Metro Exodus : on a exploré les steppes arides du Kazakhstan, nos impressions !
Alors que Metro Exodus sort dans quelques semaines à peine, nous sommes retournés prendre une nouvelle fois en main le prochain FPS de 4A Games, afin de voir à quoi les aventures d’Artyom avaient l’air une fois à l’air libre. Après une première preview réalisée dans les étendues glacées de la Sibérie, le train des rescapés du Metro de Moscou a continué son périple, et après plusieurs milliers de kilomètres, la joyeuse bande des Rangers se retrouve donc dans les étendues arides du Kazakhstan, aux portes de la mer Caspienne. Nous avons pu jouer pendant près de 3h à ce chapitre du jeu sur Xbox One X, et si les développeurs n’ont rien lâché sur le scénario du jeu, on a pu goûter au gameplay typique de Metro, et à quelques nouveautés comme l’arrivée des véhicules. Sans plus attendre, voici nos impressions.
Comme on peut le voir dès le menu, le compteur kilométrique de la locomotive affiche un nombre sacrément plus grand que lors de notre première démo, signe que l’équipage d’Artyom, le héros, a parcouru une sacrée distance depuis la première démo. En effet, cette dernière se situait en Sibérie, et nous plongeait dans un univers gelé très proche de ce qu’on a pu voir dans Métro 2033 ou dans Metro Last Light lors de nos escapades en surface, masque à gaz vissé sur le visage. Cette fois, Deep Silver nous fait tomber les anoraks et les bonnets en nous plongeant dans les steppes arides du Kazakhstan, où les reliefs couverts de neige sont remplacés par des étendues de sable balayées par le vent. La première surprise provient de la lumière, puisqu’il s’agit de la première fois que la série Metro nous plonge dans un environnement aussi vaste, chaud et lumineux, les productions de 4A Games étant plus coutumières de la pénombre et des couloirs exigus. Sorti du train, on découvre que Metro Exodus nous propose d’évoluer dans une sorte de semi open world, avec une zone très vaste dans laquelle nous avons plusieurs objectifs qu’on peut aborder librement. Bien sûr, l’objectif ultime est de permettre au train qui nous sert de base de poursuivre sa route, et ce, en se procurant du carburant et de l’eau (oui, c’est une locomotive à vapeur). Seulement, dans le wasteland qu’est devenue la Russie depuis la catastrophe nucléaire, l’eau et le carburant sont des denrées particulièrement rares et précieuses, et les autochtones ne comptent pas se séparer de leurs réserves. Il va donc falloir rencontrer les bonnes personnes, et ne pas hésiter à combattre les mutants et les soldats locaux pour pouvoir assurer la pérennité du voyage. Sans trop en dire sur l’histoire, il faut préciser que Metro Exodus est une suite de Metro 2035, dernier livre signé de Dmitry Glukhovski, et plus une adaptation directe d’un de ses romans, même si ce dernier reste aux manettes du scénario.
RATP : RENTRE AVEC TES PIEDS
Dans cet environnement ouvert, on aurait pu croire que le joueur serait perdu et livré à lui-même pour explorer le tout. Que nenni, Metro est toujours un FPS dirigiste, et on ne tournera jamais en rond à la recherche d’un objectif, même si l’exploration n’est pas interdite. Elle est d’ailleurs recommandée, car il va falloir récupérer un maximum de matériaux sur les cadavres et dans des caches afin de pouvoir crafter tout ce qui est nécessaire à la survie en milieu hostile, des filtres pour le masque à gaz aux munitions en passant par les médikits. L’univers de Metro est toujours impitoyable, et il ne sera pas question de se planquer pour voir sa vie remonter. Le crafting est d’une importance capitale, car si les couloirs et stations du métro de Moscou proposait sa monnaie (les fameuses munitions militaires) et ses marchands, les grands espaces en sont dénués. Les outils et le sac à dos d’Artyom sont donc la seule manière d’améliorer son équipement, et de reconstituer ses stocks de consommables. Si la plupart des choses peuvent être fabriquées n’importe où, les réalisations les plus complexes - comme la fabrication de munitions pour les armes à feu - nécessitent un établi qu’il faudra dénicher, et qui ne sont pas si courants.
