Test WipEout 2048

Prônant la vitesse avant tout, la série WipEout a su évoluer au fil des épisodes. De ses débuts en 1997 sur la première PlayStation à son arrivée sur PS Vita, la licence n’a cessé d’évoluer pour devenir une référence en matière de jeux de courses futuristes. Sa dernière prestation en date remonte à l’épisode HD sur PlayStation 3 qui a d’ailleurs permis à la franchise de retrouver une seconde jeunesse, prolongée aujourd’hui sur PS Vita. Car il faut bien admettre que WipEout 2048 n’a pas à rougir face à ce dernier, tant les similitudes – graphiques – avec son aîné sont minimes. Qu’il s’agisse de la modélisation des vaisseaux, la richesse des décors et la fluidité exemplaire du jeu, le résultat en met tout simplement plein la vue. Le titre de Sony Computer Entertainment ne lésine effectivement pas sur les effets pyrotechniques, joue avec une gamme de couleurs qui nous explosent en permanence à la figure, et use de tous les artifices pour que le joueur en ait pour son argent. Ce qui est d’ailleurs le cas… Traînée de lumière derrière les bolides, jeux d’ombres et de lumières dans les tunnels, explosions à tire-larigot, tous ces éléments se multiplient sans que le frame-rate n’ait besoin de toussoter. Les 60 fps ne sont pas systématiquement respectées mais le jeu va tellement vite qu’il surprendra même les habitués de la série. Il ne fait aucun doute quant Nombreux sont ceux qui prennent Uncharted : Golden Abyss comme référence technologique de la machine, mais WipEout 2048 propose une réalisation encore plus époustouflante. Ces – nouvelles – sensations de vitesse confirme que WipEout 2048 s’impose comme le volet le plus rapide de la saga, modifiant par la même occasion l’approche que l’on peut avoir du pilotage. Certes, on retrouve peu ou prou les mêmes sensations des précédents opus, avec cette inertie des vaisseaux propre à la série de Sony Liverpool, où il faut systématiquement anticiper pour ne rayer sa carrosserie.

BOOMBASTIC

Passé l’entraînement avec les commandes classiques, le joueur peut se laisser tenter par la jouabilité tactile/motion proposée par cet épisode PS Vita, qui aura bien du mal à satisfaire le gamer qui sommeille en nous. La gyroscopie permet en effet de diriger son vaisseau, tandis que le pavé tactile arrière sert à accélérer et freiner. Même si la détection des mouvements est relativement précise, le confort de jeu n’est guère optimal et incliner sa console à droite puis à gauche, et vice-versa, aura vite fait de rendre pénible la prise en main. Quant aux armes, elles s’utilisent avec son doigté, puisqu’on active les items en appuyant tout simplement dessus, ce qui est loin d’être pratique lorsqu’il vous conjuguer l’ensemble à une vitesse effrénée, vous en conviendrez. Bref, contrairement à Uncharted : Golden Abyss où les fonctionnalités tactiles étaient intelligemment intégrées dans le gameplay, ici, on a davantage affaire à un ajout gadget dont on va se passer sans le moindre regret. Car WipEout 2048 a d’autres qualités bien plus intéressantes comme son mode "Carrière" qui constitue d’ailleurs le plat de résistance du jeu. Ce dernier s’étale sur trois années, de 2048 à 2050, représentant le niveau de difficulté du jeu. Si les premières parties sont assez plaisantes et vous permettra de terminer sur le podium assez régulièrement, la difficulté se corse au fil des courses enchaînées avec une intelligence artificielle qui ne vous laissera plus de cadeau. Non seulement, les adversaires ne se laisseront plus distancer, mais en prime, ils n’auront aucune hésitation de faire feu sur vous, abîmant votre carlingue très rapidement. Il est d’ailleurs conseillé de jeter un œil sur l’état de son vaisseau pour ne pas exploser en vol… Aussi, au lieu de cumuler les items offensifs (les croix vertes), il est préférable de passer au-dessus des croix jaunes pour regagner des points de vie. Quoiqu’il en soit, utiliser en permanence les accélérateurs (flèches bleues) dans WipEout 2048 est une priorité pour espérer finir la course dans le peloton de tête. Car s’il était possible de débloquer les nouvelles courses en terminant dans les 4/5 premiers lors des premiers tours de chauffe, en 2050, il faudra être systématiquement sur le podium, quand on ne vous demandera pas de décrocher la médaille d’or.

"Inspire-t-en !"

Une difficulté progressive appréciable que les puristes trouveront plus accessibles que les précédents WipEout. Il est vrai que cet épisode 2048 est nettement plus grand public que l’épisode Pure ou Pulse par exemple, mais il n’y a pas de raison de ne pas prendre son pied, quand on sait en plus que les circuits regorgent de raccourcis et qu’il est possible de faire grimper son expérience selon le pilotage et le comportement sur la route. Sans oublier les nombreux vaisseaux à débloquer, appartenant chacun à une écurie et une gamme précises, modifiant ainsi les spécificités techniques et donc la manière de les conduire. Et si la campagne solo et sa centaine de tracés ne vous suffisaient pas, vous pouvez toujours vous connecter en ligne pour entamer une autre campagne proposant 20 championnats où jusqu’à 8 joueurs peuvent prendre part à la course. Si les matchs ont vite tendance à se transformer en Mario Kart avec des joueurs qui privilégient davantage le tir au pigeon au chrono, on se réjouit néanmoins de cette expérience multi qui ne fait que croître l’intérêt de ce WipEout 2048 qui s’inscrit sans peine comme l’un des meilleurs épisodes de la saga, pour ne pas dire le meilleur de sa génération. Mieux encore, cet WipEout PS Vita autorise le cross-play avec le WipEout HD Fury de la PlayStation 3 sur seulement 4 circuits. Chiche c’est certain, mais ce n’est mieux que rien. Un mot sur la musique pour terminer, qui impose un gros son lorgnant vers le dubstep qui rythme la vie de Laurely Birba. Kraftwerk, Anile, Deadmau5, The Chemical Brothers, sans oublier les indécrottables Prodigy, la bande-son de WipEout 2048 envoie du lourd ! Tout comme l’ensemble du jeu d’ailleurs…