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Sans être aussi incontournable que sur PC, Battlefield 2 : Modern Combat séduira avant tout les joueurs qui passent leurs soirées sur le Xbox Live grâce à une action omniprésente qui peut basculer à tout moment de la partie et une réalisation graphique qui mérite le détour sans pour autant nous scotcher au canapé. On regrettera une certaine facilité dans cette adaptation qui ne propose rien de nouveau et qui souffre des mêmes tares que les versions PS2 et Xbox à savoir un mode solo répétitif, une animation ratée ou un pilotage des véhicules aériens approximatif.
- Un peu plus fin
- Certains effets graphiques améliorés
- Des parties en ligne mémorables
- Un grand nombre de véhicules et d’armes disponibles
- Les nombreuses récompenses à débloquer
- Le pilotage des véhicules aériens
- Une I.A. toujours à la traîne
- Un mode solo peu passionnant
- La raideur des animations
- Pas très difficile en solo
- Quelques bugs graphiques en ligne
- Une conversion bête et méchante
- Pas vraiment next gen'
Loin des plages normandes et de ses bunkers indestructibles, Electronic Arts nous donne un autre aperçu de la guerre avec Battlefield 2 : Modern Combat, un titre résolument multijoueur malgré la volonté de bien faire en mode solo. Dommage que cette adaptation sur Xbox 360 n’apporte rien de neuf si ce n’est un moteur graphique légèrement affiné.
Réputée depuis quelques années sur PC, la série Battlefield arrive enfin sur consoles nouvelle génération. Et Digital Illusions révise sa copie de Battlefield 2 pour l’adapter sur Xbox 360. La plus grosse modification apportée au soft par rapport à la galette PC se retrouve sans conteste dans le mode solo qui, une fois n’est pas coutume, propose un challenge scénarisé qui vous embarquera aux quatre coins du globe afin de régler par les armes les différents conflits qui opposent plusieurs pays. C’est ainsi qu’au fur et à mesure de l’aventure vous rejoindrez plusieurs superpuissances militaires allant de l’US Army, à l’Union Européenne, en passant par
Les voyages forment la jeunesse
Mais avant d’engager le combat, mieux vaut se familiariser avec les 5 catégories de soldats mises à votre disposition et que vous débloquerez au gré des missions. Chaque faction possède son propre arsenal qu’il faudra utiliser au moment opportun. Si le soldat d’assaut se présente comme le coéquipier idéal dans toutes les situations grâce à un mix intelligent d’armes (fusil d’assaut, lance-grenades, pistolet, grenades frag et fumigènes), ses compétences lui feront défaut lorsque les adversaires interviendront en véhicules et notamment en hélicoptères. Les tireurs d’élites et les sapeurs y trouveront leur compte dans ce cas de figure, puisque tous les deux possèdent une arme capable de faire exploser n’importe quel engin aérien. Le premier est équipé d’un marqueur d’objectif laser qui nécessite un petit temps de latence avant de faire mouche. Quant au second, sa technique d’attaque est beaucoup plus brutale grâce au lance-roquettes. Mais pour les joueurs qui ressentent le besoin de se la jouer discrétion, Digital Illusions a inclus le soldat des forces spéciales formé spécialement pour les missions furtives, et qui dispose d’armes équipées de silencieux (pistolet mitrailleur et pistolet) mais aussi du fameux C4 pour saboter n’importe quel engin ou bâtiment militaire sans se faire repérer. Enfin la dernière catégorie disponible, que vous débloquerez après quelques missions, est le soldat de soutien dont le but premier est d’apporter des soins à ses coéquipiers ou d’activer un tir de mortier sur une zone cible. Vous n’aurez pas à choisir entre tel ou tel fantassin avant chaque entame de mission car les bidasses nécessaires feront leur apparition selon les objectifs à atteindre. Il ne tiendra qu’à vous de bien choisir votre homme sur le terrain.
