Test Horizon The Frozen Wilds : une extension pas banale et d'une beauté glaciale !
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Avec The Frozen Wilds, Horizon : Zero Dawn s’offre un premier DLC qui rappelle que Guerrilla Games maîtrise les arcanes de l’open world, même si l’on aurait aimé des mécaniques d’infiltration plus inspirées. C’est vrai que cette promenade chez les Banuk n’est pas aussi emballante que l’histoire principale, mais la réalisation splendide, les nouvelles machines qui en imposent et la gouaille d’Aloy (mea culpa) font la différence. Pas un indispensable, mais si vous avez quelques sous à dépenser, vous pouvez y aller les yeux fermés.
- Aloy, tu nous avais manqué
- Toujours aussi beau
- Du challenge à revendre
- Des nouvelles machines qui en imposent
- Il y a plein de choses à faire
- L'histoire pas vraiment emballante
- L'infiltration qui manque d'épaisseur
- Rien de bien nouveau en termes de gameplay
Avec Horizon : Zero Dawn, The Legend of Zelda : Breath of the Wild, ou encore Assassin’s Creed Origins, les adeptes d’open world auront eu de quoi faire cette année. Désormais sûr de ses forces, Guerrilla Games a même décidé de prolonger les aventures d’Aloy avec The Frozen Wilds, une première extension majeure qui permet de découvrir une toute nouvelle zone enneigée située au nord de la map déjà immense. Proposé au prix de 19,99€ sur le PlayStation Store, et inclus d’office dans la future Édition Complète du jeu, que vaut ce DLC où l’héroïne va devoir évoluer dans des conditions extrêmes ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Sachez que nous avons échappé au pire avec The Frozen Wilds. Les développeurs de Guerrilla Games n’y sont absolument pour rien, puisque c’est le disque dur de notre PS4 qui a rendu l’âme il y a quelques mois. Pourquoi cette précision ? Tout simplement parce que pour profiter de l’extension, il faut déjà avoir un certain nombre d’heures de jeu derrière soi. Heureusement, nous avons pu récupérer l’une de nos sauvegardes via le Cloud du PlayStation Plus, même si nous avons perdu quelques levels au passage. Néanmoins, avec une Aloy calée à 38 – il est conseillé de tenter sa chance à partir du niveau 30 – on pouvait partir à la rencontre de la tribu Banuk sans trop d’inquiétude. Egalement présente dans la campagne principale du jeu, elle est essentiellement composée de guerriers aguerris au froid et ne craignant pas les machines. Pourtant, ils ne vont pas cracher sur l’aide d’Aloy qui, tout autant qu’eux, souhaite mettre fin à l’influence du mystérieux Daemon sur les robots. Faut-il avoir terminé Horizon : Zero Dawn pour comprendre les tenants et les aboutissants dans Frozen Wilds. Du tout, mais ceux sont allés au bout une première fois saisiront sans doute plus facilement certaines allusions, notamment en écoutant les fichiers audio.
C’est vrai que cette promenade chez les Banuk n’est pas aussi emballante que l’histoire principale, mais la réalisation splendide, les nouvelles machines qui en imposent et la gouaille d’Aloy (mea culpa) font la différence.
Pour ce qui est du gameplay, la base n’a pas changé, et on peut donc toujours utiliser le Focus pour mieux cibler les points faibles des machines et utiliser les bonnes attaques élémentaires, afin d’infliger le maximum de dégâts. L’infiltration manque toujours d’épaisseur, mais on peut supposer que le studio hollandais se penchera réellement dessus quand il se lancera dans le développement d’Horizon 2. En attendant, il a quand même étoffé l’arbre de compétences avec une quatrième catégorie : Voyageuse. Grâce à cette dernière, il n’est plus nécessaire de descendre de notre monture pour fouiller les cadavres, on peut augmenter le nombre de slots pour stocker un plus grand nombre de ressources (et Dieu sait que l’on en accumule), ou encore réparer une machine piratée. Certains skills semblent tellement évidents que l’on soupçonne les développeurs de les avoir volontairement gardés sous le coude pour The Frozen Wilds. Compte tenu que le DLC peut durer une quinzaine d’heures si l’on prend le temps de nettoyer la zone à 100%, on veut bien passer l’éponge. Ce que l’on peut difficilement pardonner en revanche, c’est l’histoire qui est nettement moins emballante que le scénario d’origine.
FREEZE, FROZE, FROZEN
Manifestement conscient de la légèreté du script, Guerrilla Game s’est plutôt montré généreux sur les à-côtés avec tout un tas de ressources à ramasser, dont les fameux cristaux bleux que l’on peut troquer pour améliorer son équipement. Et puisque l’on en parle, précisons que The Frozen Wilds offre l’occasion de mettre la main sur trois nouvelles armes : le Rail de Glace, le Souffle de Forge, et le Foudroyeur. Avec un arsenal « ajusté », il est logique que des nouveaux ennemis fassent leur apparition. Enfin, on pense surtout à la Grilleuse et aux Griffes (de Gel et de Feu) qui donnent du fil à retordre quand on n’utilise pas la bonne stratégie d’approche. On recroise aussi certaines machines que l’on connaît déjà, toutes nourries par la rage du Daemon. Elles ont gagné en agressivité et en résistance bien évidemment, et il y a même une sorte de tour de contrôle capable de réparer les dommages infligés aux robots. Pire, si une machine que l’on a apprivoisée se trouve dans son périmètre, elle sera immédiatement neutralisée. Mine de rien, mis bout à bout, tous ces éléments apportent du challenge quand on connait le jeu sur le bout des doigts. Enfin, est-il vraiment nécessaire de parler de la réalisation du jeu qui, sans surprise, est sublime, flocons de neige ou pas ? Non. On insistera seulement sur les nouveaux angles de caméra qui rendent les dialogues moins soporifiques. La preuve que Guerrilla Games n’a rien laissé au hasard.