Test également disponible sur : X360 - PS3 - PS4

Test Assassin's Creed 4 Black Flag : l'épisode ultime ?

Test Assassin's Creed 4 Black Flag sur PS4
La Note
note Assassin's Creed IV : Black Flag 17 20

Avec Assassin's Creed 4 : Black Flag, Ubisoft Montréal nous sert une aventure inoubliable qui rend un fabuleux hommage à l'âge d'or de la piraterie. Quel que soit le contexte historique choisi, la série continue d'afficher cette authenticité qui la rend aussi immersive, ce qui fait avaler la campagne solo d'une seule traite même si le scénario comporte quelques longueurs. Mais voilà, malgré le charisme naissant d'Edward Kenway qui mériterait de faire une seconde apparition, et les batailles navales nerveuses, on ne peut pas nier le fait que la série commence sérieusement à tourner en rond, et qu'elle ne fait aucun effort pour corriger ses défauts récurrents. On pense notamment à l'I.A. qui demeure toujours aussi bête, ou les missions qui n'évoluent plus vraiment. On espère que l'arrivée imminente de la next-gen donnera un coup de fouet à la licence qui, toutefois, fait partie des séries les plus prestigieuses d'aujourd'hui.

Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Assassin's Creed 4 Black Flag


Les plus
  • Un terrain de jeu immense
  • Le nombre d'activités annexes
  • Les chants sur le Jackdaw
  • Durée de vie conséquente
  • Le mode multijoueur plus abouti
  • Barbe Noire fait vraiment flipper
  • Edward Kenway
  • Toujours aussi beau...
Les moins
  • ...mais pas renversant sur next-gen
  • Le final décevant
  • L'I.A. à la ramasse
  • Le manque d'inspiration
  • L'époque contemporaine qui ne sert à rien


Le Test
Si Assassin's Creed 3 nous avait emballés l'année dernière, il est pourtant loin d'être l'épisode le plus apprécié de la série. La faute sans doute à Connor dont le charisme ne dépassait pas celui d'une huître, ce qui explique pourquoi les développeurs d'Ubisoft Montréal ont décidé de le rayer de la carte, alors que son prédécesseur Ezio a eu droit à trois épisodes (Assassin's Creed 2, Brotherhood et Revelations). Un nouveau contexte historique et un assassin digne de ce nom, voilà les deux grosses promesses faites par Assassin's Creed 4 Black Flag, qui veut démontrer que la licence vedette d'Ubisoft n'est pas en train de tourner en rond. Mission accomplie ? C'est ce que nous allons voir tout de suite.

Assassin s Creed IV : Black FlagAprès la délicieuse introduction d'Assassin's Creed 3 qui offrait l'occasion d'incarner le père de Connor, et de comprendre qu'il avait décidé de rejoindre les rangs des Templiers après avoir servi la Confrérie des Assassins, on se demandait quel serait l'apéro pour Assassin's Creed 4 Black Flag. Bien évidemment, ne comptez surtout pas sur nous pour vous révéler quoi que ce soit, mais il faut bien admettre qu'encore une fois, les scénaristes d'Ubisoft Montréal sont parvenus à nous surprendre. La Révolution américaine avait quand même de la gueule, ne faisons pas la fine bouche, et on a encore en tête la fabuleuse bataille de Bunker Hill qui calmait la rétine. Oui mais voilà, même si Georges Washington et Benjamin Franklin ont permis à Assassin's Creed 3 de devenir l'épisode le plus vendu de la série, ils n'arrivent pas à la cheville des Borgia et de leur charme italien. Du coup, Black Flag nous envoie cette fois-ci en plein coeur des Caraïbes, pendant l'âge d'or de la piraterie. Un changement de décor qui impose l'introduction d'un nouveau héros : Edward Kenway. Pas vraiment un inconnu dans la mesure où il s'agit du grand-père de Connor (ou du père de Haytham, ça revient au même), et contrairement à ses "ancêtres" qui avaient pour habitude de défendre une noble cause, Edward, lui, cherche avant tout à s'enrichir sans se soucier des autres. En gros, il veut profiter de la vie à l'image d'un certain Ezio mais sans multiplier les conquêtes, puisque seule sa femme Caroline trouve grâce à ses yeux. Observer comment il va rallier la cause des assassins représente l'un des intérêts majeurs du jeu. Durant son long périple, il aura l'occasion de croiser des corsaires qui en ont entre les jambes tels que Charles Vane ou encore Barbe Noire ; sans oublier Mary Read et Anne Bonny pour apporter un soupçon de féminité dans ce monde de grosses brutes.

