Test Call of Duty Black Ops 6 : Kalof enfin de retour à son prime ! sur PC
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On pensait que cette année encore Call of Duty allait continuer à faire le strict minimum pour alimenter sa communauté prête à tout avaler, mais on s'est bien fourvoyé. Black Ops 6 renoue en effet avec la qualité, et ce n'était pas gagné quand on a su qu'Activision allait envoyer le jeu à la presse uniquement le jour de la sortie (des choses à cacher ?). Finalement, on se retrouve avec ce qui est sans doute l'un des meilleurs Kalof de ces 10 dernières années, qu'il s'agisse de la campagne solo, le gameplay, le mode Zombies, le Multijoueur, tout a été soigneusement travaillé pour que l'expérience globale en vale la peine. On a été agréablement surpris et plus d'une fois, à commencer par la campagne qui varie les situations, avec tantôt des missions plus classiques et spectaculaires, mais aussi des niveaux plus ouverts, avec enfin des choses intéressantes à faire. Le jeu en devient moins dirigiste et se permet même de tenter des choses avec des séquences surnaturelles inattendues à ce niveau-là. On doit même affronter des boss, chose inouïe pour un Call of Duty. Et puis, le jeu a enfin compris que l'exploration peut s'avérer être plaisant aussi, que ne plus donner la main au joueur lui offre aussi plus de liberté et donc de plaisir.
L'introduction de l'omni-mouvement apporte énormément au jeu, avec des mouvements plus amples, plus naturelles, qui rendent le jeu plus fluide, et avec lequel on peut combiner un gunplay plus nerveux, plus impactant. En multi, l'expérience est elle aussi très plaisante, avec un mode Zombie qui revient aux sources et aux vagues à abattre, même s'il faut se contenter de deux pauvres maps au lancement. Heureusement, le multi et Warzone sont là pour combler ce manque, d'autant que cette année le nouveau mode "Ordre d’exécution" est sans doute l'une des plus belles trouvailles de la série. Kalof a failli sombré, mais la série s'est enfin réveillée. Sans doute parce que Treyarch a eu un peu plus de temps que d'habitude pour travailler, mais aussi parce que les dirigeants d'Activision savent qu'il ne faut pas trop enrailler la machine pour éviter qu'elle finisse par crasher.
- Une campagne solo variée et de qualité
- Avec une durée de vie de 8-10h de jeu
- Le passage surnaturel dans le solo
- De belles sensations de shoot
- L'omni-mouvement qui donne de la nervosité et de la fluidité au gameplay
- Visuellement, c'est quand même bien joli
- Multijoueur complet
- Un mode Zombie qui revient aux sources
- Le mode "Ordre d’exécution" : un vrai délice
- Sound design de haute volée
- Le QG aurait pu être encore plus travaillé
- Seulement 2 maps pour le mode Zombie au lancement
- Le jeu qui crashe sur PS5 (et pas qu'une fois)
- Personnage principal muet (ça fait tâche dans les conversations)
Call of Duty a beau être un jeu tourné vers le multi, la campagne solo a toujours autant son importance. Il suffit de voir les épisodes où Activision a décidé de s'en débarrasser pour comprendre qu'il est impossible de sortir le solo de son équation. Forcément, pour les grands pontes en costard 3-pièces, créer un vrai mode solo, ça demande du temps, de l'énergie, de la créativité et beaucoup d'argent, mais il semblerait que, in fine, Activision ait compris que pour garder un certain niveau en termes de qualité, mais aussi des bonnes notes sur Metacritic, il faut aussi soigner la campagne solo. Et on ne va pas y aller par quatre chemins, celle de Call of Duty Black Ops 6 est de loin l'une des mieux travaillées depuis bien longtemps, avec en plus une vraie tentative de chambouler les habitudes, de tenter enfin quelque chose de différent.