Le jeu opte donc pour l’approche de Metro 2033 où les munitions sont limitées, et où il est souvent préférable d’éviter les ennemis (surtout les mutants qui sont particulièrement résistants), plutôt que le style de jeu de Metro Last Light où on pouvait mitrailler sans arrière-pensée. La discrétion étant de mise, le jeu dispose de nouvelles mécaniques d’infiltration, avec principalement un large arsenal d’armes silencieuses, du couteau à lancer à l’arbalète. Si autrefois la discrétion était largement axée autour de la lumière (avec des ampoules à détruire, éteindre ou rallumer), sachez que Metro Exodus dispose d’un cycle jour/nuit dynamique qui a empêché les développeurs de recycler ce système. Il sera donc possible d’effectuer des missions de jour ou de nuit (en attendant, ou en allant dormir un coup dans une planque), et afin qu’une approche diurne reste possible, les développeurs ont dû rendre les IA particulièrement dociles. Alors qu’il était très facile de se faire repérer dans Metro 2033 et Metro Last Light (à l’abus parfois, avec des ennemis qui nous voyaient de très loin), dans Metro Exodus, on a l’impression que les radiations ont provoqué des accès de cécité chez les IA. On a pu ainsi passer à moins d’un mètre d’un ennemi sans se faire repérer. En ce qui concerne les mutants, ces bestioles ayant un flair diablement développé, il sera nettement plus compliqué de se faufiler sous leur nez.
Là où Metro reste parfaitement fidèle à sa réputation, c’est sur le plan technique. En effet, le jeu est une véritable claque graphique sur PC, et une fois les réglages poussés à fond, on se retrouve avec un rendu fidèle au trailer dévoilé lors de l’E3 2017.
Le combat est toujours aussi bon, et les ennemis toujours aussi redoutables, ce qui devrait offrir un challenge très intéressant. On a même retrouvé les fameux pics de difficulté propres à la série qui peuvent parfois énerver les joueurs. Certains passages sont (inexplicablement) très ardus, et demandent plusieurs tentatives, voire carrément le chargement d’une sauvegarde antérieure afin de pouvoir s’équiper en conséquence. Heureusement, les sensations de tir sont toujours aussi bonnes, et chaque arme dispose de son caractère bien marqué. Comme auparavant, il sera possible de modifier moult pièces sur chaque pétoire afin d’en maximiser les effets dans certains cas. Canon allongé, gros chargeur, viseur point rouge, lunette, poignées et modification de système de tir sont au programme. On retrouve d’ailleurs une bonne partie de l’arsenal des titres précédents, même si quelques petites nouveautés sont au programme, comme des munitions incendiaires pour le fusil à air comprimé, ou la fameuse arbalète vue dans le trailer de l’E3. Baptisée Helsing (une référence au chasseur de vampires bien connu et à son arme), cette dernière va pouvoir être équipée par exemple d’un chargeur de plusieurs coups et d’un système pour la rendre semi-automatique. L’inventaire ne permettant que d’emporter trois armes, il faudra tout de même faire des choix, et il sera ainsi impossible d’être parfaitement équipé pour faire sereinement face à toutes les situations. Là où Metro reste parfaitement fidèle à sa réputation, c’est sur le plan technique. En effet, le jeu est une véritable claque graphique sur PC, et une fois les réglages poussés à fond, on se retrouve avec un rendu fidèle au trailer dévoilé lors de l’E3 2017. Sur Xbox One X, le résultat est plus mitigé avec un rendu clairement en deçà. Les particules sont moins nombreuses, l’éclairage n’est pas de la même qualité, et globalement les textures perdent en finesse, même si on reste au niveau des autres grosses productions du moment.
Suffisamment classique pour séduire les fans de l’œuvre originale, Metro Exodus modernise la recette de la série avec de grandes étendues qui permettent d’ouvrir le champ des possibles et d’accorder plus de liberté au joueur, sans pour autant nuire à la qualité de la narration. Avec son univers extrêmement riche, et son aspect technique particulièrement séduisant, ce nouvel opus nous a bien sûr hypés en affichant un sacré potentiel. Si on ne doute pas que la claque graphique sera présente, il nous reste encore tout à découvrir au niveau de l’histoire écrite par Dmitry Glukhovsky, mais vu la réputation de l’auteur, on vous avoue que notre optimisme est au beau fixe. Il ne reste plus qu’à attendre quelques semaines avant de pouvoir enfin confirmer ces bonnes impressions dans notre test.