10 20
- Réalisation correcte
- Subtilités de la conduite
- Absence de réglages
- Ambiance sonore médiocre
- Modes de jeu réduits
- Choix des voitures restreint
- Manque de challenge
- Temps de chargement longuets
Les jeux de course automobile pullulent actuellement sur la console portable de Sony, et Traveller's Tales semble vouloir tirer son épingle du jeu assez rapidement. Déjà à l'origine du sympathique F1 Grand Prix, le studio britannique tente de nous séduire maintenant avec un World Rally Championship en format 16/9. Tout comme la Formule 1, le WRC est une discipline qui nécessite un haut degré de réalisme lorsqu'elle se conduit au paddle.
Premier constat : le jeu se laisse facilement apprivoiser grâce à un gameplay maniable. Situé entre la souplesse d'un Colin McRae Rally 2005 flirtant avec l'arcade, et la rigidité légendaire d'un Richard Burns Rally prônant la simulation pure et dure, WRC : FIA World Rally Championship permet d'en faire un peu mais pas trop. Les erreurs d'auto-école sont rectifiables avec un léger coup de volant, mais le pilotage de bourrin envoie tout droit dans le ravin. Comme d'hab', la différence des revêtements influence fortement la conduite, et on ne driftera pas de la même façon sur une piste rocailleuse que sur une spéciale enneigée. Dès lors, l'impossibilité de pouvoir pratiquer des réglages à coups de tournevis sur son véhicule est plus que déplorable, et ce ne sont pas les trois évolutions disponibles pour chacune des six voitures qui vont rassasier les dosés du genre. Que ce soit au niveau du choix de la gomme, des suspensions, de la direction ou des rapports, rien n'est customisable. A vue d'oeil, les Subaru Impreza WRC 2004, Xsara WRC et autres 307 WRC s'accostent de la même façon, ce qui rend anecdotique la sélection de l'écurie, si ce n'est pour les autocollants qui ornent la carrosserie.
Long easy right
Du réalisme, WRC : FIA World Rally Championship n'en a pas des masses dans le coffre. Les panneaux indicateurs dictés par le copilote à partir de sa feuille de route, c'est bien mignon. Mais la gestion des dommages subis par la caisse est à la ramasse, car les conséquences sur la conduite sont inexistantes. Visuellement, il y a bien les vitres latérales qui cassent, les feux arrières qui explosent et le pare-choc qui pendouille. C'est d'ailleurs dans sa réalisation que le titre de Traveller's Tales s'en tire le mieux, avec des engins plutôt bien taillés et des pistes au relief prononcé. Les conditions climatiques variables épatent toujours autant la galerie, mais une fois l'effet PSP dissipé, il n'y a plus grand chose à se mettre sous la dent. On cherche alors du coté des modes de jeu, et on a l'impression qu'il y a eu du raclage de fond de tiroir pour sortir les sections Rallye Rapide, Contre-La-Montre, Rallye Simple et Championnat. Une honte.
Belle de loin, loin d'être belle
Aucune rubrique annexe ne vient égayer un WRC : FIA World Rally Championship d'une fadeur exécrable. Si le Wi-Fi est toujours de mise via le mode Multijoueur, pas de challenge en solo à l'horizon pour relever un peu le goût. Même avec une difficulté Extrême, il n'est pas nécessaire de forcer son talent. On aurait aimé la présence d'un mode Défi qui a déjà fait ses preuves cette année, et des scénarios corsés histoire de titiller de façon plus profonde le pilotage du joueur. Il n'en est rien malheureusement, ce qui confère au jeu une durée de vie assez limitée. Une fois le championnat achevé, l'UMD prend illico la direction du grenier pour des vacances prolongées. A moins de s'acharner sur les bonus téléchargeables...
Bien léché graphiquement, même si quelques bugs d'affichage se font sentir par moments, WRC : FIA World Rally Championship ne peut compter que sur sa petite gueule d'amour. Car pour le reste, c'est le Tiers-Monde. Modes de jeu réduits, choix des voitures restreint, manque de challenge évident en solo, c'est étonnant de la part de Traveller's Tales qui s'était avéré plus convaincant en Formule 1. La débandade continue dans les SFX, avec un ronflement des moteurs qui transperce les tympans, et la voix robotisée du copilote qui donne envie de se garer sur le bas-côté. La licence FIA et les pilotes qui vont avec redonnent un peu de couleur à un WRC : FIA World Rally Championship qui n'est pas pour autant une bouse finie, mais souffre d'un manque de contenu énorme. Et ça, aujourd'hui, on ne pardonne pas.