Le Top 2005 de JeuxActu (2/4)


LAURENT MOREAUX

Une année de plus en moins. Si 2005 aura été une année forte en lancement de consoles avec la tactile DS de Nintendo, la classieuse PSP de Sony et plus récemment la controversée Xbox 360, les sorties de jeux n’auront finalement pas été aussi chaleureuses et sélectionner ne serait-ce que quelques jeux qui sortent du lot, ne fut finalement pas si facile que ça. Parmi le flot incessant qui circule à la rédaction, rares sont cette année ceux qui auront en effet laissé une trace assez profonde pour se distinguer de suite et, à l’exception du chouchou, c’est uniquement en se creusant la tête comme la 360 creuse ses DVD que le top 5 a pu resurgir pour finalement voir qu’il n’est pas si mal que ça.

 

 

1. Grand Theft Auto : Liberty City Stories (PSP)

 

L’attente n’aura pas été bien longue avant de voir la saga GTA débarquer sur la console portable de Sony et offrir à cette PSP son tout premier blockbuster. Techniquement impressionnant, le titre de Rockstar Games se veut différent d’un simple remake malgré une ville de Liberty City bien connue, où il est particulièrement plaisant de prêcher le politiquement incorrect. Ajoutez à cela l’apparition enfin officielle du multijoueur et vous tenez sûrement le jeu portable à la plus grande durée de vie actuellement sur PSP.

 

 

 

 

2. F.E.A.R. (PC)

 

Court mais intense, voilà comment on peut qualifier le FPS à sensations de Monolith Productions. Bête de course recommandée pour en profiter au maximum, ce sont surtout des nerfs d’aciers dont on a besoin pour survivre dans ce complexe scientifique pris d’assaut par d’étranges phénomènes. S’il peut se traverser à la manière de n’importe quel FPS, F.E.A.R. n’est pas à mettre entre toutes les mains et seuls ceux qui entreront dans le délire psychosomatique et le scénario tordu du jeu sauront en apprécier la profondeur scénaristique. Si vous aimez avoir peur, si vous avez aimé The Ring, alors vous détenez votre nouveau FPS fétiche, doté qui plus est de la meilleur intelligence artificielle jamais vue dans la catégorie.

 

 

3. Lumines (PSP)

 

Si les voyages forment la jeunesse, ils permettent surtout d’avoir plus de temps pour taquiner de la portable, et particulièrement les jeux de réflexion. Frais, ludique, Lumines est vite accrocheur et on remercie le principe de sauvegarde instantanée de la PSP lors de parties pouvant facilement atteindre les deux heures avant de taquiner le demi million de points. Moins interactif avec le son qu’on espérait, le casse-tête d’Ubisoft se distingue surtout par son concept simple mais efficace, et décliné au travers de modes de jeu offrant des expériences différentes, avec une mention particulière pour le mode Puzzle. Allez, j’y retourne, j’ai un record à battre.

 

 

 

 

4. Conker : Live and Reloaded (Xbox)

 

Les joueurs de la N64 ne peuvent que s’en rappeler, Conker, l’écureuil déjanté et scatophile de Rare, a fait son grand retour cette année, sur Xbox. A l’origine jeu dédié au multijoueur et au Live, Conker : Live and Reloaded ne vaut finalement le détour rien que pour son jeu bonus, à savoir le remake de Bad Fur’s Day. Si le jeu n’est pas nouveau, son humour n’a pas pris une ride et est toujours aussi efficace pour décrisper les zygomatiques et les quelques fous rires entamés excusent à eux seuls un mode multi confus qui inverse alors les rôles et relaie Live & Reloaded en simple bonus de Conker, premier du nom, et non l’inverse.