KALOF FAIT CAMPAGNE
Première chose assez étonnante voire inattendue, c'est la durée de vie de ce solo. En gros, il va vous falloir au moins 10h pour terminer cette campagne, ce qui tranche assez fortement avec les précédents Kalof, puisque d'ordinaire, les campagnes habituelles avoisinent les 4/5h de jeu grand maximum. Pour ce faire, Treyarch a pris le soin de proposer une structure différente, mais tout en gardant ce qui fait l'essence d'une bonne campagne de Call of Duty, à savoir le grand spectacle, les moments forts et le côté blockbuster façon Michael Bay où tout pète de partout. Vous aurez droit à ces moments tout droit sortis d'un bon gros film d'action US, mais ce qu'on va surtout retenir de cette campagne, c'est cette volonté de varier les plaisirs, de surprendre. La campagne est découpée en 10 missions, qui va nous faire voyager aux quatre coins du monde. Etant donné que le scénario se base sur la Guerre du Golfe et des agissements de Saddam Hussein, auquel Treyarch a injecté de la pure fiction, on va être catapulté au Koweït, en Bulgarie, en Irak, aux Etats-Unis, mais aussi dans la région fictive d’Avalon. Et chacune de ces 10 missions va être entrecoupée de moments de repos où l'on va se retrouver dans une espèce de manoir, qui sert de QG à nos soldats d'élite avant de repartir au combat. C'est en effet là qu'on va pouvoir faire avancer le scénario, avec pas mal de discussions entre les membres de cette escouade, mais aussi améliorer ses armes, ses compétences, en dépensant l'argent qu'on aura trouvé lors des missions, ce qui va pousser le jouer à ne pas seulement avancer bêtement, mais à fouiner chaque map, chaque zone pour récupérer un max de billets verts. Et cet aspect exploration, on va aussi le retrouver dans ce manoir, puisqu'il regorge de pièces à visiter, avec notamment des secrets à dénicher. Certes, les développeurs auraient pu aller encore plus loin avec ce QG, mais on ne peut se réjouir qu'ils soient sur la bonne voie.
L'autre aspect que Treyarch a parfaitement bien maîtrisé dans cette campagne solo, c'est le rythme. On alterne entre niveaux couloirs façon Call of Duty classique, avec ce côté très explosif, à des missions plus ouvertes où il va falloir naviguer, fouiller et surtout explorer. On pense notamment à ce niveau dans le désert de l'Irak où il faut repérer et neutraliser des missiles SCUD, qui sont évidemment massivement gardés par des soldats. Et c'est au volant d'une jeep qu'on va parcourir la map, car non seulement, elle est suffisamment grande pour qu'on galère à pied, mais aussi parce qu'elle propose pas mal de relief. Il y a du sable à perte de vue certes, mais aussi des baraquements planquées dans des montagnes. Et entre deux lanceurs de SCUD à détruire, il va aussi falloir porter secours à des coéquipiers tombés au combat. Tout n'est pas à enchaîner d'une traite et il va falloir là aussi revenir à son camp de base pour recharger ses batteries avant de repartir. Il va même falloir faire attention à son véhicule qui peut finir par exploser si jamais on n'y prête pas attention. Evidemment, cette formule reprend ce que les deux derniers Call of ont tenté dans le mode solo, avec des niveaux ouverts, mais cette fois-ci, c'est avec envie et non pas par-dessus la jambe...
"I WANT TO BELIEVE"
Parmi les tentatives de faire différents et de tenter des choses inédites, la campagne de Black Ops 6 ne va pas non plus hésiter à intégrer des éléments fantastique, avec des zombies dans le solo. Comment est-ce possible ? On ne va pas vous spoiler l'histoire bien évidemment, mais on a bien aimé cette proposition qui peut effectivement s'apparenter à du hors-sujet, mais c'est au final plutôt bien intégré dans le récit. Et c'est d'autant plus bienvenue que cette parenthèse fantastique permet d'intégrer des boss dans le jeu, quatre exactement, avec des apparences et des patterns bien différents et qui permet au jeu de proposer de s'amuser avec un grappin. Non, c'est vraiment très agréable comme expérience, surtout que le jeu n'hésite pas à miser sur la rapidité de ces zombies à certains moments pour nous coller des sueurs froides. Tout le monde ne va pas adhérer à la proposition, perso, j'ai bien aimé.
Plus de variété, un rythme mieux maîtrisé, Call of Duty Black Ops n'hésite pas non plus a chamboulé son interface plus épurée, moins intrusive. Le jeu ne pousse plus le joueur à se diriger vers le prochain objectif, à tel point que parfois, on peut limite se perdre. Oui, Call of Duty arrête de prendre le joueur par la main à certains moments et on va pas se le cacher, c'est assez agréable. L'IA a elle aussi gagné en férocité, avec des ennemis plus coriaces, qui n'hésitent pas à se déployer, à battre en retrait, à s'aider entre eux, bien que ce soit souvent scripté, mais une chose est sûre, il y a du changement, et surtout une difficulté plus accrue qui va vous empêcher de vous foncer comme un bourrin. Et encore une fois, le jeu nous donne le choix de tout compléter ou non, et tout ce qu'on a récolter dans les missions aura un impact sur la progression du personnage, et surtout de son efficacité sur le terrain.
