Test également disponible sur : PC - Xbox One

Test Forza Motorsport 7 : parti pour être la meilleure simulation automobile de l'année

Test Forza Motorsport 7 : l'ultime simu automobile sur Xbox One X
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La Note
note Forza Motorsport 7 18 20
On pensait avoir tout vu avec Forza, mais Turn 10 s’est arraché pour nous offrir un Forza Motorsport 7 tout bonnement divin. Doté d’une réalisation exceptionnelle, le jeu impressionne par la multitude d’effets qu’il est capable d’afficher en 1080p 60fps, sachant qu’il tournera en 4K 60fps sur Xbox One X. Une tuerie visuelle qui s’accompagne d’un gameplay hyper calibré, ce dernier s’efforçant de séduire à la fois les néophytes et les puristes. Sans égaler le LiveTrack 3.0 de Project CARS 2 dont la finesse est bluffante, avec toutes les assistances désactivées, le moteur physique de FM7 impose de modifier constamment sa trajectoire sous la pluie, les flaques d’eau se formant en fonction de la topographie de la piste. Ce qui est réussi aussi, c’est le mode « Carrière » moins soporifique que d’habitude, même si certains regretteront que la création de l’avatar ne débouche pas sur une campagne solo plus scénarisée. En tout cas, si l’on ajoute le contenu et le multi solides, les fonctionnalités sociales pour maintenir la communauté en alerte, et un sound design ultra chiadé, Forza Motorsport 7 s’impose comme l’arme absolue de la Xbox One.

Les plus
  • Dieu que c'est beau
  • La richesse du contenu
  • Un mode "Carrière" plus rythmé
  • La météo dynamique
  • Le système de Drivatar toujours efficace
  • Le gameplay qui a gagné en finesse
  • Ce parfait équilibre entre arcade et simulation
  • Le jeu en ligne avec 24 pilotes
  • Les courses nocturnes qui claquent
  • Deux vues cockpit
  • Un régal pour les oreilles
  • L'efficacité du moteur physique
Les moins
  • La météo dynamique qui n'est pas disponible sur tous les circuits
  • Des temps de chargement un peu longuets
  • Encore des progrès à faire avec un volant
  • Permissif sur certains points


Le Test
Désormais, les jeux de course sur consoles sont divisés en deux camps : d’un côté, il y a Project CARS et Assetto Corsa qui repoussent les limites de la simulation automobile à l’extrême ; et de l’autre, il y a Gran Turismo et Forza qui s’adressent à la fois aux puristes et aux néophytes. Cela dit, l’ambition affichée de Slightly Mad Studios (Project CARS) et de Kunos Simulazioni (Assetto Corsa) a obligé Turn 10 (Forza) à revoir sa copie pour ne pas se faire griller la politesse sur la ligne d’arrivée. Si la démo déployée récemment sur le Xbox Live permet de se faire une idée plus précise du jeu, ce n’est qu’après de nombreux tours de piste aux quatre coins de la planète que l’évidence s’impose : Forza Motorsport 7 défonce !

Forza Motorsport 7On peut troller pendant des heures sur la Xbox One, sur son line-up qui ne fait pas le poids face aux exclus de la PS4, sur son design façon magnétoscope, mais aujourd’hui, personne n’a le droit de l’ouvrir sur la réalisation de Forza Motorsport 7. Les qualificatifs manquent pour expliquer la gifle que l’on se mange quand on pose les yeux sur l’œuvre d’art de Turn 10. C’est magique, hallucinant, époustouflant, extraordinaire, inouï, étourdissant, fracassant, sidérant, prodigieux, fantastique, éblouissant, etc. Oui, on en fait des caisses, mais c’est peut-être parce que l’on vient de se rappeler qu’il ne s’agit que de la version Xbox One, et que l’on imagine déjà la déflagration que ça va être sur Xbox One X. En attendant la 4K 60fps mâtinée de HDR promise pour le 7 novembre prochain donc, on se régale avec du 1080p 60fps qui était déjà la base dans Forza Motorsport 6. Une performance limite banale pour le studio de Dan Greenawalt (directeur créatif de la licence) qui, il est vrai, connaît la Xbox One sur le bout des doigts. D’ailleurs, ses équipes l’ont tellement bien étudiée qu’elles se sont attachées à rectifier certaines choses qui n’allaient pas dans FM6. Par exemple, la gestion pointilleuse de la luminosité permet d’obtenir un rendu moins brillant, plus naturel.

 

Doté d’une réalisation exceptionnelle, le jeu impressionne par la multitude d’effets qu’il est capable d’afficher en 1080p 60fps, sachant qu’il tournera en 4K 60fps sur Xbox One X.