 

 

 

 

5. Fahrenheit (PS2, Xbox, PC)

 

Une cinquième place atteinte de justesse pour le jeu de David Cage puisque Oddworld : La Fureur de l’Etranger n’était pas loin derrière, mais l’originalité du deuxième titre de Quantic Dream méritait bien à elle seule une mention spéciale. S’il lui a fallu cinq ans pour voir le jour, Fahrenheit reste une nouvelle expérience du jeu vidéo par son approche cinématographique très prononcée et son gameplay immersif. Certes le jeu n’est au final pas si ouvert que l’on espérait et la fin dévie quelque peu, mais l’initiative méritait d’être honorée au-delà d’être citée. Un défi fou pour faire avancer le jeu vidéo, mais qui n’a malheureusement pas laissé l’empreinte qu’il méritait.

 

 

 

 

COUP DE COEUR

 

 

World of Warcraft (PC)

 

Il m’aura fallu quelques semaines avant de décider de goûter aux joies du MMORPG made in Blizzard, mais il est aujourd’hui difficile d’y renoncer, et pour cause. Occupant quasiment à lui seul l’intégralité de mon temps de jeu, WoW me ferait presque délaissé les consoles. Pouvant se jouer par quart d’heure comme par longues séries d’heures en instances, le jeu a su séduire autre chose que les habitués au MMORPG et les terres d’Azeroth et de Kalimdor n’attendent plus que l’extension The Burning Crusade pour conforter leurs emprises démoniaques sur les pauvres joueurs que nous sommes. Encore, encore…

 

 

 

COUP DE GUEULE

 

On peut tromper une fois mille personnes mais pas mille fois une personne

 

 

Dur de trouver un véritable coup de gueule quand aucun jeu que l’on attendait ne nous a déçu, ou plutôt en l’occurrence quant on n’attendait finalement aucun jeu. Pour satisfaire ma réputation, ma frustration, s’il faut vraiment en trouver une, ne concernerait finalement que la nouvelle portable de Nintendo n’exploitant qu’à de trop rares moments ses réelles fonctionnalités. Au-delà de son aspect plastique faisant très prototype, la console aux arguments de gameplay très avantageux ne dispose pour le moment que de trop peu de titre les exploitant, et on s’étonnerait presque que les jeux qui se vendent le plus sont ceux qui ne sont pas tactiles. Mais pour ne privilégier aucun constructeur, on pourrait également parler des vidéos de la PS3 de l’E3 dernier vendues comme des actions in-game alors qu’on attend toujours le sublimissime Ridge Racer qui habillait les vidéos équivalentes de la PS2, ou encore, et non des moindres, évoquer les nombreux problèmes inhérents à ce qui s’avère être pour la moment la plus prématurée des consoles, à savoir la fameuse 360. Finalement, c’est facile de trouver un coup de gueule quant on regarde plutôt du coté des constructeurs et non des éditeurs.

 


JULIEN DORDAIN

Véritable machine à tips, Julien (Pelon ou Huggy les bons tuyaux pour les intimes) a une fois encore remporté la palme d'or des meilleures astuces de l'année 2005. Si l'on devait créer le poste de Chef de rubrique astuces, c'est sans nul doute à notre Pelon national que reviendrait cet emploi. Vendeur le jour, testeur et newseur fou la nuit, Julien est aussi atteint d'insomnie aigüe. Ne soyez donc pas surpris de le voir encore connecté sur MSN à 4 heures du mat', c'est le moment où il a décidé d'allumer sa console.

