Test également disponible sur : Xbox One - PS4 - Switch

Test Crash Team Racing : le seul qui puisse rivaliser avec Mario Kart ? sur Xbox One

Test Crash Team Racing : le seul qui puisse rivaliser avec Mario Kart ?
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La Note
note Crash Team Racing : Nitro Fueled 17 20
Crash Team Racing Nitro Fueled ne se contente pas de faire vibrer uniquement les grands nostalgiques des années 90, non, il prend également un malin plaisir à titiller sévèrement les novices et autres non initiés de la nouvelle école. Enfin, Mario Kart 8 Deluxe dispose d'un digne et sérieux concurrent, soigné dans ses mécaniques, terriblement fun et qui talonne l'aura réputée de Nintendo. Merveilleusement complet avec plus de trente circuits, des dizaines personnages flamboyants, des modes solo comme multijoueur ultra-efficaces et, surtout, un charme indéniable, Activision tient sans doute là l'un des titres arcades les plus jouissifs de cette année 2019. Une nouvelle fois, ce retour clinquant du marsupial orange sur consoles de huitième génération nous fait espérer impatiemment, tellement impatiemment, une véritable aventure inédite de sa part : en attendant que nos vœux soient exaucés, on se contentera avec un plaisir non dissimulé de ce remake très réussi.

Les plus
  • Un charme absolument génial
  • Un gameplay à la fois accessible et assez technique
  • Une campagne solo qui fait le boulot
  • Un multijoueur TELLEMENT efficace
  • Artistiquement superbe
  • Des animations au poil
  • Un très joli contenu avec de nombreux circuits, dont tous ceux de Crash Nitro Kart
  • Plein de personnages et de paramètres de personnlisation
Les moins
  • Une OST qui se répète un peu mais néanmoins très adaptée et réussie
  • Un manque d'originalité dans les armes malgré leur efficacité
  • Seulement un circuit inédit : on en veut toujours plus !


Le Test

En 1999, Naughty Dog sortait des sentiers battus en propulsant sur le marché Crash Team Racing. L’idée était très claire : il s’agissait de s’opposer directement à la maison concurrente et sa très célèbre franchise Mario Kart en s’appuyant sur l’une des licences PlayStation fortes de l’époque, Crash Bandicoot… et dieu sait que cela s’est avéré payant. Le fameux jeu de courses avait clairement marqué les esprits, et pour cause : son esprit bon enfant et sa technicité en avait fait l’un des meilleurs titres de l’ère PSOne. Activision le réinsère aujourd’hui dans la société par le biais d’un remake sublime, dans la lignée des refontes à succès des trilogies Crash et Spyro. Autant dire que l’éditeur américain a vu juste avec cette édition « Nitro Fueled » finement tunée…


Crash Team Racing : Nitro FueledDepuis la sortie de Crash N.Sane Trilogy en 2017, on peut avouer sans mal qu’Activision s’est trouvé une performante vache à lait en les remakes des classiques 90’s. Après un Spyro Reignited Trilogy clinquant fin 2018, c’est donc au tour de Crash Team Racing de rentrer dans la course : la communauté l’attendait de pied ferme depuis un bon bout de temps et pour l’adapter à nos consoles actuelles, c’est Beenox , un studio canadien spécialisé dans les portages, qui fut désigné par l’éditeur américain. Le principe de cette version « Nitro Fueled » est d’ailleurs franchement louable puisqu’il va encore plus loin que simplement retaper la technique et étoffe largement le contenu original pour un résultat, malgré tout, ultra-authentique. On ne va pas se mentir : difficile de cacher notre enthousiasme pour ce titre au charme étincelant qui devrait séduire les vieux de la vieille comme la nouvelle génération.