 

Forza Motorsport 7Idem pour la pluie avec laquelle Turn 10 tâtonnait il y a deux ans. Cette fois-ci, la visibilité est réellement réduite lorsque l’on roule sous la flotte, avec les gerbes d’eau qui viennent s’écraser sur le parebrise avant d’être balayées par les essuie-glaces. En parlant de ces derniers, ils se mettront même en intermittent si la pluie n’est pas suffisamment forte. Alors, certains argueront que DriveClub reste le king sous l’orage, et c’est vrai que le jeu d’Evolution Studios a de la gueule quand les conditions météo se dégradent ; mais c’est aussi surfait, ce qui séduit forcément la rétine. Dans FM7, c’est plus réaliste et il y a tous les à-côtés d’une course sous la pluie : les flaques d’eau qui se forment au fur et à mesure que l’on enchaîne les tours, les nuages gris (merci Forza Horizon 3), le brouillard ambiant… Bref, c’est du lourd, et Turn 10 ne s’est pas arrêté là. Les développeurs se sont également appliqués à faire trembler les spoilers quand on mord les vibreurs, à faire bouger les grues TV à chaque passage des voitures, à soulever le sable quand le vent de Dubaï s’énerve, à faire décoller des Boeing dans le ciel de Rio de Janeiro. On pourrait en remettre une couche sur la sensation de vitesse grisante, sur la modélisation des véhicules toujours exemplaire, sur la photogrammétrie qui permet aux textures de gagner en consistance, ou encore sur la météo dynamique susceptible de redistribuer les cartes à mi-course, mais il y a deux autres points qui nous ont réellement séduits dans Forza Motorsport 7 : les courses nocturnes et la vue cockpit.

 

LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS

 

Forza Motorsport 7Les premières ne sont pas une nouveauté puisqu’elles avaient déjà fait leur apparition dans FM6, mais Turn 10 a réalisé un boulot colossal pour nous faire perdre encore plus nos repères sur une même piste. Jusqu’à présent, le crépuscule se laissait dompter progressivement ; dans FM7, ce n’est absolument plus le cas. En effet, en full simu, le fait de n’avoir que les phares pour se repérer impose une parfaite connaissance du tracé pour mieux négocier les virages. Plus d’une fois on s’est fait piéger par une courbe moisie ou une chicane vicieuse. Cette sensation de fatigue visuelle qui s’accumule au fil des tours a vraiment bien été retranscrite dans le jeu. Quant à la vue cockpit, elle est tout simplement sublime et renforce efficacement l’immersion. On ressent en permanence les aspérités du circuit, ça tremble tout le temps, c’est un combat de tous les instants. Vous l’aurez compris, aucune raison d’envier la concurrence dans ce domaine-là. Après s’être pris un Blu-ray de manière assez sale avec les graphismes de Forza Motorsport 7, il est temps de jeter un œil au mode « Carrière », le talon d’Achille de la franchise depuis toujours. Il faut croire que les gars de Turn 10 sont allés demander conseil à leurs potes de Playground Games (Forza Horizon), puisque la progression dans la campagne solo se veut moins austère. Sans nécessairement parler de scénarisation (on peut décider d’incarner un pilote masculin ou féminin), l’objectif ultime sera de soulever la Coupe Pilote Forza afin de gagner le respect de ses pairs.

 

C’est un régal d’être bercé par toutes ces nuances sonores propres au sport automobile (piloter sous la pluie est jouissif), et pour mieux les apprécier, le cockpit est clairement l’endroit idéal.

 

Forza Motorsport 7Pour ce faire, on nous explique qu’il va falloir développer des compétences basées sur la vitesse, la polyvalence et la réactivité, trois principes de vie que se chargent de nous faire découvrir Michael Müller, Mario Rossi et Ukyo Takagi. Au rayon des guests de prestige, on note la présence de Ken Block, Katherine Legge, Tanner Foust, Patrick Long, ou encore Charlie Turner que l’on entend au fil des épreuves, histoire d’apporter une dose d’authenticité. Ils nous accompagnent tout au long des cinq ligues (Découverte, Ascension, Evolution, Domination, Maîtrise), sachant que l’on devra totaliser un certain nombre de points pour passer au championnat suivant. Chose très intéressante : il n’est pas impératif de participer à toutes les épreuves pour remporter lesdits points. Mieux, il y a moyen de les attaquer dans n’importe quel ordre, ce qui a l’avantage de ne pas enfermer le joueur dans un rythme ennuyant. Pour le reste, la formule est ultra rodée : figurer le plus haut possible au classement pour engranger le maximum de crédits (CR) et d’XP, désactiver les assistances permettant de se remplir un peu plus rapidement les poches. Bah oui, il faut bien distinguer les vrais des bras cassés. La loterie qui se déclenche à chaque fois que l’on franchit un level reste de mise, tout comme les rassemblements ou les fameux mods apparus pour la première fois dans FM6.