 1. Condemned : Criminal Origins (Xbox 360)

Jamais un jeu ne m’aura autant fait flipper devant mon téléviseur. Condemned : Criminal Origins renvoie la série Resident Evil au jardin d’enfance grâce à son ambiance malsaine, oppressante et ses junkies délurés qui n’hésiteront à vous fracasser le crâne avec une hache ou une canalisation. Sega lâche son hérisson bleu dopé aux amphét’ et fait confiance à Monolith Productions qui lui rend bien avec un FPS exclusif sur Xbox 360. Accusé à tort du meurtre de ses collègues, Ethan Thomas se résout à traquer un serial killer afin de prouver son innocence dans les bas-fonds lugubres d’une ville peu recommandable. Des appartements délabrés, des stations de métro désaffectées et des ruelles désertes, les niveaux annoncent déjà la couleur. Par conséquent, le moindre bruit suspect nous glace le sang et comme si ça ne suffisait pas les développeurs se jouent de nous en faisant travailler notre imagination avec un jeu d’ombre et de lumière terrifiant. Condemned est à la fois le jeu surprise du lancement de la 360 et aussi le meilleur des laxatifs pour quiconque a des problèmes de transit.

 

 

2. Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (PS2)

 

Durement critiqué après avoir offert son premier hit à la PlayStation 2 (NB : Metal Gear Solid 2 pour ceux qui ne s’en souviennent pas), Hideo Kojima  a décidé de prendre sérieusement les choses en main avec Metal Gear Solid 3 : Snake Eater. L’infiltration urbaine, c’est fini. Place à la survie dans la jungle désormais ! Notre Snake international se la joue caméléon avec une panoplie complète de camouflage et de maquillage. Un travestissement nécessaire pour contrecarrer les plans machiavéliques de Volgin et de l’Unité Cobra. Mais le génie de Kojima ne s’arrête qu’à ces nouveautés. Une réalisation exemplaire doublé d’une expérience de jeu unique nous prouve que malgré les faiblesses techniques de la PS2 et avec une volonté de fer on arrive à produire un chef d’œuvre. J’en entends déjà un dire "ouais mais tu l’as pas fini, pfff !". A cette personne, je répondrais que j’apprécie MGS 3 Snake Eater sur la longueur et que je finirais les 5 dernières minutes restantes du jeu avant l’arrivée de la PS3. Promis !

 

 

3. Zoo Keeper (DS)

 

Alors que certains développeurs tentent de séduire à tout prix avec des jeux aux graphismes léchés, Success joue la carte du puzzle-game addictif et sans fioriture avec Zoo Keeper. Des crocodiles, des pandas, des girafes, des lapins, des hippopotames, des éléphants, des singes ou encore des lions n’attendent que votre coup de patte pour rentrer manu militari dans leurs cages. A la manière de Bejeweled ou Hexic, le but du jeu est de faire pivoter les formes et les couleurs afin d’éliminer les animaux par groupe de trois. Si le principe est on ne peut plus classique, le gameplay tactile de Zoo Keeper est tout bonnement révolutionnaire et d’une simplicité enfantine, reléguant ainsi les autres moutures du jeu (Zoo Puzzle sur PS2 et Zooo sur GBA) au second plan voire même au troisième. Disponible depuis le 11 mars dernier, c’est avec le même engouement qu’on entame une partie de 10 minutes qui s’étend à 1 heure ou plus selon les affinités. Et quel bonheur, après, de fermer les yeux et de voir encore ces satanées bestioles !

 

 

4. Grand Theft Auto : Liberty City Stories (PSP)

 

Alors que je suis le premier à critiquer ouvertement le recyclage de licences, et notamment sur PSP. Je dois avouer que j’ai été drôlement surpris par Grand Theft Auto : Liberty City Stories qui aurait pu être une adaptation portable bête et méchante de GTA III. Mais Rockstar a su redonner vie à Liberty City même pour tous ceux qui ont torché le jeu sur PS2 en introduisant un nouveau protagoniste ce qui, forcément, entraîne un nouveau scénario riche en rebondissements comme souvent dans la série. Mais les originalités de s’arrêtent pas là puisqu’en plus d’un mode solo original, de ses nouveaux véhicules et de ses fonctionnalités inédites , les développeurs ont apporté un vrai mode multijoueur amusant pour quiconque possède le jeu et la console. Désormais, on peut semer le chaos à toute heure de la journée, sans être confiné entre quatre murs et entre potes ! Ca va être difficile de changer de jeu après ça !