Mais s'il y a bien une chose qui permet à ce Black Ops 6 de prendre du galon, c'est grâce à son gameplay et notamment la notion d'omni-mouvement. Activision et Treyarch l'ont présenté à de nombreuses reprises, mais cette faculté à se mouvoir à 360 degrés, avec cette fluidité impeccable change radicalement la donne. Ca se ressent dans les mouvements, le fait de passer les obstacles, les portes à ouvrir, les sauts, les tirs au sol, le champ des possibilités a considérablement augmenté. Non vraiment, à utiliser, c'est super grisant, surtout en multi où l'on peut réaliser des acrobaties de dingue et surtout se sortir de situations qui n'étaient pas forcément possible auparavant. Quant à l'histoire, Treyarch sait ce que ses personnagesde Black Ops sont appréciés et le fait de revoir Franck Woods, même en fauteuil roulant, ça fait son petit effet. Bien sûr Russell Adler est devenue la vraie nouvelle figure, avec son charisme de bâtard et surtout le fait que c'est un personnage difficilement cernable, le mec capable de vriller ou de changer de camp sur un coup de tête. En revanche, pas de tours américaines à faire tomber avec des avions, les rumeurs avaient raconté n'importe quoi, même si la mission à l'intérieur d'un avion fait partie des moments les plus jouissives du jeu. Je vous laisse apprécier.
MULTIPLES PLAISIRS
Il est temps de passer au mode multijoueur, qu'on a aussi pu tester pendant 3 jours assez intensif. Evidemment, le multi va être amené à évoluer énormément, comme pour chaque Call of Duty, mais sachez que ma note finale sur le jeu prend aussi en compte chacun des modes multi. On va retrouver peu ou prou les mêmes modes que les précédents Call of, entre le mode Zombie et le multi classique, sans oublier Warzone. Match à mort par équipe, Domination, Recherche et destruction, Élimination Confirmée, Mêlée Générale, Point Stratégique, Escarmouche, Quartier Général, Contrôle avec en plus la possibilité de désactiver les killstreaks. On sent vraiment que les développeurs veulent séduire un maximum de joueurs et ne pas frustrés les autres. Comme d'habitude, c'est archi complet et avec l'arrivée de nouvelles maps, on réapprend à s'amuser.
La grosse nouveauté multi de ce Black Ops 6, c'est le mode "Ordre d’exécution" qui est en réalité un Team Deatchmatch en 6v6 auquel on a intégré une cible prioritaire qui est donc la personne à tuer en priorité, car c'est elle qui va rapporter le plus de points à son équipe. Evidemment, être ce joueur où la tête est mise à prix permet d'obtenir quelques avantages comme le fait d'avoir un sonar qui permet de scanner les environs. La cible possède aussi plusieurs plaques d'armures afin de mieux encaisser les tirs, mais surtout, dès qu'elle abat un adversaire, elle ne marque pas 1 point, mais deux. Seul désavantage, la cible prioritaire est marquée en permanence sur la map. Et n'empêche, cette cible à haute valeur change énormément la donne, puisque le jeu en équipe change du tout au tout. L'équipe qui détient la cible se transforme en équipe garde du corps, tout en n'oubliant pas qu'il faut aussi dézinguer l'équipe adverse. C'est un pur kiffe et sans doute l'un des meilleurs modes du jeu depuis longtemps.
'C'ÉTAIT MIEUX AVANT'
Le mode Zombie a lui aussi bénéficié d'un soin tout particulier, avec une volonté de revenir aux origines, aussi parce que la communauté n'a cessé de réclamé aun retour aux sources. Terminé les missions à accomplir en mode Battle Royale, on est revenu aux vagues à éliminer en tentant de survivre un maximum avec son escouade. Chaque partie devient donc unique, on perd tout dès qu'on se fait manger par les zombies, mais la notion de Recherche d’Augmentation pousse toujours à aller plus loin et qu'on peut repérer via des distributeurs. Evidemment, ces augmentations permettent de mieux survivre aux invasions de zombies et de vermines et pour le moment, il n'y a que 2 maps au lancement : Que ce soit Liberty Falls, une ville de Virginie et Terminus, une île pénitentiaire avec un gros laboratoire.