15 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Hohokum
- Des graphismes simples mais beaux
- Une expérience musicale sympathique
- Des ambiances complètes et variées
- Un univers coloré magnifique
- Un côté exploration qui nous emporte
- Cross-buy PS4 / PS3 / PS Vita
- Un scénario flou
- Des temps de chargement un peu longs
- Une expérience de jeu plutôt courte
Sony Computer Entertainment s’attache décidément beaucoup à donner de la visibilité aux studios indépendants. Dernier OVNI en date parrainé par la firme japonaise : Hohokum. Si à première vue, le titre n’a rien d’alléchant, il est dans la continuité de ce que propose Sony en terme d’indépendant, c’est-à-dire de la beauté, de la couleur et du sentiment. Digne d’un LocoRoco ou d’un Patapon graphiquement, Hohokum est un jeu poétique et énigmatique, qui se laisse guider par la mélodie du cœur et non celui de la raison.
Solid Snake
Hohokum rejoint la bibliothèque, déjà importante, des expériences indépendantes de Sony qui se traversent d’un trait, laissant dans l’esprit une trace non pas indélébile mais persistante, et qui vous rappellent à quel point le jeu vidéo peut aussi éveiller les sens, les mettre en exergue et sublimer. Après des titres comme Flower, flOw ou Journey, c’est au tour d’un nouveau jeu de marquer par sa beauté et non par son gameplay ultra-développé ou ses graphismes époustouflants, bien qu’il ait comme atout sa propre patte graphique. Hohokum est donc un jeu sans concept particulier, dans lequel vous incarnez un serpent qui se retrouve esseulé après la fuite de ses compagnons. Votre objectif à partir de ce moment sera de parcourir différents mondes, aux ambiances et thèmes musicaux variés, dans le but de retrouver vos compagnons égarés ou cachés. Pour tous les déceler, il vous faudra parfois poser votre cerveau, laissant vos sentiments voguer au gré de la musique. Car la musique est un des éléments essentiels du jeu. On aurait presque envie de faire le jeu les yeux fermés pour se concentrer dessus, mais c’est malheureusement impossible. Même si la perception de son importance n’est pas totale au premier abord, elle se comprend au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. On se surprend alors à remuer la tête sur des musiques rythmées, ou à se laisser guider par des mélodies posées et enivrantes. L’importance de la musique se révèle à ce moment-là très précisément. Une fois concentré sur la bande-son, notre esprit ne l’est plus tout à fait, voire plus du tout, sur le jeu, et l’on ne fait plus que se balader, cherchant une solution évidente qui se trouve uniquement en ne réfléchissant pas justement.
Hohokum est donc un jeu sans concept particulier, dans lequel vous incarnez un serpent qui se retrouve esseulé après la fuite de ses compagnons.
L’autre gros point fort de Hohokum est l’univers proposé par le jeu. Les atmosphères s’enchaînent toutes avec harmonie, et les graphismes sont en grande partie responsables de cette réussite. Comme déjà évoqué plus haut, ils ne sont pas forcément détaillés, comme dans Journey par exemple. Mais leur simplicité est d’une propreté sans nom, et colle parfaitement à ce que dégage le jeu, un sentiment de limpidité et de fluidité émotionnelle. En plus de ça, les interactions sont nombreuses, sans qu’aucun ralentissement ou léger lag ne soit à déplorer. Ajoutez à cela une mécanique de gameplay évidente et facile, et Hohokum s’impose comme l’un des jeux indépendants les plus sympathiques de la PS4, mais également de la PS3 et de la PS Vita, le jeu étant cross-buy.
36 15 Hohokum
Mais Hohokum n’est pas un excellent jeu pour autant. Il a plusieurs défauts qui entachent l’expérience, et énervent parfois. Le premier est le scénario du jeu. Dès le début, les serpents nous sont présentés, puis tous disparaissent. Nous nous retrouvons alors parachutés dans le premier tableau du jeu, sans explications précises. L’homme présent au début de l’aventure ne sert d’ailleurs pas à grand-chose, puisqu’au final, il ne fait rien d’intéressant. Nous sommes même en mesure de nous demander à quoi peut-il bien servir. Heureusement, l’on comprend bien vite que l’objectif est de retrouver les serpents disparus, en visitant les différents tableaux du jeu. Mais là se pose le second problème. Pour débloquer les multiples serpents, il faut résoudre différentes "énigmes". Et ces dernières sont souvent compliquées à comprendre. Si Hohokum se veut être une mélodie de l’âme, il est loin d’être une mélodie de l’esprit. Les "mystères" du jeu sont tirés par les cheveux et forcent à parcourir plusieurs fois les mondes de long en large, parfois à tort et à travers. Enfin, le troisième et ultime défaut sont ses temps de chargement. Ils sont parfois un peu long, et noircissent légèrement l’expérience de jeu.