Pokémon GO : voici Kevin Bernat, le premier Français à avoir capturé les 145 Pokémon

L'histoire retiendra que Kevin Bernat est le premier Français à avoir capturé les 145 Pokémon disponibles dans la célèbre application mobile Pokémon GO. C'est en effet ce que révèle La Provence qui a eu l'occasion de s'entretenir avec cet employé de la mairie de Marignane. Manifestement, pour que notre homme âgé de 28 ans remplisse complètement son Pokédex, la tâche n'a pas été de tout repos. "Je partais le soir, vers 22 heures, avec quelques amis pour aller chasser des Pokémon, explique-t-il. On rentrait parfois vers 4 ou 5 heures du matin, juste de quoi dormir deux ou trois heures avant de retourner travailler".

Avant d'ajouter :"J'ai parcouru tout Châteauneuf, Martigues, Marignane, l'étang de Berre et toute la Côte Bleue. Le 14 juillet, j'étais même à Carcassonne et là-bas, c'est un rêve pour les chasseurs de Pokémon. Il y a une bonne trentaine de Pokéstops rien que dans les remparts". En tout et pour tout, Kevin Bernat aura mis 26 jours pour mettre la main sur toutes les créatures, et il a même eu un sacré coup de chance. En effet, il a réussi à récupérer des Pokémon qui, d'habitude, ne sont disponibles que sur d'autres continents : Tauros (Etats-Unis), Canarticho (Asie) et Kangourex (Océanie). "J'ai dépensé 40€ dans la boutique du jeu, essentiellement pour acheter des incubateurs, indique-t-il. Cela m'a permis de mettre plusieurs oeufs à éclore en même temps et donc de les renouveler plus souvent pour avoir des Pokémon rares". D'accord.



Kevin Bernat recommande certains endroits pour capturer les Pokémon les plus précieux. "Le rond-point du Super U, à Châteauneuf, est un super endroit pour attraper des Pokémons rares. J'y ai notamment capturé un Ronflex avec plus de 2 000 points de combat, confie-t-il. La déchetterie de Châteauneuf est un bon spot aussi, j'ai attrapé un Tortank là-bas". Mais ce sont Alakazam et Leviator qui lui en ont fait le plus baver avec des conditions bien particulières à respecter. Autre anecdote : les forces de l'ordre. "Les premiers soirs, les policiers sont venus nous contrôler, affirme-t-il. Une bande de trois ou quatre jeunes qui déambulent en pleine nuit au milieu des habitations, cela leur a paru louche. Après trois ou quatre soirs, on a réussi à les convaincre qu'on n'était pas des cambrioleurs en repérage mais juste une bande d'amis qui cherchent à s'amuser. A la fin, ils nous reconnaissaient et ça les faisait bien rire de nous voir tous les soirs".

Enfin, Kevin Bernat insiste sur l'aspect social de Pokémon GO. "Ce que j'ai adoré dans ce jeu, c'est que l'on pouvait passer des heures à rigoler avec des personnes qu'on ne connaissait pas au début de la soirée, glisse-t-il. On voyait un Pokéstop avec un leurre (un endroit où un joueur a utilisé un objet pour attirer plus de Pokémon, ndlr), on s'arrêtait et on trouvait toujours des gens autour avec qui on passait la nuit". Le succès mondial de Pokémon GO semble avoir donné quelques idées à Electronic Arts et Ubisoft qui, récemment, ont fait savoir que des applications basées sur la réalité augmentée étaient actuellement en développement.