CRASH TEST RÉUSSI

 

Crash Team Racing : Nitro FueledComme souvent avec les remakes de cette ampleur, la magie opère assez vite une fois le jeu lancé. Les couleurs vives, l’univers chatoyant, le bolide lustré : le caractère du jeu original s’en voit, ici, magnifiquement décuplé et ce dès les premiers menus. Au-delà des tons lumineux qui font forcément mouche, c’est surtout la tonne de détails ajoutés absolument partout qui vient raffiner cette réalisation salvatrice. Tous les (nombreux) circuits regorgent de petits événements humoristiques dans leurs recoins, de personnages loufoques qui viennent animer l’arrière-plan, de conditions météorologiques instables, d’expériences scientifiques qui tournent mal, de dizaines d’éléments interactifs et d’effets lumineux à foison… L’ambiance est terriblement bon esprit et les animations ne sont pas en reste pour tous les pilotes qui disposent chacun de leurs gimmicks déjantés, de leurs discours loufoques ou simplement de leur design plus ou moins cartoon. Impossible de le nier : les développeurs ont fait un sacré bon boulot en adaptant ce hit d’il y a 20 ans aux standards d’aujourd’hui, d’autant plus que le tout officie dans un rythme à 30FPS  (qui en paraissent 60) parfaitement tenu (nous avons testé le jeu sur PS4 Pro) qui tend à fluidifier largement l’expérience. L’OST, revue également à la hausse avec des recompositions, fait un travail sacrément efficace même si l’on aurait certainement aimé plus de variations en fonction des circuits. Honnêtement, c’est un reproche bien pointilleux pour cette version Nitro Fueled charismatique qui, en plus de séduire par son univers, s’avère bien généreux sur ses autres pans.

 

Crash Team Racing : Nitro FueledN’étant pas une suite mais bel et bien un remake fidèle et respectueux, Crash Team Racing Nitro Fueled se joue de la même façon que le jeu dont il découle. Un gameplay simple à appréhender, complètement fluidifié pour l’occasion, mais qui dispose tout de même d’un tas de spécificités qui le rendent, au final, assez profond. Comme l’indique son titre, la jouabilité mise énormément sur des mécanique de boost qu’il faudra vite assimiler et maîtriser pour prendre l’avantage : en dérapant, le joueur remplit sa jauge de nitro qui, activée au dernier moment, délivre une accélération dantesque. Un timing pas des plus évidents à manipuler mais qui s’avère toutefois révélateur, qu’il est possible d’enchaîner sur trois paliers pour des turbos de plus en plus puissants. De même, en sautant juste avant un tremplin quelconque, on pourra bénéficier d’une même accélération en retombant : on se retrouve alors à grappiller de la nitro à chaque détour pour un dynamisme assez frénétique et constant, au contraire, par exemple, d’un certain Team Sonic Racing sorti le mois dernier. Rajoutez à cela de nombreux personnages aux spécificités différentes – plus ou moins d’accélération, de vitesse et de maniabilité – les règles classiques des pavés d’accélération, les caisses d’armes aléatoires et les pommes pour améliorer sa vitesse ou l’efficacité des items et vous obtenez, l’air de rien, un gameplay aux petits oignons. Son apprentissage sera crucial pour le mode aventure, déjà très apprécié à l’époque, et qui fait ici un retour tonitruant.

CRASH BANDISCOOT’

 

Crash Team Racing : Nitro FueledÀ l’instar du génial Diddy Kong Racing de la N64, dont il s’inspire d’ailleurs assez librement, Crash Team Racing dispose d’une campagne solo construite à peu près de la même manière. On est projeté dans une sorte de gros HUB sectionné en plusieurs zones thématiques, dans lesquelles de multiples épreuves sont disponibles. Une fois les courses d’une région remportées, on peut alors affronter le boss de celle-ci  pour accéder à la suivante, plus difficile, jusqu’à la course ultime contre Nitros Oxyde, le grand méchant qui menace la planète. Le scénario s’épaule de quelques cinématiques mais reste très succin : c’est en réalité le petit fil conducteur qui mène à l’ensemble des épreuves, divisées en quatre catégories. La plus évidente de toute est la course simple, que l’on ne présente plus, et qui donnera franchement du fil à retordre au fur et à mesure de l’avancée. La seconde est le mode CTR, qui demande à récupérer ces trois lettres, minutieusement cachées dans les circuits, avant de gagner la course en cours ; la troisième, quant à elle, demande à battre le chrono imposé en s’aidant de caisses qui le gèleront le temps de quelques secondes. Enfin, il y a aussi un mode en arène dans lequel il faut récupérer toutes les gemmes dans le temps imparti, avec quelques variations en fonction des terrains. En soi, la campagne ne demande pas nécessairement beaucoup de temps pour être terminée – une petite dizaine d’heures -, beaucoup plus en revanche pour être complétée à 100%. Il y a un réel challenge et pour peu que vous ayez opté pour le mode Difficile, vous devriez en avoir pour votre argent. À noter que ce périple solo vous laissera opter dès le début entre le mode Nitro Fueled, qui permet de changer de personnages et de kart à volonté, ou le mode Classique, dans lequel on ne pourra plus changer de pilote pendant tout l’aventure. Un petit ajout qui fait la différence.

