Test également disponible sur : PSP

Test Dynasty Warriors sur PSP

Test Dynasty Warriors
La Note
note Dynasty Warriors 11 20
Dynasty Warriors offre aux bourrins de quoi s’amuser pendant deux ou trois parties, mais malheureusement il est impossible de recommander un opus qui n’est certainement pas le plus idéal pour découvrir la série. Quant aux mordus, ils devraient pouvoir se laisser tenter sans se sentir lésés. Mais Koei devra passer son examen de rattrapage pour nous prouver que son semi-échec sur PSP n’est du qu’à une vilaine faute de précipitation et d’impératifs commerciaux.

Les plus
  • Un bon défouloir portatif
Les moins
  • Contenu bridé
  • Peu accrocheur
  • Vilaines saccades


Le Test

Déjà haletantes et surexploitées sur consoles de salon, les escapades de nos guerriers Chinois de l’Antiquité ont dû se plier à quelques exigences en guise de laisser-passer sur PSP. Malgré la puissance avérée de cette dernière, Dynasty Warriors a du faire preuve de concessions pour reproduire fidèlement sa brutalité bien à lui sur la PlayStation Portable. A moins que Koei ne se soit un peu précipité pour sortir son jeu à temps pour le lancement japonais le 12 décembre dernier ?


Beaucoup de menus changements ont donc été concédés, certains sont significatifs dans le bon sens, d’autres plutôt réducteurs. Mais surtout le soft a réussi à conserver le principal, sa frénésie bestiale et son dynamisme ininterrompu de distributions de mandales à volonté. En passant sur PSP, les décors perdent logiquement en détails, on peut même dire à ce stade que les vallées de ces fameuses provinces chinoises ont vu passé l’holocauste avant l’heure, tant on peut chercher longtemps le moindre espace vert. Mais si les Dynasty Warriors étaient fait pour admirer le paysage, ça se saurait depuis longtemps. Le constat est presque le même en ce qui concerne la modélisation des personnages. De loin, l’animation ne trahit aucune faiblesse, il faut interrompre le carnage et s’attarder sur les faciès des belligérants pour se rendre vraiment compte qu’on est sur une portable, ou bien que Koei ne s’est parfois pas trop foulé.

 

La méthode Koei

 

Comme toujours, on peut énoncer les mêmes circonstances atténuantes : l’affichage en continu de plusieurs dizaines de soldats à envoyer balader est une pratique douloureuse pour une console de jeux, et cela fait quelques temps que nous souhaitons que Koei passe à la génération suivante. Sur portable toutefois, un tel exercice en 3D est une première pour la série. Koei s’est débrouillé pour adapter son cocktail au jeu sur portable en découpant les cartes en petites zones sur lesquelles on progresse case par case pour parvenir jusqu’au camp ennemi. C’est la principale source de modification du gameplay. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le déplacement case par case ne s’avère pas frustrant pour un sou, d’autant qu’il est possible de sauvegarder après chaque étape, dont les plus courtes peuvent durer seulement 1 ou 2 minutes. Le principe reste le même, ne pas laisser son camp se faire envahir avant d’avoir conquérit celui de l’ennemi. La source des difficultés se voit sensiblement modifié. Il est en effet surprenant de ne plus trouver aucun objet de soin ou de soutien sur le champ de bataille ! Désormais, il faudra repérer les zones de ravitaillements, en général assez nombreuses, et faire en sorte de la nettoyer pour retrouver sa jauge d’énergie pleine comme aux premiers jours. Mais attention car cela consomme vos précieuses unités, et si celles-ci venaient à manquer, la partie prendrait fin. Mais ce n’est pas tout, les conditions de victoires aussi sont différentes. Là où nous sommes habitués à foncer droit sur les généraux pour leur montrer qui est le plus fort, Dynasty Warriors n’en demande pas tant. Une jauge représentant en quelque sorte le moral de vos adversaires apparaît dans chaque zone, baissant au fur et à mesure que ceux ci passent l’arme à gauche. Lorsque cette jauge est vide, l’ennemi, démoralisé prends la fuite et le coin est libéré. Ce qui signifie que le guerrier couard peut parfaitement se débrouiller pour finir la partie sans aborder le moindre général trop menaçant. Encore qu’il ne faudra pas trop compter là-dessus, puisque ces derniers se révèlent dans cet opus particulièrement hargneux et collants. C’est ici qu’intervient le vrai petit plus de cette version PSP.

