Test également disponible sur : PSP

Test Astonishia Story sur PSP

Test Astonishia Story
La Note
note Astonishia Story 10 20

Le retour aux sources n’a du bon que si son accessibilité ainsi que son optimisation savent répondre aux contingences actuelles. Astonishia Story échoue sur les deux tableaux. Vendu au prix fort et non traduit en français, Astonishia Story semble s’être échoué sur PSP sans vraiment savoir pourquoi. La réalisation 2D assez vivante et les messages parodiques que sème le jeu auront du mal à faire oublier l’outrecuidance de son manque d’optimisation.


Les plus
  • Toujours un RPG de plus
  • Système de jeu simple et efficace
  • Character Design exquis
  • Un RPG 2D qui fait son jubilé
Les moins
  • Devrait coûter deux fois moins cher
  • Textes en anglais
  • Rien de bien original
  • Difficulté un peu élevée
  • Univers heroic-fantasy pas assez diversifié
  • Optimisation scandaleuse


Le Test

Astonishia Story a le profil du parfait inconnu. Conversion d’un jeu PC de 1994, et porté en 2002 sur Game Park 32, ce RPG en 2D est le fruit d’un studio coréen complètement anonyme sur le plan international : Sonnori. Alors quand Ubisoft nous propose de découvrir ce titre sur PSP, cela se passe comme trop souvent en anglais et au prix fort. Entre curiosité insatiable et soif d’aventure, le risque de tomber sur un jeu de seconde zone est considérable.


On a déjà eu l’occasion d’en parler dans les colonnes de JeuxActu, mais il est loin le temps où le fan de RPG devait sauter sur tout ce qui porte une épée et des points d’expérience. Aujourd’hui le genre se fait de plus en plus présent à domicile, et ce dans toute la diversité qui le caractérise. Il devient donc indispensable de séparer le bon grain de l’ivraie. Alors bien sûr, les possesseurs de PSP sont habitués, on leur a déjà fait le coup deux fois avec Breath of Fire III et Tales of Eternia. Mais pour le coup Ubisoft est allé chercher un titre que personne n’attendait. Astonishia Story appartient à une époque de transition. L’équipe de Sonnori Corporation a parsemé son jeu d’une multitude de clins d’oeil cocasses qui semblent témoigner d’un trouble dû aux changements qui allaient s’opérer avec le passage à la 3D. On retiendra la rencontre avec des personnages loufoques complètement externes à l’espace diégétique (qui appartient strictement à l’univers fictif) du jeu, comme celui qui reste attaché à la tradition des mots de passe, hors d’actualité depuis les sauvegardes sur cartes mémoires. Plus loin, vous pourrez même fricoter avec la fée du Warez (sic) et céder aux sirènes des objets dupliqués. Mais attention à la sanction et à la leçon de morale qui suivra. Même les NPC se sont donnés le mot dans Astonishia Story. Ils évoquent souvent leurs dures conditions de perroquets ambulants et la frustration de ne pas pouvoir agir sur leur existence autrement qu’en répétant sans cesse la même ligne de texte. Bref, Astonishia Story est une sorte de jubilé du jeu de rôle en 2D du milieu des années 90, lequel, sachant qu’il va devoir céder sa place à une nouvelle génération de mastodontes, se met à communiquer et à interpeller le joueur avec milles et un clins d’oeil. Pourquoi s’attarder autant sur ce sujet, alors que notre article est déjà presque terminé ? Tout simplement parce que pour le reste, Astonishia Story est d’un classicisme rare qu’aucune singularité ne vient faire trembler. Jeu de rôle vieille école par essence, Astonishia Story ne se distingue, outre par un character design coréen donc forcément exquis, que par son système de combat. Celui-ci est au tour par tour mais proche d’un Tactical RPG puisque l’on déplace nos personnages sur un champ de bataille quadrillé. A noter que sur la carte du monde les ennemis sont visibles, ce qui n’est pas le cas dans les donjons, mais la fréquence des rencontres se veut particulièrement raisonnable. Et ce n’est pas un mal, car non seulement le jeu est plutôt difficile, la sauvegarde à volonté héritée du PC est à ce titre d’un grand soutien, mais du point de vue de l’optimisation nous sommes en face d’un somptueux foutage de gueule. Entre les temps de chargements incessants et autres saccades pour un pet de souris, le manque de finition d’Astonishia Story a franchement de quoi le rendre indésirable sur PSP en 2006. Reste une aventure pas si désagréable à parcourir, peuplée de personnages sympathiques, mais l’intrigue trop classique se heurte à des environnements guère inventifs. A part ça, Valkyrie Profile : Lenneth vient tout juste de sortir en version US. Moi, je dis ça, je dis rien !




Réagir à cet article Réagir à cet article
Steeve Mambrucchi

le mardi 18 juillet 2006, 16:35




Autres articles

Astonishia Story annonc Friand de RPG, Ubisoft annonce la sortie d'Astonishia Story sur PSP aux USA. 4 | 13/01/2006, 12:31