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Avec Zubo, EA Bright Light a décidé d’offrir aux jeunes possesseurs de DS un RPG multi-facettes, proposant notamment des combats rythmés dans l’esprit de Taiko no Tatsujin et quelques mini-jeux disséminés ici ou là dans le jeu. De plus, le gameplay intégralement tactile et l’utilisation du micro a de quoi séduire. Malheureusement, outre sa linéarité irritante, le titre manque de profondeur et les combats se montrent répétitifs au possible, et ce malgré l’amélioration des coups proposés. Ce Zubo plaira donc sûrement aux enfants effrayés par les Final Fantasy, les Chrono Trigger et autres Dragon Quest disponibles sur DS, mais qui veulent quand même tâter du jeu de rôle.
- Character-design séduisant
- Très bonne utilisation de l'écran tactile et du micro
- Humour omniprésent
- De bonnes idées
- Très linéaire
- Gameplay finalement répétitif
- Manque de challenge
- Les déplacements au stylet
- Pas mal d'aliasing
- Scénario anecdotique
Fraîchement débarquée dans l’univers des jeux vidéo et aussitôt fusionnée, la gamme Casual Entertainment d’Electronic Arts tente tant bien que mal de s’imposer comme référence de qualité auprès des clients Wii et DS. Et cette fois-ci, c’est sur la portable de Nintendo que l’éditeur est attendu en nous proposant une nouvelle licence répondant au sympathique nom de Zubo et dont le mélange des genres plaira à coup sûr aux jeunes joueurs, les autres préférant passer leur chemin.
Encore peu connu du public malgré le fait d’être aux commandes du jeu Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, le studio EA Bright Light a parallèlement bossé sur Zubo, un titre exclusif à la DS qui ose mélanger les genres. Une idée intéressante afin de toucher un plus large public encore. Difficile dans un premier temps de classer le titre dans un genre bien distinct, tant ce dernier surfe sur tout ce qui est à la mode aujourd’hui. Grosso modo, Zubo s’apparente à un jeu de rôle intégrant les bases d’un jeu de rythme et d’un party game, le tout à la sauce tactile. Cependant, qui dit RPG ne dit pas forcément scénario alambiqué, comme on peut en voir par paquets de douze lorsque Square Enix commercialise ses grosses licences. Zubo est avant tout un jeu pour les enfants et le scénario est on ne peut plus simple, puisqu’il consiste à débarrasser la planète Zubalon de Maxi-Tête et de son armée de Zombos, en sympathisant avec les Zubos, de gentils petits êtres attachants et au chara-design délirant.
Un Zubo et au lit !
Lorsque vous vous liez d’amitié avec un Zubo, ce dernier intègre votre équipe qui comptera un maximum de trois personnages pour les séquences de combat. En tout et pour tout dans le jeu, votre liste d’amis atteindra 55 entrées. Autant dire que les possibilités de combinaison sont énormes, d’autant que cette cinquantaine de personnages se divise en trois catégories. Il y a les "Boxeurs", les "Artistes" et les "Défenseurs". L’intérêt d’avoir trois divisions réside dans le fait qu'on peut glaner des bonus en fonction du combattant choisi. Ainsi, un Boxeur aura plus de chance d’infliger plus de dégâts à un Artiste, qui sera lui-même plus efficace contre un Défenseur qui, de son côté, se débrouillera pas mal face à un Boxeur. La boucle est bouclée. Pour être efficace sur tous les plans, il faudra équilibrer son équipe et sélectionner les bonnes actions en combat. Les phases d’attaque de Zubo se déroule au tour par tour, vous laissant le temps de choisir quel acolyte attaquera en premier et quelle sera son attaque. Dès lors, se déclenche la phase rythmique du jeu. Pour maximiser les coups portés à l’ennemi, il faudra tapoter en rythme l’écran tactile de la DS, lorsque la ligne orange qui apparaît à l’écran touche la silhouette rouge du personnage. Plus le mouvement est destructeur, plus le stylet sera mis à contribution. Toucher l’écran inférieur de la console avec le bon tempo vous permettra d’obtenir un "Coup de Chance" offrant un tour d’action supplémentaire. Bien évidemment, les coups de vos Zubos sont évolutifs. En réussissant un maximum de "Super Génial" avec le stylet, vous passerez à un rythme supérieur où il faudra toucher puis maintenir le stylet sur l’écran.
Grosso modo, Zubo s’apparente à un jeu de rôle intégrant les bases d’un jeu de rythme et d’un party game, le tout à la sauce tactile."
Tous comme les attaques, les personnages évoluent à la fin des combats et gagnent en puissance mais aussi en points de vie. La fin d’un round vous permet également de récupérer des notes de musique servant de monnaie dans le jeu et d’items pour restaurer vos troupes. L’idée d’utiliser le stylet en rythme pour les séquences de combat est plutôt original mais hélas, la répétitivité des coups et surtout le manque de challenge handicapent fortement le gameplay, qui peut par contre se targuer de proposer des combats dynamiques et des enchaînements de coups des plus loufoques. Pour ce qui est du reste de la réalisation d’un point de vue RPG, on est très loin de ce qui peut se faire sur DS. Zubo se montre très linéaire, n’offrant que peu de liberté au joueur. Ce dernier récupère assez rapidement ses Zubos et la difficulté du soft n’est pas au rendez-vous. Quelques boss nous donneront de petites sueurs froides mais c’est vraiment trop peu. Finalement, on préfère se balader histoire de récolter un maximum de Zubos, quitte à se frotter à des phases d’exploration exaspérantes au stylet. Les développeurs d’Electronic Arts ont fait la part belle à l’écran tactile (et au micro) mais les déplacements du bonhomme manquent de réactivité et de précision. On se retrouve très souvent bloquer bêtement contre un arbre ou une barrière tant la lisibilité des décors n’est pas le fort de Zubo. C’est dommage d’autant plus que le jeu s’offre une réalisation 3D honnête (quoi que pas mal aliasée) et des univers atypiques qui séduiront encore une fois les enfants. On y revient !