 

Toujours est-il qu'opter pour la piraterie offrait des garanties, comme celle d'assister à des batailles navales tout simplement géniales. Elles l'étaient déjà dans Assassin's Creed 3, mais le système a indéniablement gagné en profondeur."

 

Assassin s Creed IV : Black FlagN'empêche, le combat final est d'une tristesse de dingue - aussi bien par sa mise en scène que par la mollesse du boss -, comme si Ubisoft Montréal avait manqué d'inspiration lorsqu'il a fallu donner le dernier coup de rein. Nuls, aussi, les moments que l'on doit passer dans l'époque contemporaine pour nous faire comprendre que Desmond Miles est bel et bien mort, et que l'on incarne désormais un employé de la société Abstergo Entertainment. Celle-ci est chargée de produire du contenu de divertissement pour le grand public (cf. Assassin's Creed 3 Liberation), en analysant non seulement l'ADN de Desmond avec l'Animus, mais aussi celui de ses propres salariés. Bref, du grand n'importe quoi qui, néanmoins, laisse dorénavant toute latitude à Ubisoft Montréal de nous plonger dans un univers différent, sans se soucier de la chronologie des événements (Assassin's Creed 4 Black Flag se déroule avant Assassin's Creed 3). La cohérence est là pour le moment, mais il ne faudrait pas que la série se noie dans des invraisemblances par gourmandise. Toujours est-il qu'opter pour la piraterie offrait des garanties, comme celle d'assister à des batailles navales tout simplement géniales. Elles l'étaient déjà dans Assassin's Creed 3, mais le système a indéniablement gagné en profondeur. Aux commandes du Jackdaw, Edward et son équipage peuvent aborder d'autres navires pour piller leurs trésors, et même réparer le Jackdaw si celui-ci a subi trop de dégâts. Du côté de l'équipement, l'arsenal ressemble à ce que l'on a connu l'année passée, mais on note quand même l'apparition du mortier et des barils explosifs qui permettent de mieux varier les attaques. On remarque aussi que les canons à pivot sont équipés d'une visée automatique, et il suffit de maintenir Y/Triangle pour faire mouche. Facile.

 

Tipiak !

 

Assassin s Creed IV : Black FlagNaturellement, le Jackdaw est entièrement customisable, et là on ne parle pas d'un caprice. En effet, si on ne fait pas l'effort d'améliorer la puissance de feu de son embarcation ainsi que sa coque, les combats en pleine mer risquent de tourner court ; d'autant qu'il est assez compliqué de faire illusion face à des galions surarmés. Encore faut-il avoir les poches suffisamment pleines pour parfaire son équipement, ce qui n'est pas une mince affaire dans Black Flag. Alors qu'Altaïr, Ezio et Connor pouvaient s'enrichir en claquant des doigts, Edward doit au contraire se casser le dos pour mettre la main ne serait-ce que sur quelques écus, avec en prime des items qui coûtent la peau des fesses. Et lorsque l'on dit se casser le dos, c'est passer des heures à piller des bateaux, à chercher des coffres, à remplir différentes missions, à se lancer dans des chasses aux trésors même. D'ailleurs, à ce sujet, le jeu prend parfois des allures de Wind Waker, puisqu'après avoir récupéré une carte sur le cadavre d'un individu, notre corsaire doit examiner les coordonnées (longitude et latitude) pour, dans un premier temps, localiser l'île où se trouve le butin. Une fois sur place, il faut ensuite jeter un oeil au croquis qui définit l'emplacement exact du coffre. Un jeu de piste qui aurait été encore plus amusant si la totalité de la map d'Assassin's Creed 4 Black Flag avait été accessible dès le départ. Du coup, on se retrouve parfois avec des cartes dont on ne peut pas se servir immédiatement, ce qui limite les recherches quand le compte est dans le rouge. L'une des solutions est de s'attaquer aux forteresses des Templiers (l'équivalent des tours Borgia) qui sont dirigées par des généraux. Leur conquête permet de défricher les environs et de faire apparaître des nouvelles sources de revenus, comme les zones sous-marines que l'on ne peut visiter qu'une fois le Jackdaw équipé de la cloche de plongée.

