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Ce que l’on retiendra de ce World Tour Soccer 2, c’est sans conteste sa très bonne durée de vie grâce à ses nombreux challenges en mode "Médaille", son très long mode "World Tour" ou son mode multijoueur jouable pour la première fois en ligne. Mais le contenu a du mal à nous satisfaire amplement à cause d’un gameplay limité et superficiel, des commentaires à la ramasse, une ambiance feutrée et une finition graphique des joueurs que l’on aurait aimée plus détaillée. Comme on dit : "peu mieux faire" mais c’est toujours plus excitant que de mater une rediffusion de France-Suisse avec les réactions à chaud de Franck LeBoeuf et Thierry Roland.
- Très bonne durée de vie
- Jouable online
- Les licences
- Gameplay limité et sans surprise
- I.A. décevante
- Commentaires désastreux
- Modélisation des joueurs approximative
A l’heure où
L’effet Coupe du Monde change nos habitudes en ce mois de juin. Des journaux télévisés qui zappent l’actualité internationale, aux publicitaires qui se régalent de mettre en scène les stars du ballon rond en passant par la gent masculine qui se peinturlure le visage aux couleurs de leur équipe nationale favorite, chacun y trouve son compte mis à part le public féminin qui ne peut suivre tranquillement les épisodes de Desperate Housewives. Pas étonnant donc que dans cette bonne humeur ambiante, les éditeurs de jeux vidéo tentent leur chance avec des titres plus ou moins réussis. Electronic Arts n’a que la licence officielle de la FIFA World Cup pour espérer séduire, tandis que Codemasters joue maladroitement la carte de la nostalgie avec Sensible Soccer 2006. Pour Sony, c’est du côté de
Le doyen des sélections nationales
World Tour Soccer n’est pas une nouvelle licence comme on pouvait le croire (ou l’espérer) en septembre dernier. Sony a tout simplement changé de nom pour faire oublier aux joueurs les déboires de la franchise Le Monde des Bleus ou This is Football. Appelez-la comme vous voulez, toujours est-il que la série de Sony n’a jamais effrayé les mastodontes Pro Evolution Soccer ou FIFA. Et ce n’est pas avec ce nouvel opus que l’éditeur arrivera à la cheville des deux jeux cités même s’il faut bien avouer que la qualité footballistique n’est pas vraiment au rendez-vous sur PSP, si on compare les différents produits à leurs homonymes sur consoles de salon. Mais avec World Tour Soccer 2, Sony privilégie plutôt le plaisir de jeu instantané au sens où les modes de jeu proposés vous tiendront en haleine de longues heures. D’entrée de jeu, on pourrait croire que World Tour Soccer 2 n’affiche que 2 modes de jeu originaux à savoir mode "World Tour" et mode "Médaille". Pour ce qui est du tour mondial, il ne s’agit en aucun cas d’un pseudo mode Coupe du Monde car ici, vous devrez affronter toutes les équipes internationales, une à une, afin de débloquer de nouveaux continents, rencontres et équipes. Autant dire qu’il faut être patient pour devenir l’équipe mondiale n°1. Le mode "Médaille", quant à lui, fait la part belle aux challenges. 10 défis vous attendent et mettront à rude épreuve vos talents de passeur, de finisseur ou de tacticien. Selon les consignes, vous devrez respecter une zone de jeu, faire un maximum de passes ou marquer avec tel gars pour remporter le challenge. D’ailleurs à la manière de World Tour Soccer : Challenge Edition, votre total de points glanés est affiché à l’écran. Le gameplay, résolument arcade, vous oblige à être un fervent admirateur du football total. Faire tourner le ballon à tous ses partenaires, jouer les Ronaldinho balle au pied, être un défenseur hors pair ou un buteur d’exception vous permettra d’engranger les points sans souci. Et force est de constater que les points bonus ne sont pas des plus difficiles à obtenir, la faute à une maniabilité plutôt limitée et des adversaires assez peu finauds.
Le Buffon des jeux de football ?
Lorsqu’ils récupèrent le ballon, les adversaires n’hésitent pas à faire cavalier seul, espérant que leur contre, emmené tambour battant, finira au fond des filets. Il vous suffit alors de vous interposer tranquillement et de piquer la balle proprement. Dans ce cas de figure, il arrive bien souvent que l’interception finisse sur un contre favorable pour l’une ou l’autre des deux équipes. On remarque bien vite que lorsque le ballon s’échappe des pieds d’un footballeur, il est difficile d’amener un joueur sur la balle. Une fois interceptée, votre contre-attaque est beaucoup plus efficace grâce notamment à des passes en profondeur percutantes ou des changements de directions qui mettent dans le vent la défense adverse. Dans ces conditions, on arrive bien (trop ?) vite dans la surface de réparation pour se retrouver nez à nez avec un gardien assez peu impressionnant sur ses sorties. Hésitant, en retard ou tout simplement idiot, quasi chaque tir est synonyme de but. Et un peu à la manière de FIFA 06, les feintes diverses et variées n’ont pas grand intérêt devant les buts. A propos de gestes techniques, leur nombre est limité. Seulement 4 grigris sont exécutables en maintenant enfoncé L et en appuyant sur Carré, Croix, Rond ou Triangle. Si les trois premiers (Jeu de jambes, Passements de jambes et Roulette/Feinte) permettent d’effacer un adversaire, le geste associé au L+Triangle peut vous valoir un carton jaune si utilisé à mauvais escient. Il s’agit du plongeon délibéré adulé par Van Bommel et autre Fabio Grosso. Une idée toujours aussi originale mais assez peu utilisée en jeu, il faut le reconnaître. Autant le dire tout de suite, World Tour Soccer 2 ne propose pas un gameplay assez approfondi pour être suffisamment intéressant sur la longueur. C’est un petit peu dommage car le jeu propose une réalisation graphique plutôt honnête – pas transcendante – et des temps de chargement relativement acceptables a contrario de Pro Evolution Soccer 5. Mais, même dans la réalisation technique on pourrait reprocher au jeu de Sony des commentaires pitoyables d’un seul bédouin qui nous fait presque regretter ceux de Cyril Linette, Stéphane Guivarch, Rémi Garde ou encore Jean-Luc Arribart de chez Konami. De même la modélisation des joueurs est à revoir tout comme certains effectifs à la rue.