Test Wii Party U : en attendant le prochain Mario Party

Lorsque l'on se balade pour la première fois dans les menus de Wii Party U, on remarque que les activités sont, pour la plupart, classées en fonction du temps que l'on a devant soi. Une heure avant le début du CFC par exemple, on peut se permettre de lancer une session via la rubrique Jeux de Société, avec des règles qui sont similaires à celles de Mario Party à quelques exceptions près. En effet, si les joueurs doivent toujours jeter des dés pour progresser sur le plateau, chaque lancer en comprend plusieurs, sachant que leur nombre (de 10 à 2) dépend du résultat obtenu lors du mini-jeu précédent. Il est alors possible d’avancer d’une cinquantaine de cases d’un coup avec une bonne dose de chance, ce qui favorise naturellement les retournements de situation de dernière minute. N’empêche, il s’agit de la formule qui fonctionne le mieux dans Wii Party U, quitte à composer avec des injustices de malade, surtout dans Dés à grande vitesse. Par exemple, il est tout à fait possible de remporter la quasi-totalité des mini-jeux et de terminer la partie en dernière position ; sans parler du fait qu’à mi-chemin, le joueur le moins bien classé profite d’un coup de main des concurrents pour refaire son retard, en plus de choisir systématiquement la prochaine épreuve sur laquelle les participants devront s'entretuer. Mais le plus rageant reste quand même la fin du parcours où l’on doit atteindre un certain nombre de points en un lancer, pour éventuellement être désigné vainqueur. En cas d’échec, on recule d’une quinzaine de place et le score requis est revu à la baisse. En gros, le concurrent qui se trouve juste derrière soi profite d’un taux de réussite plus élevé : magnifique pour l'équité. Parmi les variantes qu’il y a dans Jeux de Société, on a également passé du temps sur Bouledozer où les joueurs doivent cette fois-ci engranger le plus grand nombre de points possible, en faisant glisser les billes dans leur besace comme les pousse-pièces qui pullulent dans les fêtes foraines. En revanche, Île du GamePad et Carnaval Mii ne présentent aucun intérêt, contrairement à quelques mini-jeux de la catégorie Jeux de Salon qui nécessitent pour certains jusqu'à une trentaine de minutes de disponibilité.

Il y a vraiment de quoi s’amuser avec les Jeux de Société et les Jeux de Salon, et ça faisait un moment que Nintendo ne nous avait pas fait autant sourire sans être l'objet des moqueries."

On ne va pas vous mentir pour faire genre : Bataille de boutons est incontestablement l’épreuve reine de Wii Party U. Le concept est on ne peut plus simple, puisqu’il s’agit juste de presser – et maintenir - correctement les boutons qui s’affichent tour à tour à l’écran, aussi bien ceux du GamePad que les touches de la Wiimote. La difficulté de l’exercice réside dans le positionnement des doigts qui doit être à la fois confortable pour ne pas craquer au bout de quelques secondes, et efficace afin d’être en mesure d’atteindre d’autres boutons avec la même main. Avec plusieurs joueurs placés autour des deux accessoires, c’est la franche rigolade assurée. Rallye du ruisseau n’est pas mal non plus dans son genre, et les Wiimotes servent ici de louches pour récupérer l’eau qui coule sur l’écran du GamePad, et la verser ensuite dans les récipients affichés sur le téléviseur. On regrette juste la reconnaissance de mouvements pas toujours au point. Si on n’a pas peur du ridicule, Danse avec les Miis se montre tout aussi sympathique et demande de reproduire différentes chorégraphies façon Juste Dance ; enfin, toutes proportions gardées bien sûr. En fait, si on fait la comparaison avec le jeu de danse d’Ubisoft, c’est tout simplement parce que même avec des gestes approximatifs, il y a moyen de claquer des Perfect. Ca ruine un peu le challenge du coup, même si Wii Party U n’a pas pour vocation de nous faire danser comme Usher. Il fallait bien que le GamePad dispose de sa propre rubrique, pour que la différence avec l’épisode sorti sur Wii il y a trois ans soit encore plus nette, d'où la présence des Jeux sur Table que l'on peut boucler en à peine cinq minutes. Avec deux joueurs placés à chaque extrémité de la mablette (un stick analogique par personne), on peut s’adonner aux plaisirs du baby foot, ou alors se lancer dans un circuit où chacun doit franchir toute sorte d’obstacles en faisant rouler une bille. Loin d’être révolutionnaire, certes, mais ça fonctionne toujours en tout cas, d'autant que la TV du salon n'est pas monopolisée pendant ce temps.

PLUS ON EST DE FOUS...

On remarquera également que Wii Party U offre un soupçon de coopération, notamment dans la section Mini-Jeux avec Traversée en Solidaire. Ici, l’objectif pour les deux acolytes sera de remporter un nombre suffisant de points afin d'accéder à l’épreuve suivante ; bof. L'entraide est mise en avant de manière beaucoup plus efficace dans l'épreuve des hamburgers, ou celle du tronc d'arbre à découper, mais les exemples se comptent sur les doigts d'une main. Heureusement, il est possible d'organiser des tournois pour régler ses comptes et chambrer les sacs. Nous n’allons pas vous détailler un à un tous les mini-jeux (80 au total) disponibles dans Wii Party U, soyez rassurés, mais on tenait à signaler la présence du mode Intrus, qui autorise l'un des joueurs à tricher sans que les autres participants ne le sachent. Si ces derniers parviennent à démasquer l'escroc, ils ont la possibilité de repartir avec des points bonus. Comme les boîtes de chocolat que l’on offre à Noël, tout n’est pas bon à prendre et certains mini-jeux sont vraiment à la ramasse. Par exemple, on se demande toujours à quoi sert Service compris dans les Jeux de Salon. Idem en ce qui concerne les courses de buggies radiocommandés, dans lesquelles on doit enchaîner bêtement les tours autour d’un poteau mouvant. Superbe. Même si la réalisation passe au second plan pour ce genre de jeu, les graphismes de Wii Party U font dans le gnangnan. Pas besoin d’en avoir sous le capot pour afficher des Miis et jouer à un ersatz de Pac-Man de toute façon, et seule la qualité des mini-jeux proposés prime. D'ailleurs, c'est totalement subjectif, mais il est possible de noter chaque discipline pour conseiller les autres membres de la communauté. Toujours bon à prendre.