 

Par contre, puriste ou pas, l'idiotie de l'I.A. a de quoi agacer. Alors qu'Assassin's Creed est censée être une licence arrivée à maturité, on constate que les gardes ne réagissent toujours pas lorsque l'un de leurs potes se fait égorger à moins de deux mètres."

 

Assassin s Creed IV : Black FlagIl ne s'agit pas de missions à proprement parler, mais il faut quand même se méfier des requins et autres méduses qui pullulent dans le coin, bien que le niveau d'oxygène d'Edward soit indépendant de son état de santé. Les tonneaux pour se remplir les poumons d'air sont placés de telle sorte qu'il est possible de récolter les trésors en un seul run. Dommage que l'on ne puisse pas se défendre sous l'eau, et que tout repose uniquement sur l'esquive. La chasse, apparue dans Assassin's Creed 3, figure toujours au programme, avec des animaux à dépecer pour ensuite être en mesure de fabriquer ses propres objets comme ceux qui permettent de porter plusieurs pistolets par exemple. Puisqu'on en parle, avouons qu'il faut avoir le coeur solidement accroché au moment de poursuivre les requins et les baleines. Pas à cause du mal de mer en fait, mais du sang qui se répand dans l'océan à chaque coup de harpon réussi. Heureusement, une option dans les menus permet d'édulcorer cette barbarie, mais on comprend un peu mieux pourquoi la PETA avait crié au scandale. En tout cas, avec autant d'activités maritimes, impossible de s'ennuyer en passant d'une île à une autre ; il y a toujours quelque chose à faire dans Assassin's Creed 4 Black Flag. Et si certains en ont marre de multiplier les allers-retours, les fameux déplacement rapides sont là pour se retrouver en un rien de temps à l'endroit désiré ; à condition qu'il s'agisse d'une zone déjà explorée et que des points d'observation aient été synchronisés. Sur la terre ferme, on constate immédiatement que la formule, rodée, continue de procéder par petites touches, et qu'Ubisoft Montréal cherche même à la rendre encore plus accessible au grand public. Par exemple, dans les séquences de filature, activer la vision d'aigle permet désormais de marquer les cibles et même de les voir à travers les murs. Avec une telle assistance, on ne se concentre non plus sur sa proie mais sur les gardes qui quadrillent le quartier.

 

Sacré flibustier !

 

Assassin s Creed IV : Black FlagAutre point qui sautera sans doute aux yeux des habitués : le level design qui facilite grandement l'infiltration. En effet, on ne compte même plus le nombre de buissons ou de cabanes dans lesquels Edward peut se planquer pour espionner sans être vu, alors que l'exercice était autrement plus périlleux dans les chapitres précédents. Alors OK, la progression par l'échec a été amoindrie mais, en contrepartie, on se retrouve avec des mouvements dont on ne sert pas très souvent, si ce n'est pour remplir les objectifs secondaires et obtenir ainsi une synchronisation totale de la séquence. Mouais. Par contre, puriste ou pas, l'idiotie de l'I.A. a de quoi agacer. Alors qu'Assassin's Creed est censée être une licence arrivée à maturité, on constate que les gardes ne réagissent toujours pas lorsque l'un de leurs potes se fait égorger à moins de deux mètres. Idem quand on se faufile dans les champs de canne à sucre : Edward est quasiment visible de Marseille, mais personne ne le voit. Etrange. Le système de combat, quant à lui, continue de s'inspirer du free-flow de Batman Arkham Asylum. Si Connor pouvait compter sur son tomahawk pour fracasser des crânes, Edward ne se sépare jamais de ses sabres avec lesquels il est capable d'exécuter des combos dévastateurs. Ambidextre à l'instar de son petit-fils, il peut même placer un coup de lame et enchaîner sur un headshot dans le même mouvement. Classe. Et pour les traîtres qui se mettent à distance pour ajuster le héros à la gâchette, il y a toujours moyen de s'emparer d'un cadavre pour s'en servir de bouclier humain. Précisons cependant que l'arsenal d'Edward ne compte pas non plus un million d'armes : les fameuses lames pour tuer en toute discrétion, une paire d'épées, des grenades fumigènes, des fléchettes pour endormir ou rendre fous les ennemis, voilà en gros l'inventaire du bonhomme. En ce qui concerne les variations climatiques, leur impact est surtout palpable à bord du Jackdaw. La mer se met alors à s'agiter et les vagues scélérates font leur apparition. On a même droit à des tornades pour compliquer un peu plus la tâche, et lorsqu'en plus il faut batailler contre des ennemis, viser l'adversaire devient assez délicat.

