Test Worms Ultimate Mayhem

Il n’est jamais trop tard pour combler ses lacunes en matière de culture vidéoludique. La mode est sans nul doute aux rééditions express d’anciens titres qui ont fait les beaux jours des précédentes consoles. Et c’est à grands coups de "Director’s Cut", "Classic HD" ou de "Complete Edition" que les développeurs font revivre leurs anciens titres. Team17 fait également partie de ceux-là, car après avoir épuisé son stock de vers tout plats, tout petits, tout en 2D, voilà que le studio anglais nous ressort du grenier les opus 3D, qui ont sévi à l’époque de la PS2, Xbox et GameCube. Rappelez-vous les Worms 3D et Worms 4 Mayhem, et c’est ce qui nous attend dans cette compilation intitulée Worms Ultimate Mayhem. Une version ultime donc mais qui fera encore débat du fait d’offrir des bastons de vers en trois dimensions. Oubliez donc tout ce que vous saviez faire au moment de Worms Armageddon, car il faudra réapprendre à manier son asticot et surtout à utiliser l’arsenal avec précision tout en prenant en compte les trajectoires, les déplacements, la profondeur et les évolutions du terrain.

Nu comme un ver

Sur le principe, Worms Ultimate Mayhem ne change pas d’un iota. Il est toujours question d’une sempiternelle guerre de vers armés jusqu’aux dents. Deux équipes s’affrontent pour prendre possession de la zone de jeu à l’aide d’armes à feu, d’explosifs et d’armes inconnus dans le jargon militaire. A tour de rôle, l’ordinateur ou un ami et vous-même contrôlerez un ver, choisirez une arme et irez faire la peau à l’adversaire. Niveau gameplay, l’utilisation de la manette est simple. Le stick gauche sert à se déplacer, le droit pour changer l’angle de vue, un bouton pour sauter, un autre pour accéder à l’inventaire, un dernier pour basculer en vue FPS et les gâchettes pour faire feu avec le tir principal ou l’arme secondaire. En soi, jouer à Worms Ultimate Mayhem est à la portée de tous. Mais bien jouer à ce Worms est plus délicat qu’il n’y paraît. Quand la série est en 2D, la vue d’ensemble permet à la fois de diriger son ver, d’avoir un œil sur sa victime et ses coéquipiers et de pouvoir se replacer en deux temps, trois mouvements. En 3D, il faut avoir les yeux partout. L’écran principal se focalisera sur le ver que vous incarnez, tandis qu’une fenêtre annexe affichera la trajectoire de vos armes de jet lorsque ce n’est pas une cut-scène qui animera votre attaque aérienne par exemple. Et vu que la caméra a souvent le chic pour se coincer contre les éléments du décor, on ne sait plus vraiment où donner de la tête lorsque c’est son tour de jouer.

Hormis un léger lifting HD, les développeurs n’ont guère amélioré les défauts des précédents opus 3D. Pire même, ils ont eu le chic de nous offrir des temps de chargement d’une longueur affligeante pour un titre de cet acabit, pourtant installé sur le disque dur de la console."

Après plusieurs combats acharnés, on arrivera à gérer tous ces paramètres en même temps mais avouons-le Worms 3D n’est pas aussi instinctif à jouer que la génération 2D. C’est bien dommage d’autant plus que Worms Ultimate Mayhem reprend les mêmes ingrédients que ses aïeuls à savoir un humour omniprésent, des décors destructibles, des vers personnalisables à volonté et un fun omniprésent dès lors qu’on se tape une petite partie avec un pote ou en ligne, lorsque l’adversaire ne déconnecte pas. Pour les joueurs solitaires, Worms Ultimate Mayhem n’est pas avare en modes de jeu puisqu’il est possible de torcher les deux modes "Histoire" de Worms 3D et de Worms 4 Mayhem, plus toute une série de défis où vous devrez terminer les challenges dans le temps imparti et avec les objets ou des armes prédéfinis. Le seul problème, c’est que si on a déjà joué aux précédents opus cités, l’effet de surprise n’est pas au rendez-vous. Et c’est bien le problème des compilations faites à la va-vite. Hormis un léger lifting HD, les développeurs n’ont guère amélioré les défauts des précédents opus 3D. Pire même, ils ont eu le chic de nous offrir des temps de chargement d’une longueur affligeante pour un titre de cet acabit, pourtant installé sur le disque dur de la console.