Supremacy MMA


Supremacy MMA

Avec l'émergence de la série UFC Undisputed de THQ, les éditeurs ont visiblement compris que les jeux de baston ne se résumaient pas forcément à Street Fighter, Virtua Fighter, Tekken et SoulCalibur. C'est vrai que le free fight avait déjà eu droit à son quart d'heure de gloire avec le légendaire K-1 Revenge sur PSOne, mais la discipline était en net recul depuis la sortie des consoles next-gen. Une tendance que les développeurs de Kung Fu Factory vont tenter d'inverser avec Supremacy MMA, que nous avons eu l'occasion de prendre en main le mois dernier à l'occasion d'un voyage à Londres. Nos impressions.


Ils sont loin d'être des bras cassés chez Kung Fu Factory, un studio qui regroupe des développeurs ayant travaillé chez EA Tiburon (EA Sports MMA), Yuke's Co (UFC Undisputed) et même Rockstar Toronto (The Warriors). Et leur vision des jeux de combat actuels est plutôt aiguisée. Selon eux, le gameplay devient tellement subtil que les joueurs ont dû mal à s'y retrouver, et doivent accumuler obligatoirement les heures d'entraînement pour espérer gratter quelques victoires. Du coup, il ne faut pas mettre des heures avant de comprendre que Supremacy MMA proposera une prise en main immédiate, sans avoir besoin de sortir le dico du geek pour décrypter des notions obscures. Pas de frames, ni de juggles à maîtriser ici, juste des combos basiques à connaître pour infliger un maximum de dégâts à l'adversaire, sachant que chaque personnage possède sa propre panoplie de coups. Au cours des quelques matches que nous avons pu faire, il est évident que les développeurs de Kung Fu Factory ont quand même cherché à glisser quelques finesses, pour récompenser ceux qui s'appliquent à placer les droites et les front-kicks avec précision. Supremacy MMA affiche ainsi une sorte de diagramme où sont représentées les différentes parties du corps de l'adversaire : la tête, les bras, le tronc et les jambes. En toute logique, les zones les plus affaiblies virent progressivement au rouge, ce qui multiplie les risques de K.O.. L'occasion rêvée pour déclencher l'Adrénaline en pressant les deux boutons de tranche, et gagner ainsi un surcroît de puissance qui rend quasi fatale chaque attaque lancée. Pour éviter de se retrouver aux portes du coma, il est impératif de connaître le système de garde sur le bout des doigts. Presser le stick gauche vers le haut ou le bas permet de se protéger des coups high et low. Et en appuyant simultanément sur l'un des quatre boutons de façade, il est possible de contrer le coup de l'adversaire et de lui briser la mâchoire juste derrière, s'il ne se montre pas suffisamment rapide pour esquiver à son tour. A vrai dire, les contre-attaques de Supremacy MMA demandent un certain sens du timing, avant d'être en mesure de proposer des phases de jeu assez spectaculaires en termes de contre. Mieux encore, le jeu se révèle un peu plus rigoureux qu'un Dead or Alive réputé pour être particulièrement permissif dans ce domaine. Un bon point.

"A vrai dire, les contre-attaques de Supremacy MMA demandent un certain sens du timing, avant d'être en mesure de proposer des phases de jeu assez spectaculaires en termes de contre."

L'autre point intéressant de Supremacy MMA, c'est la violence des combats qui colle parfaitement à l'esprit que dégage le free fight. Ceux qui tournent de l'oeil dès qu'ils voient une goutte d'hémoglobine pourront passer par les options pour rendre les combats moins sanglants, mais c'est aussi se priver de ce qui caractérise le titre de Kung Fu Factory. Car les développeurs ont fait un réel effort en ce qui concerne le réalisme des blessures. Le visage des combattants se tuméfient au fur et à mesure qu'ils encaissent des coups, sans parler des nuques, des bras et des jambes brisés. Les traces de sang repeignent le ring à chaque déplacement des personnages, et on apprécie également ce goût pour le clair-obscur pas forcément bien dosé, malheureusement. Du coup, les persos donnent parfois l'impression d'avoir été mal détourés, un défaut que Kung Fu Factory nous a promis de corriger d'ici à la sortie du jeu. On n'a pas non plus été émerveillés par l'animation par moments rigide, et puis la gestion des collisions n'était pas des plus exemplaire. En revanche, le contenu de Supremacy MMA se montre plus convaincant, avec entre autres le mode "Supremacy Stories" qui offrira l'occasion de suivre l'histoire des quelques 17 personnages présents dans le titre. On ne vous les citera pas tous ici, mais on notera quand même la participation de Jérôme Le Banner, dont certaines anecdotes ont été intégrées par les développeurs. Ses fans japonais apprécieront sûrement. L'intérêt de passer du temps en solo sur Supremacy MMA, c'est de pouvoir gagner des points d'expérience pour, ensuite, débloquer des nouveaux coups ainsi que des compétences supplémentaires. Ce qui donne, du coup, une tout autre saveur aux combats en ligne, avec des styles de combat différent, en plus de la dizaine que propose d'office le jeu. Enfin, on n'oubliera pas de signaler la présence du mode "Femmes Fatales" entièrement dédié à Felice Herrig et Michele Gutierrez que nous avons pu rencontrer. Vous pouvez d'ailleurs les découvrir en vidéo juste en-dessous lors d'un shooting photo, histoire de se souvenir plus facilemement de la date de sortie française de Supremacy MMA : le 10 juin prochain sur Xbox 360 et PS3. C'est enregistré.





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