À l’instar du génial Diddy Kong Racing de la N64, dont il s’inspire d’ailleurs assez librement, Crash Team Racing dispose d’une campagne solo construite à peu près de la même manière. On est projeté dans une sorte de gros HUB sectionné en plusieurs zones thématiques, dans lesquelles de multiples épreuves sont disponibles.

 

Crash Team Racing : Nitro FueledLà où Crash Team Racing faisait évidemment très fort, c’était dans son multijoueur, son fer de lance de l’époque. Cette édition augmentée surenchérit sur ce même argument en proposant des parties en écran scindé jusqu’à 4 (aucun ralentissement à prévoir, un régal) et en ligne jusqu’à 8 : ne nous mentons pas, le jeu était déjà kiffant en solo, il l’est d’autant plus quand on peut le partager avec des amis, novices comme expérimentés. La formule Mario Kart-like prend alors tout son sens et il est honnêtement difficile de ne pas s’amuser, même un tantinet. Surtout, ce remake attentionné brille par l’intégration de tous les circuits originaux de Crash Nitro Kart, sorti sur PS2, Xbox et Gamecube en 2003, également remasterisés avec un soin génial. Cela fait non seulement gonfler le nombre de pistes à 32, mais aussi changer d’air si l’envie vous prend. Une force particulièrement solide étant donné le level design pointu et reconnu de ces environnements, fourmillant de secrets, de raccourcis et de spécificités diverses. Cerise sur le gâteau, afin de varier les plaisirs, le mode Combat fait son grand retour et s’avère toujours être un drôle d’ancêtre du battle royale, enfermant les joueurs dans des arènes truffées d’armes. D’ailleurs, si celles-ci sont efficaces, on regrette peut-être un poil leur ressemblance avec celles de la concurrence, déjà bien popularisées par le plombier moustachu et ses drôles de potes. Peu importe, les sensations sont bel et bien présentes et c’est un plaisir constant que de l’illustrer à travers ces épreuves, mais aussi d’autres plus classiques comme ce bon vieux contre-la-montre, disponible en arcade.

PIMP MY BANDICOOT

 

Crash Team Racing : Nitro FueledLes développeurs ont également tenu à mettre l’accent sur la personnalisation. Tout d’abord, le roster s’avère riche en stars de l’univers Crash Bandicoot, certes moins populaires – Dr. Neo Cortex, Crunch, Coco, Polar, etc. - que les icones Nintendo mais malgré tout disponibles au nombre de 25, chacun disposant de nombreux skins parfois bien stylisés. Puis vient tout le paramétrage cosmétique des véhicules : 13 châssis, un aéroglisseur, 22 types de roues, 43 peintures, 106 stickers… Il y a de quoi faire, surtout que la plupart est à débloquer soit en accumulant les victoires, soit en remplissant des conditions bien précises. Un système de pièces est également mis en place, de façon à pouvoir acheter certains personnages/items plus rares et plus déjantés. En bref, difficile de trouver de véritables défauts à ce Crash Team Racing Nitro Fueled qui, s’il s’avère un peu moins complet qu’un Mario Kart 8 Deluxe et forcément moins novateur qu’à l’époque - il n’y a qu’une création originale de circuit et c’est un hommage aux jeux rétro – brille sur tellement d’autres facettes qu’il parait difficile de lui jeter des pierres. Il serait franchement bête de se priver, surtout pour une quarantaine d’euros bien mérités.


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