Entre coup de génie et crétinerie
Et là, rien de plus facile. Le changement de personnage est tout aussi intuitif que le gameplay général du jeu. Le bouton X vous permettra, par simple pression sur celui-ci, de passer d’un avatar à un autre dès lors que vous avez choisi votre soldat. Une petite icône bleue définit vos troupes durant la bataille et lorsque celle-ci devient blanche vous pouvez alors vous réincarner en sniper, sapeur ou soldat d’assaut. L’action se fige pendant quelques secondes le temps que vous preniez possession de votre nouveau combattant. La maniabilité ne variant pas selon votre choix, il est par conséquent plus facile de se repérer dans le feu de l’action et trouver ses repères en moins de deux. Seul peut-être le changement d’armes posera quelques problèmes durant une situation critique car, pour basculer d’un équipement à un autre, il faudra maintenir RB enfoncé et choisir son joujou avec le stick analogique droit. Mais une fois familiarisé avec la prise en main de Battlefield 2 : Modern Combat, le problème ne se pose plus. Cela dit, la nouvelle configuration choisie par DICE pour cette mouture Xbox 360 n’est pas des mieux pensées pour quiconque ayant déjà tâté les versions PlayStation 2 ou Xbox de Battlefield 2 : Modern Combat. A titre d’exemple, le rechargement d’une arme souvent associé au bouton X sur le Pad S ou au Carré de
A contrario, le gameplay devient beaucoup plus délicat lors que vous piloterez un des 30 véhicules du jeu. Les habitués du warthog de Halo 2 seront désagréablement surpris par le pilotage de Battlefield 2 : Modern Combat. L’accélération et le changement de direction s’opèrent avec le stick analogique gauche tandis que le stick opposé pivotera l’angle de vue ou dans le cas des chars d’assaut les tourelles. On se mélange souvent les pinceaux, exposé au feu nourri des ennemis. Mais tout ceci n’est rien comparé à l’utilisation de l’hélicoptère ou tout autre véhicule aérien tout bonnement catastrophique. Canarder une cible depuis ce genre d’engin relève de la chance et faire mouche du miracle. Pour cette version Xbox 360, le gameplay en véhicule est étrangement configuré car certaines actions primordiales sont reléguées sur des boutons secondaires et vice-versa. Restons dans les points négatifs du jeu, en revenant sur un aspect important du mode solo : l’intelligence artificielle. Même si elle a été peaufinée depuis novembre dernier, les ennemis ne sont que des carcasses sans cervelle, rechargeant devant vous comme si de rien n’était, courant dans n’importe quel sens à s’en décrocher les guibolles ou encore se tenant bêtement debout inactifs. Cela dit, le constat est tout aussi désagréable pour ce qui est de vos coéquipiers. Ils tirent façon Pulp Fiction et ne pensent jamais à se mettre à couvert. Par conséquent, tout ceci doublé d’objectifs souvent répétitifs rend le Mode Histoire un brin rébarbatif ce qui poussera les joueurs équipés de connexion réseau à se retourner vers les modes online bien plus excitants.
C’est meilleur à plusieurs
Si Battlefield 2 sur PC accueillait jusqu’à 64 participants, Digital illusions a revu son nombre à la baisse sur Xbox 360 avec 24 joueurs, ce qui est tout de même respectable. Deux modes de jeux sont proposés ici : Capture du Drapeau et Conquête. Dans le cas du Mode Conquête, il faudra récupérer des points de contrôles à ses adversaires afin de faire chuter le nombre de tickets, c’est-à-dire le nombre de soldats restants. Pour convertir un mât, il suffit de se poster à côté de celui-ci et d’attendre patiemment que la jauge change en votre faveur. Mais attention, car un point de contrôle ennemi permet à vos adversaires d’y respawner. Il faudra donc se méfier jusqu’à ce que le checkpoint soit neutralisé puis capturé surtout que les maps proposées sont suffisamment ouvertes afin de multiplier les attaques. La meilleure défense consiste à se coucher au sol pour éviter que son joli minois ne se fasse défigurer par une balle de sniper planqué dans un bosquet. Les techniques offensives afin d’écraser ses adversaires sont multiples et peuvent être réalisées par voies terrestres, aériennes ou maritimes selon les véhicules et la carte disponibles.
Il faut donc avoir l’œil partout et choisir parmi les 5 types de soldats lesquels correspondraient le mieux à votre intervention. Le problème, c’est que vos choix stratégiques ne sont peut-être pas les mêmes que ceux de vos coéquipiers et bien souvent, par manque de communication, vous vous lancez tel un kamikaze corps et âme dans la bataille espérant survivre aux tirs ennemis ou amis. Plus on est nombreux, moins il est facile de communiquer surtout que le jeu est squatté en grande majorité par des joueurs américains qui, fidèles à leur réputation, n’hésiteront à vous abattre froidement si vous touchez au véhicule de leurs rêves. Difficile donc de casser la croûte avec un traître. Alors on préfère se la jouer solitaire et se balader dans les niveaux afin d’admirer le moteur graphique du jeu qui, étrangement, semble plus joli en ligne qu’en solo. L’arrivée de Battlefield 2 : Modern Combat avec quelques mois de retard a permis à Digital Illusions d’améliorer quelques aspects du moteur graphique. C’est ainsi que les explosifs et autres déflagrations bénéficient d’un rendu encore plus époustouflant et que les reflets à la surface de l’eau semblent plus réalistes qu’auparavant. En accentuant certains effets comme la neige, l’éblouissement ou l’obscurité, le jeu perd peut-être en clarté et fait ressortir certains bugs absents sur PS2 ou Xbox comme la possibilité de traverser certains murs en s’accroupissant depuis une fenêtre. Mais en aucun cas Battlefield 2 : Modern Combat n’est un jeu next gen’. A la manière de certains titres sortis sur la nouvelle console de Microsoft, celui d’Electronic Arts est un poil plus joli mais il n’y a pas de quoi se rouler parterre surtout que les développeurs n’ont pas fait l’effort d’améliorer l’animation des soldats toujours très raide aussi bien dans leurs déplacements que dans leur chute.