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Test Hatred sur PC sur PC

Test Hatred sur PC
La Note
note Hatred 13 20

Bien qu'il nous demande de massacrer du civil à tour de bras, Hatred est loin d'être le jeu ultra violent qu'on a bien voulu nous vendre à longueur de trailers et de polémiques, laissant sans aucun souci la médaille à des titres plus choquants comme Manhunt, Postal, Hotline Miami, ou même GTA 5 dans lequel la scène de torture est nettement plus dérangeante. Doté d'un gameplay sympathique et d'un rythme nerveux très soutenu, Hatred aurait pu être un excellent shooter isométrique si de trop nombreux défauts ne venaient pas ternir l'expérience comme une répétitivité accrue du titre, une durée de vie assez faible (en mode Facile) qui avoisine les cinq heures, et des problèmes de caméra. Le jeu de chez Destructive Creations n'en reste pas moins un bon titre que l'on pourra conseiller aux amateurs du genre, même si le résultat n'offre pas l'envergure d'un Hotline Miami.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Hatred 


Les plus
  • Environnements entièrement destructibles
  • Gameplay nerveux
  • Direction artistique façon Sin City
  • Les exécutions bien crades ponctuées de déclarations de notre héros
Les moins
  • La caméra fixe qui ruine une bonne partie du jeu
  • Le zoom trop faible
  • Un massacre hyper répétitif
  • La difficulté du jeu trop exponentielle
  • On s'attendait à plus violent, plus choquant...


Le Test

Apparu sur le Steam Greenlight qui permet aux indés de se faire publier, Hatred est le bébé du studio Polonais Destructive Creations. Un studio inconnu qui a su habilement se placer sur le devant de la scène grâce à ce jeu qui est son premier projet. Un shooter isométrique à l'ancienne teasé par un des trailers les plus violents qu'on ait pu voir ces dernières années, avouez que ça attise la curiosité. Ajoutez à cela une surcouche people avec des développeurs supposément sympathisants néo-nazis, et vous obtenez un super cocktail de hype teintée de soufre qui s'avère être parfait pour faire le buzz. Loin des polémiques sur la violence, à la rédaction on avait surtout hâte de voir ce titre en action, histoire de voir si l'ultra-violence revendiquée était bien là, et si on tenait un successeur aux Postal et autres Manhunt. Hatred est-il vraiment la tuerie promise ? Réponse dans notre test.


HatredOn peut le dire, rarement un jeu n'avait autant fait polémique. Ultra-violence gratuite, boycott par certaines publications, et même un retrait de la boutique Steam  – avant un retour express ordonné par le patron Gabe Newell – ont donné une exposition médiatique inespérée aux Polonais de Destructive Creations. Et la première chose qu'il faut reconnaître, c'est que le jeu ne fait pas dans la dentelle. Après un tutorial minimaliste qui vous apprend les rudiments de base, et un laïus servi par notre personnage sur son dégoût pour la race humaine, on se retrouve dehors, Kalashnikov en main pour massacrer les passants. Bref, pas de questions métaphysiques et une esquisse de scénario en guise de contexte, apparemment les psychopathes génocidaires ne se posent pas beaucoup de questions. Une fois dehors, on comprend que Hatred fonctionne assez simplement via un système de scoring. Tout d'abord, vous devrez zigouiller suffisamment de civils dans une zone donnée, avant de faire face aux forces de l'ordre, sachant que comme d'habitude, plus les niveaux défilent, plus la tâche est compliquée. Dans les premiers niveaux, la population vous fuira terrorisée, et les quelques agents de la maréchaussée ne vous poseront pas de problèmes. Dans les derniers niveaux, le SWAT et l'armée viendront vous poser de sérieux problèmes, tandis que les moutons apeurés qui faisaient office de civils se voient pousser des cojones, ramassant n'importe quel arme qui traîne pour venir vous faire la peau. Bref, pas de surprise à ce niveau.

 

LA  HAINE SUPRÊME

 

HatredTechniquement, Hatred affiche certains arguments notables. Tout d'abord, il se joue comme un shooter twin stick en vue isométrique, avec une maniabilité plutôt bonne qui n'a pas à rougir face aux productions des années 80. Graphiquement, le résultat est plutôt propre avec des textures et des flammes très jolies, le tout baigné par une direction artistique qui fleure bon les influences de Sin City avec son univers noir ponctué de touches colorées comme le sang, les flammes, ou certains éléments du décor. D'ailleurs, une des grandes forces du titre est de proposer un environnement qui soit presque entièrement destructible. Dès lors, chaque grenade peut potentiellement vous ouvrir des brèches afin d'échapper aux forces de l'ordre, sachant que l'inverse s'avère tout aussi vrai. Au niveau du gameplay, Hatred se complaît dans un classicisme assumé mais efficace. On retrouve donc les déplacements, le saut, la couverture, une barre de vie ainsi que trois slots pour les armes. Sur ce point, Hatred est d'ailleurs bien pourvu puisque vous pourrez utiliser tout un arsenal pour massacrer votre prochain, lance-flammes et bazookas inclus !