 

  

5. Pro Evolution Soccer 5 (Xbox)

 

Allez, je termine ce top avec la plus grosse surprise de l’année, le soft qui assurément prendra tout le monde à contre-pied, le jeu qui est inconsciemment occulté par bon nombre de joueurs : Pro Evolution Soccer 5. Je sais que ce jeu développé par un petit studio n’est pas connu du grand public mais je tenais tout particulièrement à vous le faire connaître. Lâchez un peu vos Club Football, vos FIFA et vos incontournables Monde des Bleus, Konami s’ouvre à la simulation de football pour la cinquième fois consécutive – et oui déjà – en offrant un gameplay intuitif renouvelant les techniques de jeu à chaque rencontre. Certes il y a encore quelques défauts inhérents à la série que les rares joueurs de PES connaissent mais cette année encore la firme de Tokyo a peaufiné son titre afin de le rendre le plus réaliste possible… Comment ça j’en fait trop ?! Bon, ok, j’avoue tout ! Pro Evolution Soccer 5 c’est du très bon football comme chaque année, et comme chaque année je domine tous les matchs avec la Juventus de Turin. N’est pas Fabrizio Miccoli qui veut !

 

 

COUP DE COEUR

 

Fahrenheit (Xbox)

 

Loin des sempiternelles suites aux originalités étriquées, David Cage et toute sa clique de Quantic Dreams se sont efforcés à donner un charme unique à leur dernier bébé Fahrenheit malgré les déboires qu’a connu le jeu durant son long développement. La french touch de Fahrenheit se fait ressentir avant tout grâce à un copinage volontaire avec le 7ème Art. Multi-fénêtrage façon 24H Chrono, doubleurs officiels, intrigue passionnante et clins d’œil en pagaille, tout est réuni et imbriqué de façon intelligente que l’on a du mal à lâcher le pad. Découvrir les raisons qui ont poussé Lucas Kane à commettre ce meurtre de sang-froid et faire progresser l’enquête de Carla Valenti, les deux scénarii se vivent intensément et à leur propre rythme façon Shenmue avec l’apparition des QTE qui mettront à rude épreuve vos réflexes en suivant les combinaisons de boutons affichées à l’écran. Un jeu d’aventure ponctué d’action donc qui a le mérite de proposer un scénario évolutif et une fin différente selon vos décisions. Deux soirées pour le finir certes mais quelles soirées !

 

 

COUP DE GUEULE

 

Spikeout Battle Street (Xbox)

 

Cette année encore, le monde des jeux vidéo s’est retrouvé noyé sous un nombre pléthorique de suites et de remakes en tout genre. Les éditeurs ne s’en plaignent pas vu que le marché répond à l’offre ce qui, par voie de conséquence, pousse toujours plus les développeurs à aller dans ce sens quitte à délaisser la qualité au profit de la quantité. Spikeout Battle Street en est l’exemple le plus flagrant. Sega ne s’est pas cassé le melon pour le coup en décidant d’adapter sur Xbox son hit d’Arcade de 1999. Tout est bon à jeter aux ordures dans cette mouture des plus pathétiques. Graphiquement sur la touche avec ses couleurs baveuses, le titre de Amusement Vision n’a d’intéressant que la stupidité des adversaires et de leur pseudo Intelligence Artificielle qui a fortiori en devient risible. Et ce n’est pas le fait de nous avoir fait miroiter une compatibilité online qui aurait changer la donne. N’en déplaise à certains, Spikeout Battle Street est une daube infecte déshonorant Sega, le pire des beat’em all depuis Fighting Force 2 ou Soul Fighter. L’année prochaine je vous parlerais d’une autre série qui me tient à cœur : Monster Hunter

 

 

>>> STEEVE / FREDERIC 

 


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L'équipe JA

le mercredi 14 décembre 2005, 13:30

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