 

FLIK FLAQUE

 

Forza Motorsport 7Contenues dans des caisses de récompenses, ces cartes boostent les CR et les XP reçus au terme de la course, à condition de remplir des objectifs précis. Finir premier, désactiver la trajectoire préférentielle tout en restant sur la piste pendant un tour, jouer avec la vue cockpit uniquement, finir avec une avance d’au moins 25 mètres, réaliser deux dépassements corrects, voilà un exemple des défis qu’il faudra relever, sachant que jusqu’à trois mods peuvent être assignés à un véhicule. Contrairement à Forza Motorsport 6 où il existait des mods "Mécano" pour améliorer les conditions de conduite, ceux de FM7 se contentent de décupler les gains. S’il s’agit d’un excellent moyen d’inciter les newbies à repousser leurs limites, les anciens n’auront que faire de gonfler leur compte en banque, à moins qu’ils ne se penchent sérieusement sur leur score de collection. En gros, chaque engin possède un niveau de collection qui fait grimper le score de collection du pilote. Donc, plus on possède de voitures, plus le score de collection est élevé. Bien évidemment, sortir le chéquier ne suffit pas, et certains véhicules ne pourront être obtenus qu’en progressant dans le jeu ; d’où l’intérêt du score de collection à travers lequel des bonus de prestige peuvent être débloqués. Puisque l’on parle de la collectionnite, il faudra quand même passer du temps avant de réunir les quelque 700 bolides de Forza Motorsport 7 (contre 460 au lancement de FM6). Porsche s’étant enfin libéré du contrat qui le liait à Electronic Arts, c’est avec plaisir que l’on retrouve les 911 sur lesquelles Didier D. ne crachera certainement pas, sans oublier la Cayenne et la Panamera.

 

Ce qui fait également la force de Forza Motorsport 7, c’est sa terrible efficacité lorsque l’on joue avec une manette. Sur ce terrain-là, il écrase ses voisins, et pas uniquement grâce aux gâchettes vibrantes, mais aussi parce les développeurs de Turn 10 ont su trouver le parfait équilibre dans l’inclinaison du stick.

 

Forza Motorsport 7Comme promis, toutes les voitures peuvent être scrutées via le mode « ForzaVista », l’occasion de mater des intérieurs peut-être pas aussi bien finis que ceux d’Assetto Corsa – quantité oblige – mais qui forcent tout de même le respect. En ce qui concerne les circuits présents dans FM7 et répartis sur une trentaine de zones géographiques, impossible de passer à côté du tracé Dubaï qui a servi de théâtre pour la présentation de la fameuse Porsche 911 GT2 RS. A l’image des Alpes bernoises et de Prague, cette piste est purement imaginaire mais n’empêche pas d’en prendre plein les yeux avec le sable qui bouffe le bitume, et la Burj Khalifa en toile de fond. Superbe, vraiment. Si Project CARS et Assetto Corsa sont taillés pour les puristes de chez puristes, Forza Motorsport 7 continue pour sa part de jouer la carte du compromis en jonglant habilement entre arcade et simulation. Sans doute un peu plus permissive - même sans les aides - la conduite se montre par contre nettement plus instinctive que chez la concurrence, ce qui évite une trop grande frustration. Après, les bases du sport automobile sont là, bien ancrées, et on s’aperçoit assez vite qu’il est indispensable de soigner la sortie de virage pour retrouver de l’adhérence et de la motricité. Même constat pour le freinage qui semble plus exigeant qu’auparavant. Autant on avait fini par déceler quelques failles dans FM6 pour gruger, autant Forza Motorsport 7 se montre plus exigeant dans appréciation de la distance, aussi bien sur sol sec que sur piste mouillée.

 

"LEAVE ME ALONE, I KNOW WHAT I’M DOING !"

