Test The PlayRoom VR : c'est fun, c'est familial et c'est gratuit !
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The PlayRoom VR est la preuve que le PlayStation VR en particulier – et la réalité virtuelle en général – est capable de proposer des jeux conviviaux, et pas uniquement des expériences destinées aux âmes solitaires. On pensait tout connaître du gameplay asymétrique, mais force est de constater que se retrouver avec un casque sur la tête change la donne au niveau des sensations et rend les mini-jeux particulièrement addictifs, même pour les autres joueurs équipés d’une DualShock 4. Enfin, si le contenu peut sembler léger, n’oublions pas que The PlayRoom VR est proposé gratuitement sur le PlayStation Store. Pour se mettre la belle-famille dans la poche, il n’y a pas mieux.
- Ultra convivial
- Gratuit
- Addictif
- "La Maison Hantée"
- Un nouveau souffle pour le gameplay asymétrique
- Pas assez de contenu
- "SOS Robots" anecdotique
On continue de passer en revue le line-up de lancement du PlayStation VR avec, cette fois-ci, The PlayRoom VR que nous avions déjà eu l’occasion de croiser l’année dernière à l’E3. A travers cette compilation de cinq mini-jeux tous aussi mignons les uns que les autres, Sony Interactive Entertainment souhaite démontrer que le casque de réalité virtuelle de la PS4 ne coupe pas nécessairement le joueur du monde extérieur, et qu’il se prête parfaitement au gameplay asymétrique. Voilà qui devrait rassurer les familles nombreuses et les potes qui se sont fendu la poire sur Mario Party. Et pour être honnête avec vous, on a bien rigolé.
Le premier mini-jeu sur lequel nous nous sommes attardés, c’est « Alerte au Monstre » qui permet au joueur équipé du PlayStation VR d’incarner une sorte de dragon marin. En fait, l’épreuve se déroule en deux phases. Dans un premier temps, le monstre doit pourchasser les mini-bots – que peuvent contrôler jusqu’à quatre joueurs avec autant de DualShock 4 – en pulvérisant les bâtiments qui se trouvent sur son passage. Bien évidemment, les autres participants doivent éviter les débris pour ne pas finir aplatis comme des crêpes. Au bout de ce parcours du combattant se trouve une arène où les quatre héros vont devoir balancer tout un tas d’objets sur la créature qui, elle, ne pourra esquiver qu'en bougeant la tête de gauche à droite. Histoire de compliquer un peu plus la tâche des quatre alliés, les plates-formes à partir desquelles ils peuvent envoyer leurs projectiles s’effritent les unes après les autres. Le temps est limité donc, et il est indispensable de mettre en place une tactique pour expédier le monstre à l’autre bout de la galaxie. Le plus simple reste d’encercler le dragon et de le harceler de missiles ; il y aura forcément du déchet, mais ses possibilités d’esquive seront moindres. « SOS Robots » est sans doute le mini-jeu qui nous a le moins emballés, d’autant qu’uniquement deux joueurs peuvent y prendre part.
On pensait tout connaître du gameplay asymétrique, mais force est de constater que se retrouver avec un casque vissé sur la tête change la donne au niveau des sensations et rend les mini-jeux particulièrement addictifs, même pour les autres joueurs équipés d’une DualShock 4.
Ici, l’objectif est de récupérer la vingtaine de petits robots éparpillés dans un niveau particulièrement verdoyant et grouillant d’ennemis. Le possesseur du PlayStation VR – qui doit aussi se munir d’une manette - contrôle un personnage capable de sauter et de droiter les adversaires, sachant qu’il a également la possibilité d’utiliser un grappin pour franchir des précipices. Quant au joueur qui tient la DualShock 4, il se trouve aux commandes d’une petite navette avec laquelle il peut aspirer les pièces disséminées ici et là, et éventuellement indiquer à son partenaire la localisation des robots. Ce n’est pas franchement dingue, et puis il y avait sans doute mieux à faire au niveau des mécaniques de gameplay. En effet, le second joueur est beaucoup trop spectateur, et on est même surpris par le peu d’interaction qui existe entre les deux personnages. Bref, on n’en gardera pas un souvenir impérissable. Par contre, "1, 2, 3, Souris" est juste formidable. Reprenant les règles du légendaire "1, 2, 3, Soleil" que nous avons tous pratiqué lors de la récré, il oppose un chat – incarné par le joueur muni du PlayStation VR – à quatre souris – contrôlés par les autres joueurs, vous l’aurez compris – désireuses d’engloutir les bouts de fromage qui traînent sur le sol de la cuisine. Planqué derrière un rideau, le gros matou guette la moindre ombre suspecte s’approchant des morceaux de gruyère.