 

Parcourir la jungle est un véritable régal pour les yeux, et on ne parle même pas de la reproduction de l'eau qui est tout bonnement sublime. On serait même tenté de dire que les séquences sous-marines sont plus séduisantes que celles de GTA 5, ce qui n'est pas rien."

 

Assassin s Creed IV : Black FlagEn termes de réalisation, Assassin's Creed 4 Black Flag joue logiquement la carte de l'exotisme avec un terrain de jeu aussi immense que les Caraïbes. Le défi se situait surtout au niveau de la flore sur laquelle les développeurs d'Ubisoft n'avaient pas le droit de se louper, et on doit bien avouer qu'ils ont su faire preuve d'une maîtrise remarquable. Parcourir la jungle est un véritable régal pour les yeux, et on ne parle même pas de la reproduction de l'eau qui est tout bonnement sublime. On serait même tenté de dire que les séquences sous-marines sont plus séduisantes que celles de GTA 5, ce qui n'est pas rien. La modélisation d'Edward, elle, est exemplaire contrairement à celui des autres personnages qui semble un peu moins fouillée. Découvrir des villes telles que Kingston, Nassau ou encore La Havane permet de voir un peu de civilisation, et de s'apercevoir que l'interaction avec la population demeure présente. On note aussi que les cut scenes ont légèrement gagné en finesse, au même titre que les expressions faciales bien que ça se joue sur des détails. Soulignons que nous avons eu l'occasion de passer quasiment quatre heures en compagnie de la version PS4, et que le gap technique n'est pas aussi énorme qu'annoncé. En réalité, la version next-gen d'Assassin's Creed 4 Black Flag permet surtout de profiter d'une meilleure finition visuelle avec des effets en plus, un aliasing atténué et une animation qui ne tousse pas quand il y a du monde à l'écran. Il est évident que le moteur graphique n'a pas été optimisé pour les consoles nouvelle génération, et ce n'est pas un hasard si Ubisoft Montréal donne déjà rendez-vous au prochain Assassin's Creed qui, lui, devrait être d'un tout autre calibre.

 

COEUR DE PIRATE


Assassin s Creed IV : Black FlagEnfin, il faut bien que l'on parle du mode multijoueur d'Assassin's Creed 4 Black Flag dont l'interface a été remaniée, et que nous avons pu essayer pendant quelques heures ; le temps nécessaire pour faire connaissance avec le Game Lab qui permet de lancer une partie avec ses propres règles (plus de 200 paramètres selon Ubisoft Annecy). Si les bourrins préféreront certainement attribuer de gros points lors d'une approche directe et brutale, les vrais assassins en revanche feront sans doute en sorte que la discrétion soit mieux récompensée. On peut même mettre en place des sessions où toutes les habiletés sont désactivées. On peut vous garantir que l'on se sent nu comme un vers, et que le moindre pas de travers est source de paranoïa. Par ailleurs, on apprécie le mode "Découverte" présent dans le Wolfpack. Jusqu'à quatre assassins peuvent s'unir pour accomplir des objectifs en coopération ; un parfait préambule avant de se lancer dans le grand bain et découvrir les modes "Défense" et "Infection". Le grand regret pour le mode multi demeure l'absence des batailles navales pour des raisons techniques selon les développeurs. L'occasion était belle et se concrétisera peut-être dans un prochain épisode.




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