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- Totalement addictif
- Gameplay parfait
- Jouable à 2 avec une seule cartouche
- Peut vous déconnecter de la réalité…
Je hais les pandas. A la manière du Tyler Durden de Fight Club, j’aimerais les exterminer. Oui, mais encore, me direz-vous ? Rien, Zoo Keeper nous obsède depuis maintenant trois bonnes semaines, c’est tout. Et c’est énorme !
Mise à jour de notre test import réalisé le 25 février 2005.
Si vous êtes un adepte des jeux en Flash ou possesseur d’un PDA, vous connaissez alors peut-être Zoo Keeper. Le principe est très simple : 64 pièces représentant des animaux sont réparties sur 8 lignes x 8 colonnes. On ne peut bouger les pièces que par permutation et à condition que cette permutation entre deux pièces entraîne la formation d’une ligne horizontale ou verticale d’au moins 3 animaux identiques. A partir de ce principe ultra simple viennent se greffer quelques petits ajouts tels qu’une case magique permettant de faire disparaître tous les animaux d’une même espèce ou encore la détermination d’un animal bonus à chaque tableau pour lequel les points seront doublés. Enfin, vous avez droit à des jokers (3 au maximum) permettant de voir quelles pièces peuvent être déplacées. Tout cela s’assimile en quelques secondes quel que soit le niveau du joueur et surtout, le fait de jouer au stylet rend Zoo Keeper tellement intuitif qu’il le met à la portée de tout le monde.
6 minutes pour convaincre
En solo, Zoo Keeper propose 4 modes de jeu respectant tous les principes de base. Dans le mode normal, vous devez un nombre d’animaux définis sur chacun des trente tableaux qui le composent. Chaque élimination fera remonter la jauge de temps qui s’écoulera inexorablement dans le cas contraire. Le jeu se terminera une fois la jauge écoulée, la partie s’arrêtera non sans que tout le tableau se soit mis à trembler juste avant, accentuant encore le stress. Dans le mode La totale, vous devez faire disparaître 100 animaux d’une même espèce pour franchir un tableau. Le mode Quête, un peu plus original vous met face à des objectifs à atteindre. Cela peut consister à réaliser un certain nombre d’enchaînements ou encore à capturer uniquement une certaine espèce en minimisant les autres. En fonction de votre taux de réussite, votre score sera augmenté ou diminué. Enfin, dans Top Chrono, le mode finalement le plus prenant, vous devez réaliser le meilleur score possible dans un temps imparti de 6 minutes. On perd alors très vite la notion du temps et de l’univers qui vous entoure pour se retrouver avec un arrêt de bus oublié et une longue marche à pieds à entreprendre. Utilisant les fonctions Wi-Fi de la DS, il est également possible de jouer à 2 à Zoo Keeper. L’écran du haut affiche alors le tableau de votre adversaire et chaque élimination d’animaux de votre part entraînant une baisse de sa jauge (et réciproquement, bien entendu). De nouveaux bonus inédits en solo font leur apparition et permettent, par exemple, de geler temporairement l’adversaire. A noter qu’une seule cartouche suffit pour jouer à deux, ce qui est un plus appréciable.
Requiem for a game
Comment expliquer l’aspect addictif de Zoo Keeper ? De la trempe d’un Tetris ou d’un Puyo Pop Fever, il fait partie de ces jeux qui vous envoûtent tout en douceur pour ne plus vous lâcher qu’une fois les batteries de la DS à plat ou les yeux rougis par la fatigue. On passe par des moments magiques où l’osmose entre ce qui se passe à l’écran et les mouvements que vous imprimez au stylet est totale. Il y a également ceux où on ne voit plus rien et où la tension monte, le doigt se crispant alors sur le stylet. Bref, tous ces instants qui sont la marque de jeux à part. Pour vous donner un exemple de la folie Zoo Keeper qui a atteint la rédaction de Jeux Actu, imaginez qu’après y avoir goûté, personne ne voulait rendre la DS et que même des personnes ne touchant jamais à un jeu vidéo sont restées scotchées devant les crocos, pandas et autres singes à éliminer. De ce point de vue et si on se cantonne uniquement à l’aspect jouabilité, Zoo Keeper atteint la perfection. Une facilité de langage serait de dire qu’il est à la DS ce que Tetris fut au Game Boy mais c’est bel et bien le constat que l’on tire après plus de 10 jours acharnés sur la bête. Impossible de décrocher…
Il est frustrant de ne pas entièrement vous faire partager le côté totalement addictif de Zoo Keeper et d’ailleurs, personne ici avant d’avoir essayé le jeu, ne s’attendait à une telle passion. Certes, on pourrait ergoter sur le côté technique un peu désuet du jeu mais cela n’a pas grand intérêt. Le jeu vidéo est, par dessus tout, une question de plaisir. De ce point de vue, Zoo Keeper est le jeu le plus réussi à ce jour sur DS. Qui l’eut cru ?