X-Men Origins : Wolverine


X-Men Origins : Wolverine

Alex Mercer, le héros de Prototype, ne sera pas le seul à distribuer des droites à la vitesse de la lumière cette année chez Activision. En effet, il faudra également compter avec Wolverine, le légendaire super-héros de Marvel Comics qui est également le personnage principal de X-Men Origins : Wolverine développé par Raven Software. Si l'on craignait avoir affaire de nouveau à un énième jeu à licence broyé par les impératifs financiers du secteur vidéoludique, ce n'est pas vraiment le cas une fois que l'on prend la destinée de Hugh Jackman en main. X-Men Origins : Wolverine possède en effet de sérieux atouts susceptibles d'intéresser les inconditionnels du genre, et les fans de Wolverine par la même occasion.


Comme on pouvait s'y attendre, X-Men Origins : Wolverine fera écho au film éponyme qui sortira dans les salles obscures françaises à la fin du mois d'avril. Les développeurs de Raven Software pouvaient donc difficilement nous surprendre avec le scénario du jeu qui défrichera les racines de Wolverine, et dépoussiérera les pages du programme gouvernemental canadien Weapon X, en usant et abusant de flashback. Sans trop en dire pour ne pas briser l'effet de surprise, Dan Vondrak, Chef de Projet du jeu, nous a tout de même promis quelques séquences inédites conçues uniquement pour le compte de X-Men Origins : Wolverine, afin de proposer du bonus à ceux qui auront déjà vu le film. En clair, certaines zones d'ombre de l'oeuvre cinématographique pourraient paraître beaucoup plus claires dans le jeu.

 

Les griffes de la nuit

 

La version d'essai du titre s'ouvre sur une cinématique entièrement réalisée en images de synthèse, durant laquelle Wolverine expose les doutes qui charcutent son esprit, et cette violence qui le caractérise depuis la nuit des temps. Quelques corps transpercés par ses mythiques griffes en adamantium donnent le ton. Manette en mains, on doit tout d'abord contrôler le héros dans une phase de chute libre pas forcément dangereuse, mais durant laquelle il faut prêter attention aux quelques missiles envoyés par les troupes ennemies. Une fois les deux pieds à terre, on peut se mettre à éclater les crânes dans un style qui fait incontestablement penser à Kratos et les combats divins de God of War. D'ailleurs, durant la présentation du jeu, les développeurs de Raven Software ont reconnu s'être inspirés des pérégrinations du chauve enragé pour poser la base du gameplay de X-Men Origins : Wolverine. Le contraire aurait de toute façon été difficile à croire. Plongé en pleine jungle, Wolverine se fait les ongles avec une prise en main suffisamment intuitive pour ne pas s'emmêler les pinceaux. Presser Y permet de claquer une mandale bien lourde, tandis que X est confiné aux crochets un peu plus light. Comme on peut le deviner, alterner entre les deux boutons permet d'exécuter des combos avec une extrême facilité. Cela dit, X-Men Origins : Wolverine comporte quelques subtilités qui rendent les combats un peu plus spectaculaires. En effet, en plus des inévitables projections via B qui offrent un petit moment de répit lorsque l'on se retrouve encerclés par un horde de soldats, Wolverine aura également la possibilité de s'appuyer sur le Rage Meter, une jauge qui se remplit au fur et à mesure que l'on entasse les corps à l'écran. On peut alors exécuter une attaque spéciale en pressant simultanément l'un des boutons de tranche - RT en l'occurrence - et l'une des quatre touches de façade, pour nettoyer les lieux avec une efficacité redoutable. Dans notre cas, Wolverine balançait un Claw Spin et un Spin Attack qui tranchaient les yeux de part en part. Toutefois, notre héros ne sera pas capable de réaliser toutes les acrobaties dès le début de l'aventure, et devra accumuler un certain nombre de points d'expérience pour étoffer sa command list.

 

Une fois les deux pieds à terre, on peut se mettre à éclater les crânes dans un style qui fait incontestablement penser à Kratos et les combats divins de God of War."

 

Plus concrètement, il faudra récupérer des orbes qui permettront de débloquer progressivement les mouvements spéciaux de Wolverine ; un prétexte astucieux pour inciter le joueur à multiplier les affrontements. Si les environnements de X-Men Origins : Wolverine ne sont pas ultra-détaillés, on peut quand même faire appel au Feral Sense, une sorte de sixième sens du personnage qui balaie en une fraction de seconde tous les éléments du décors , et repère ceux sur lesquels dont on peut se servir pour progresser dans les niveaux. A vrai dire, même sans activer ce pseudo-pouvoir, on grille facilement les corniches où il faut poser les pieds, et les cordes qu'il faut saisir pour atteindre la plate-forme du dessus. Là encore, les développeurs de Raven Software nous ont promis des situations où le Feral Sense sera beaucoup plus utile que ce qu'il nous a été permis de voir pendant la présentation de X-Men Origins : Wolverine.  On veut bien les croire. Malgré ses aptitudes physiques qui lui permettent de prétendre à l'immortalité, Wolverine ne sera pas invincible face aux coups adverses, la barre vitale située dans le coin de l'écran le signifiant clairement. Il faudra donc veiller à ne pas encaisser un trop grand nombre de dégâts pour rester debout. Contrairement aux autres productions du même acabit, il ne sera pas nécessaire de récupérer des items régénérateurs pour reprendre des forces, X-Men Origins : Wolverine préférant utiliser le système popularisé par Gears of War, à savoir le healing, histoire de faire classe. Autrement dit, Wolverine devra se mettre à l'abri quelques minutes pour retrouver ses esprits, avant de repartir à l'assaut. S'il est encore difficile de juger de la qualité de la réalisation de X-Men Origins : Wolverine (les niveaux suivants que nous avons pu explorer se déroulant tous dans la jungle), on peut tout de même affirmer que les artistes de Madison ont effectué un travail solide sur la modélisation de Wolverine, celui-ci reprenant les traits de Hugh Jackman. Il faudra également patienter pour savoir si les niveaux sont réellement vastes, mais il est déjà établi que X-Men Origins : Wolverine n'offrira pas un champ d'action flirtant avec l'infini. La visite des lieux ne semble pas offrir de multiples embranchements où l'on pourrait se perdre, et on finit toujours pas retomber sur ses pattes. En revanche, on apprécie les blessures de Wolverine qui cicatrisent à vue d'oeil lorsqu'il récupère ses forces. En tout cas, on croise les doigts pour que X-Men Origins : Wolverine ne sombre pas d'un rythme soporifique avec une quarantaine de gorges à trancher tous les trente pas. Enfin, notre petit tour d'horizon du jeu s'est terminé sur un combat contre un Leviathan dont chaque coup de poing rageur faisait trembler le sol. La technique à appliquer pour le vaincre était relativement simple : enchaîner les esquives rotatives avec LB et RB, puis grimper sur son dos et l'asséner de coups de griffe bien sentis via X et Y. Au bout de quelques rounds, la bête était au sol. Les boss et leurs sbires seront à la hauteur de l'événement selon les développeurs de Raven Software qui sont indéniablement parvenus à faire de X-Men Origins : Wolverine un titre prometteur sur le papier, et dont on attend désormais beaucoup. La sortie du jeu est programmée pour le mois de mai prochain sur Xbox 360, PS3, PC, Wii, PS2, DS et PSP.

 




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