Test également disponible sur : DS

Test WarioWare Do it Yourself DS sur DS

Test WarioWare Do it Yourself DS
La Note
note WarioWare : Do it Yourself 14 20

Avec ce WarioWare, c'est cette fois-ci l'imagination et la création du joueur qui sont mises à contribution. D'entrée, le concept de créer des jeux rend le tout moins accessible mais ceux qui s'investiront pourront réaliser de véritables petites perles. Malheureusement, la contrainte liée à la seule interaction qui repose sur un pointage du stylet sur l'écran, l'absence d'utilisation de l'écran du haut et la réalisation austère représentent les gros points noirs. Malgré tout, WarioWare : Do It Yourself conserve son humour tranchant et se renouvelle avec ses options de partage. Le titre est aussi intéressant en nous faisant légèrement ressentir le plaisir que peut avoir un développeur à créer un jeu vidéo de A à Z.


Les plus
  • On se prendrait presque pour un petit développeur
  • Humour efficace
  • Fonctions online
  • Interactivité avec la version WiiWare
  • Création de jeux assez complète...
Les moins
  • ...qui ne gère que la fonction pointage
  • Aucune utilisation du double écran et du micro
  • Il n'y a plus la surprise de Touched!
  • Le plaisir vient plus de la création que des jeux eux-mêmes
  • Régression visuelle


Le Test

Après deux épisodes GameBoy Advance et un autre sur GameCube, WarioWare Touched! accompagnait la sortie de la DS en nous familiarisant à ses fonctionnalités. Début 2007, c'est WarioWare : Smooth Moves qui faisait office de mode d'emploi ludique pour l'utilisation de la Wiimote. Après une itération sur DSiWare, WarioWare : Snapped!, le pendant cupide de Mario est de retour dans Wario Ware : Do It Yourself. Un épisode qui tente de vous transformer en petit développeur de jeu vidéo. Alors que nous réserve cette nouvelle itération du plus grand amateur d'ail ?


L'univers de WarioWare a toujours été loufoque et ce n'est pas cet épisode qui déroge à la règle. WarioWare : Do It Yourself commence par un drame : Wario, qui arbore un nouveau costume, a cassé sa télé. Il se rend illico chez le Docteur Crygor afin de la changer et repart finalement avec une autre trouvaille : le SuperCréaMatique21. Une machine capable de créer de nombreuses choses dont des jeux vidéo. Évidemment, pour Wario le but de cette acquisition n'est pas ludique mais lucratif. Ainsi, il incombe au joueur d'aider Wario dans sa démarche, qui pour l'occasion est assisté de Penny, la fille du Docteur Crygor.

Wario Paint

Fondamentalement, le principe de WarioWare est conservé. Il s'agit toujours d'enchaîner une succession de mini-jeux qui ne durent pas plus de quelques secondes chacun. En les réussissant, le rythme et la musique s'accélèrent jusqu'à atteindre un niveau épileptique. Chaque session offre quatre essais et des boss vaincus permettent de regagner une vie. L'originalité de ce WarioWare est de proposer la création de ces mini-jeux. Mais avant de mettre les mains dans le cambouis, un long didacticiel de plus d'une heure est indispensable pour comprendre toutes les subtilités du mode "Création". Alors que cette partie pourrait être monotone, elle bénéficie d'une bonne approche. Ainsi, les dialogues entre Penny et Wario sont réellement tordants. Pour exemple, un passage qui nous fait partager ses problèmes gastriques est littéralement hilarant. Wario confirme qu'il est bien l'anti-Mario par excellence. Après cette phase d'apprentissage, le joueur doit réaliser le jeu qu'il a en tête. La création se fait en plusieurs étapes. Sans s'enfoncer dans toutes les possibilités, on va en énoncer les grands axes. La première étape consiste à réaliser les graphismes. A l'aide d'une interface, qui s'inspire de Mario Paint (1992) sur Super NES en plus évoluée, il faut dessiner un fond et des éléments ou "acteurs" à intégrer. Tout se fait aisément au stylet et de nombreuses options sont là pour faciliter la démarche créative. Après une étape musicale, qui demande de composer un morceau évolué ou de choisir une musique crée automatiquement, la partie programmation prend le pas. Après avoir placé tous les objets, il est possible de les animer, de les rendre interactifs, d'ajouter des sons, de désigner les conditions de victoire et bien d'autres choses qu'il serait bien trop long de décrire ici. Un exemple basique de création : "quand je touche le Ballon, il rebondit et je gagne". Sans être un as de la programmation on peut s'en sortir et arriver à des lignes de codes qui peuvent devenir gargantuesques. Pour faciliter la vision de l'avancement du jeu, un test est possible instantanément. C'est simplissime et bien organisé. Une fois terminé, le titre est stocké dans une ludothèque virtuelle et on peut le modifier à l'envie. Jouer au jeu que l'on vient de peaufiner et voir qu'il procure de réelles sensations ludiques, offre une certaine auto-satisfaction, il faut le reconnaître. Mais l'aspect création ne se limite pas qu'à cela. On peut aussi customiser une vingtaine de jeux déjà existants qui demandent par exemple de dessiner un monstre à occire.

Just do it !

Le soft propose aussi du contenu avec des jeux déjà intégrés. Ces 90 mini-jeux se débloquent d'ailleurs d'une façon peu habituelle, toutes les 24 heures, en faisant intervenir l'horloge interne de la DS. A noter que le mode "Création" permet l'importation d'éléments issus de ces mini-jeux (fonds, acteurs et musiques). Au niveau de la qualité de ces derniers, on est loin de l'épisode Touched. A l'époque, chaque série d'épreuves, représentée par un personnage, permettait de se concentrer sur un type de gameplay. Pointages, traits ou cercles à effectuer avec le stylet, utilisations du micro et du double écran... Dans WarioWare : Do It Yourself, il n'y a que le pointage. On est face à un retour en arrière avec ce parti-pris. Les jeux sont assez limités puisque l'on sait que l'action ne se fera qu'en pointant. On se sent ainsi bridé à une seule interaction et l'originalité dans laquelle baignait Touched! est moins présente. Cette contrainte se répercute inévitablement sur la partie création en obligeant à penser les jeux avec cette unique possibilité. Le deuxième écueil au jeu porte sur sa réalisation. Essentiellement en 2D et bien moins fine que l'épisode Touched!WarioWare : Do it Yourself donne l'impression de subir une grosse régression. Il est vrai que la série tire plus sa force de la direction artistique -  follement hétéroclite - que de la technique propre, mais un niveau équivalent à Touched! aurait été le minimum. Dommage aussi que les gadgets à débloquer disparaissent. En plus de ce contenu, il est possible de composer des musiques plus évoluées que dans les défis et de s'amuser avec via une table de mixage. On peut également créer des petites BD sympathiqus de quatre cases. Certaines sont intégrées au titre et possèdent un humour bizarre qui arrive parfois à faire mouche. On termine par les options de partages avec la version Wii intitulée WarioWare : Do It Yourself – Showcase, les amis en ligne ou non et l'intégration d'un service online. Ce dernier propose de nouvelles épreuves et des concours, un peu à la manière de l'efficace Picross 3D.





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Stéphane Sautonie

le vendredi 30 avril 2010, 19:47




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