 

Pour éviter cela, il faudra souvent récupérer de la vie en allant exécuter les cibles agonisantes, ce qui déclenche les fameuses cinématiques choquantes visibles dans les trailers. Une feature assez cool au début mais qui lasse rapidement une fois le tour des animations fait...



HatredEn fait, la difficulté majeure dans Hatred est de réussir à survivre aux missions de la seconde moitié du jeu, qui deviennent vraiment très dures. La principale difficulté consiste en la gestion de la vie. En effet, notre bonhomme n'est malheureusement pas un surhomme et quelques balles bien placées le feront passer de vie à trépas avant que son œuvre ne soit accomplie. Pour éviter cela, il faudra souvent récupérer de la vie en allant exécuter les cibles agonisantes, ce qui déclenche les fameuses cinématiques choquantes visibles dans les trailers. Une feature assez cool au début mais qui lasse rapidement une fois le tour des animations fait, surtout que vous allez en bouffer de l'exécution puisqu'il faut achever 4 personnes pour regagner votre barre de vie complète. D'ailleurs, on aurait aimé un système un peu plus rapide car si les ennemis ne peuvent plus vous infliger de dégâts lors de ces interludes, le jeu n'est pas pour autant en pause, et il n'est pas rare que l'I.A. en profite pour vous cerner avant de rouvrir le feu une fois la saynète terminée. Conséquence : un remake de la fin de Butch Cassidy & The Sundance Kid assuré à chaque fois.

 

FAUSSEMENT SCANDALEUX ?

 

HatredLa difficulté est d'ailleurs l'une des premières surprises du titre de Destructive Creations. En effet, les derniers niveaux sont extrêmement ardus du fait des ennemis armés en surnombre et du système de progression du jeu qui est très punitif. En gros, sur chaque zone, vous devez commencer par tuer un nombre donné de civils, souvent en allant nettoyer deux ou trois zones objectif. Une fois les objectifs nettoyés, il convient ensuite de tuer un certain nombre de soldats ou de membres du SWAT, avant de pouvoir enfin rallier le point de sortie. Sauf que si vous mourrez, il faudra recommencer le niveau, que vous soyez décédé après deux minutes ou bien que vous ayez pris une ultime balle à trois mètres de la fin du niveau. Lueur de permissivité : si jamais vous parvenez à nettoyer les zones objectif, vous obtiendrez parfois un continue qui vous fera respawn dans un autre coin de la map. Comme votre quota de macchabés est la seule trame, les niveaux sont donc ouverts et vastes, sauf que la caméra ne suit pas ! En effet, celle ci propose un seul angle de vue qui ne s'avère pas optimal tout le temps, ce qui contribue à la difficulté de viser. Enfin, le cadre choisi serre votre personnage de très près ce qui limite considérablement le champ de vision, même en utilisant la visée longue distance qui permet d'augmenter un peu ce dernier.

 

Sauf que si vous mourrez, il faudra recommencer le niveau, que vous soyez décédé après deux minutes ou bien que vous ayez pris une ultime balle à trois mètres de la fin du niveau.



HatredLe résultat ? On passe son temps à recevoir des balles d'ennemis qui ne sont pas près d'apparaître dans notre champ de vision, ce qui oblige à tirailler à l'aveuglette en se basant sur le radar pour déterminer la direction de l'ennemi. Bref, un véritable calvaire qui nécessite de courir le plus clair du temps, sauf que notre brute préférée refuse d'ouvrir le feu en sprintant. Heureusement, vous pourrez compter sur l'I.A. pour vous aider, car si cette dernière est assez efficace la plupart du temps, elle fait preuve de moments d'égarements tout à fait impressionnants. Ainsi, dans la traque et le positionnement tactique, les PNJ feront preuve de dextérité, mais en phase d'assaut, on déchante rapidement. On a ainsi pu se sortir d'un mauvais pas en se retranchant dans une maison dont on incendie l'entrée, ce qui ne freine pas les ardeurs de l'I.A. qui se jette donc dans le feu pour vous atteindre. Un bon moyen pour contourner la seconde grande difficulté du titre : le manque de munitions. En effet, les civils que vous devez massacrer sont à 98% désarmés, il faudra donc compter sur les cadavres des forces de l'ordre pour remplir votre inventaire, à condition qu'il vous reste suffisamment de balles pour d'abord défendre votre vie face aux flics. Le jeu est de plus extrêmement répétitif puisque les objectifs et les actions à réaliser sont tout le temps les mêmes. On remarquera une pointe de variété avec certains passages où vous devrez conduire (avec difficulté) un blindé léger surmonté d'une mitrailleuse .50. Sans vraiment de saveur, ces passages offrent une difficulté tellement ardue, qu'il faudra souvent nettoyer le terrain en avançant pas à pas, et en arrosant de balles les bâtiments sans autre alternative.



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