LA VR POUR TOUS
Pour prendre les souris en flagrant délit, il suffit de pencher la tête vers l’avant d’un mouvement rapide, la toile derrière laquelle il se trouve étant constituée de trois épaisseurs. On vous laisse imaginer toutes les feintes possibles pour tromper les autres joueurs, ces derniers devant naturellement rester immobiles – et sagement cachés dans leur abri pouvant être une boîte de conserve, un brocoli ou encore une canette de soda – lorsque le chat sort sa tête. L’autre élément à prendre en compte, c’est la présence d’un chien qui n’hésite pas à venir masquer la vue du chat ; le moment idéal pou gratter quelques morceaux de formage sans se faire repérer. C’est vrai que les parties peuvent être longues, mais c’est réellement fendard. Même chose pour « La Maison Hantée » qui n’est pas sans rappeler un certain Luigi’s Mansion. Comme vous devez certainement vous en douter, le but sera de chasser des spectres devenus un peu trop envahissants. Là, le joueur équipé du PlayStation VR et d’une DualShock 4 est dans l’incapacité de voir les fantômes qui se baladent dans la demeure. Il doit donc balayer la pièce avec sa lampe torche, pour que les autres joueurs puissent apercevoir les esprits et lui disent où balancer le rayon via le pavé tactile.
Enfin, si le contenu peut sembler léger, n’oublions pas que The PlayRoom VR est proposé gratuitement sur le PlayStation Store. Pour se mettre la belle-famille dans la poche, il n’y a pas mieux.
Nous avons essayé deux techniques : crier des "A droite !", "A gauche !", "En haut !", "En bas" ; et lâcher des "Derrière la plante", "A côté du fauteuil !", "Devant la chaise !". Incontestablement, c’est la seconde la plus efficace, puisque ça permet de réduire le temps de réaction du porteur du PlayStation VR. Sachant que l’on dispose de trois minutes pour nettoyer une pièce, et que le nombre de fantômes à capturer augmente au fil des niveaux, c’est loin d’être du luxe. Par ailleurs, lorsque l’on a le casque vissé sur la tête, certains éléments du décor peuvent trembler mystérieusement ; la preuve qu’un fantôme rode dans le coin. Enfin, le dernier mini-jeu n’est autre que "Wanted", une épreuve prenant place dans le Far West et qui place le possesseur du PlayStation VR dans la peau d’un shérif. Ce dernier pénètre dans un saloon dans lequel se trouvent tout un tas de bandits potentiels. Afin d’être sûr de ne pas envoyer un innocent derrière les barreaux, il va falloir écouter une nouvelle fois les indications des autres joueurs qui, eux, voient s’afficher le portrait-robot des hors-la-loi à neutraliser. Chaque détail compte : la forme du chapeau, la présence d’un pansement, la couleur des yeux, etc. Plus on progresse dans les niveaux, plus le nombre de suspects et d’éléments à distinguer augmente. Lorsque l’on fait chou blanc, non seulement on perd un cœur – sur trois au total – mais notre champ de vision est en plus pollué par une balle en plastique tirée par le véritable coupable, et qui reste visible sur l’écran du PlayStation VR. Du coup, ça devient un peu plus compliqué pour identifier correctement les brigands.
En termes de réalisation, The PlayRoom VR se montre propre et coloré dans chacun des mini-jeux, mais c’est surtout "La Maison Hantée" qui sort du lot. C’est fluide du début à la fin, et l’irruption soudaine des spectres arrive à nous faire sursauter. Du côté de l'ambiance sonore, on soulignera le fait que notre voix est reproduit dans le jeu de façon assez drôle ; un petit plus qui fait son effet. Pour conclure, n’oublions pas de mentionner cette petite chambre dans laquelle on peut s’offrir des gashapons – grâce aux pièces glanées au fil des mini-jeux - pour, ensuite, les admirer. Les collectionneurs devraient apprécier.