Tokyo Game Show 2004
Avec sa multitude de stands flashy étalés sur 47 000 m2, le temple vidéo ludique nippon a accueilli en l'espace de 3 jours près de 160 000 visiteurs, le 1er jour étant réservé aux professionnels. Une occasion unique de découvrir à la source la folie et l'excitation en pixels sur les vénérables terres du pays où le jeu vidéo a explosé.
My prrrrrecious
Je vous propose de faire un petit tour non exhaustif de ce formidable barnum vidéo ludique qui se tient chaque année au Nippon Convention Center. Un énorme Chocobo qui flotte dans les airs et la présence de bimbos dépourvues de silicone nous rappellent, si besoin est, que nous sommes bien à Tokyo et non à L.A. Un des principaux attraits de cette édition 2004 était la présence de nombreuses consoles PSP livrées aux mains fébriles des otakus. Premier choc : la taille gigantesque de l'écran, encore plus frappant lorsque l'on tient le précieux objet entre ces mains. Le jeu qu'il fallait absolument tester n’était autre que Metal Gear Acid, un titre ou l'action cède le pas à la tactique. L'infiltration est toujours de mise, mais elle s'exécute au tour par tour via l'attribution et l'utilisation de cartes (armes ou actions). Ensuite, hop un p'tit coup de Puyo Pop Fever pour se lâcher les neurones avant de céder sa place convoitée par d'autres journalistes aux abois. D'autres jeux aux noms imprononçables, tel Kotoba no Puzzle Mojipittan Daijiten, offraient, aux Gaijin (étranger en japonais) et aux autres, l'opportunité de s'essayer à des Tetris-like. Une des craintes, lorsque l'on se projette avec une PSP entre les mains (pas avant mars 2005 en Europe), est de rayer ce fantastique écran qui avale les 3/4 de la surface de la console. Autant dire que la housse de protection sera plus qu'indispensable ! Autres titres annoncés et montrés sur PSP : Ridge Racer, Dynasty Warriors. Petite confidence, mon jeu le plus attendu sur PSP : Medievil. Un extrait du film Final Fantasy VII Advent Children pouvait être visionné dans une pièce adjacente, si l'on avait le courage de faire la queue pendant près de 2 heures, avant de se voir attribuer un casque et un écran individuel afin de préserver le secret des images. Les plus acharnés ont pu découvrir des figures emblématiques de la saga tels que Sephiroth, Cloud ou Kadaj évoluer avec une aisance et une fluidité tout bonnement hallucinante digne d'un ballet onirique. Autre machine à créer du bonheur pixellisé présentée sur le salon, la PS Two, version ultra plate et ultra classe du monolithe de Sony qui nous refait le coup marketing de la PSOne. Parce qu'on le vaut bien ?
Capcom et les zombies
Les 117 exposants présents se concentraient sur 3 halls et, après un rapide sondage parmi mes collègues journalistes, le stand réunissant le plus de suffrages était celui de Capcom. Les demoiselles présentes n'étaient sans doute pas les plus sexy, certes, mais leurs petits costumes noirs auréolés de jaune étaient en parfait accord avec le décor. Le jeu vedette ? Biohazard 4 (Resident Evil 4) bien sûr ! Délaissant les ruelles ravagées de Racoon City pour le Sud des Etats-Unis, Leon va se laisser happer par une histoire de kidnapping dont Ashley, fille du président américain, est la pierre angulaire. Un gameplay revisité, un système de camera beaucoup moins rigide et un moteur 3D tout neuf font de ce 4ème Resident Evil l'épisode original qu'on attendait depuis si longtemps. Le cocktail zombies / puzzles connaît un nouvel essor. Les assaillants, autrement plus violents, bondissent pour meurtrir votre chair à coup de haches ou de tronçonneuse, giclées d'hémoglobine comprises. Finies les errances infinies dans de vieilles mansardes et autres commissariats, l'action se déroule la plupart du temps en extérieur, dans un village aussi inquiétant que celui de Forbidden Siren. Quel est le problème de ces villageois ? Leur comportement violentissime tranche avec leur apparence plutôt "humaine". Resident Evil 4, une exclusivité GameCube, marquera définitivement un tournant dans la saga des zombies. Les 2 autres titres phares de Capcom, Devil May Cry 3 et Viewtiful Joe 2 étaient également jouables. Les changements les plus visibles sont à ranger du cote de Dante, dont les déplacements super véloces étonnent autant que la diversité de ses attaques ; sans oublier son côté poseur une fois de plus fois exacerbé, avec des acrobaties aériennes qu'un danseur étoile ne renierait pas. Deux autres titres intéressants aperçus au coin d'un écran géant : L' Etrange Noël de Mister Jack qui retranscrit à merveille l'univers singulier de Tim Burton, et Demento, sorte de sous-Biohazard like qui montre une demoiselle perdue dans une vieille bâtisse poursuivie par le frère de Quasimodo prénommé Debilitas. La plupart de ces titres étaient d'ailleurs réunis sur un numéro exceptionnel du magazine Famitsu vendu avec une démo exclusive de Biohazard 4 pour la modique somme de 1490 yens, environ 11 euros. Un numéro difficile à trouver dans les rues de Tokyo 3 jours après sa sortie.
Konami et son serpent fétiche