 

Forza Motorsport 7Le moteur physique, toujours au top, met en avant une distinction nette entre les différents types de véhicules (propulsion, traction), et oblige aussi à prendre en compte leurs poids. Avec une car list aussi énorme, on vous laisse imaginer toutes les subtilités offertes par le jeu en termes de pilotage. Que l’on soit aux commandes d’une Formule E, d’un truck, d’une compacte ou d’une hypercar, les sensations ne seront pas les mêmes et il faudra un temps d’adaptation avant d’essayer de claquer un chrono. Ce qui fait également la force de Forza Motorsport 7, c’est sa terrible efficacité lorsque l’on joue avec une manette. Sur ce terrain-là, il écrase ses voisins, et pas uniquement grâce aux gâchettes vibrantes, mais aussi parce les développeurs de Turn 10 ont su trouver le parfait équilibre dans l’inclinaison du stick. Même avec un patch d’une tonne et des options pour régler l’ampleur du braquage, Project CARS 2 n’arrive pas à faire aussi bien. Dans l’autre sens, FM7 a plus de mal avec un volant sans pour autant être catastrophique. Par exemple, le transfert de masse est perceptible, mais ça reste nettement en-dessous de ce qui se pratique chez Slightly Mad Studios. C’est dommage, car c’est justement sur ce point que Forza a besoin de franchir un palier, même si l’on est conscient que multiplier les paramètres complexes n’est pas la priorité de Turn 10.

 

Sans égaler le LiveTrack 3.0 de Project CARS 2 dont la finesse est bluffante avec toutes les aides désactivées, le moteur physique de FM7 impose de modifier constamment les trajectoires sous la pluie, les flaques d’eau se formant en fonction du relief de la piste.

 

Forza Motorsport 7Est-il vraiment nécessaire de s’attarder sur le système de Drivatar qui, depuis son avènement dans Forza Motorsport 5, s’est imposé comme la meilleure alternative à l’I.A. ? On préfère se focaliser sur la météo dynamique dont l’impact sur le pilotage est considérable. Sans oser une comparaison directe avec le LiveTrack 3.0 de Project CARS 2 qui évolue dans une autre dimension, chaque tour de piste se veut unique. Autrement dit, sous une pluie battante, la petite flaque d’eau sur laquelle on vient de rouler ne sera pas la même au tour suivant. Du coup, on va devoir modifier notre trajectoire pour éviter l’aquaplaning, tout en adaptant la distance de freinage et en réduisant la vitesse. Puisque la recherche de grip est primordiale dans de telles conditions, il est préférable de prendre l’extérieur pour éviter de glisser sur le gras de la gomme. Contourner ces zones est un exercice assez tendu, et on doit bien admettre que le feeling est là dans FM7. Ce qui est également bien vu de la part de Turn 10, c’est que les transitions entre les différentes conditions météo se font de manière fluide, même quand on décide de passer d’une bruine estivale à une grosse pluie avec l’orage qui gronde. On sent clairement que les développeurs ont récupéré tout un tas de données afin que le résultat au volant soit le plus organique possible. On ne sait pas si la série s’aventurera un jour sur la neige (Forza Horizon 3 s’y est essayé), mais connaissant l’extrême rigueur de la maison, il va certainement falloir faire preuve de patience.

 

U-TURN FORBIDDEN

 

Forza Motorsport 7Pour ce qui est du multi, les courses en ligne sont toujours là avec la possibilité de réunir jusqu’à 24 joueurs sur la grille de départ. Plusieurs lobbies sont disponibles pour piloter telle ou telle classe de véhicule, sachant que l’on peut bien évidemment créer une partie privée et définir ses propres règles. Lors de nos différentes sessions – aussi bien en pleine journée qu’au milieu de la nuit – il y avait du monde pour se tirer la bourre, et à aucun moment le code réseau n’a failli. Les courses en splitscreen ont été conservées, ce qui implique quelques concessions sur le plan technique. Conscients de l’importance de la communauté, les développeurs de Turn 10 n’ont pas oublié d’intégrer certaines fonctionnalités sociales dont la fameuse salle des ventes et le marché qui ouvriront leurs portes prochainement, mais aussi le Forza Hub, Forza TV et la customisation des voitures pour partager ensuite les livrées. A ce sujet, on peut importer celles créées dans les autres Forza, ce qui évite. On a décidé de conclure ce test de Forza Motorsport 7 en soulignant l’excellente qualité du sound design. Bon, il reste encore quelques bruits un peu trop artificiels à notre goût comme quand on se fait percuter, mais la spatialisation du son est vraiment remarquable, surtout avec un casque audio sur la tête. Un soin tout particulier a été apporté au crissement des pneus ainsi qu’aux moteurs dont le rugissement varie d’un véhicule à l’autre. C’est un régal d’être bercé par toutes ces nuances sonores propres au sport automobile (piloter sous la pluie est jouissif), et pour mieux les apprécier, le cockpit est clairement l’endroit idéal. Même en se baladant dans les menus, les ingés son envoient de la musique avec un effet de reverb quand on se trouve dans le garage ou le paddock. Du petit lait pour les oreilles.


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