 

L'Empereur et l'assassin

 

Outre un système de combo évolutif qui a fait ses preuves mais qui peut lasser assez vite, ainsi que sa fameuse jauge de furie Musô, Dynasty Warriors vous propose cette fois de choisir jusqu’à 4 gardes du corps différents. Et cette fois il ne s’agit pas de sélectionner ces officiers uniquement selon leurs armes, mais plutôt en fonction de leurs aptitudes. Déclenchables avec modération, elles pourraient bien vous tirer plus d’une fois d’un mauvais pas, en vous fournissant une petite cure de soin, de rapidité et tout un tas d’autres effets de soutien, du gel total au ralentissement des mouvements. Ce qui est intéressant c’est que tous ces officiers évoluent en puissance à chacune de vos parties et sont fichtrement nombreux, permettant une réelle personnalisation de vos renforts. La montée en puissance de votre personnage n’est en revanche plus aussi addictive que sur les opus de salon. En réalité le niveau du guerrier repart même de zéro entre chaque mission. Dérouté au début, on s’aperçoit tout de même que les statistiques de vie, d’attaque ou de défense conservent leur croissance à la fin de la partie, mais le niveau chiffré n’est étrangement plus apparent, pas plus que les collections d’objets de soutien ou d’armes ne viennent un peu varier la sauce puisque ceux-ci ont tout bonnement disparu. C’est bien sur ce point qu’on peut reprocher à Koei d’avoir bâclé son titre à un moment ou à un autre puisqu’en aucun cas on ne peut imputer ces absences aux capacités de la console. Le risque de désintérêt est d’autant plus élevé que si Koei a conservé les biographies des personnages, le jeu ne dévoile pas beaucoup de génie pour nous mettre dans l’ambiance, il n’y a pas plus de voix que de mises en scènes et c’est un morne briefing qui vous accueille avant chaque bataille. Celles-ci sont toujours au nombre de cinq pour chaque campagne, et s’avèrent en général plutôt longues. Le dosage de la difficulté ne surprendra plus les puristes, Koei propose ainsi une promenade de santé en mode facile qui se transforme en véritable défi dès le mode normal, tant ces satanés généraux prennent un malin plaisir à vider votre barre d’énergie avec des combos dévastateurs. Il s’avère donc malheureusement plutôt difficile d’accrocher aussi longtemps à Dynasty Warriors sur PSP que sur PlayStation 2 ou Xbox. Ce n’est pas faute de proposer toujours un grand choix de personnages, des 15 guerriers de base il est possible de débloquer jusqu’à 42 figures historiques. Pour ce test, je me suis laissé tenter par le fringuant Zhao Yun des Shu, puis par l’acrobatique Sun Shang Xiang chez les Wu et enfin par le pesant Xu Zhu pour le clan des Wei.

 

Bridé, Dynasty Warriors l’est assurément et c’est fort dommage puisque si on arrive à oublier les très vilains ralentissements inévitables dans les endroits les plus fréquentés, il est indéniable que Koei est arrivé à reproduire dans le creux de notre main toute la puissance et la férocité de sa saga ! La substantielle moelle est là, et la jouabilité n’a pas faibli. Malgré une incroyable incapacité de la croix directionnelle à gérer les diagonales, préférez donc largement le stick analogique. D’autre part la caméra se montre peu réactive et nous oblige à la recadrer avec le bouton L sans cesse.




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Steeve Mambrucchi

le lundi 5 septembre 2005, 12:02




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