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C’est une très belle surprise que nous fait Rareware. En effet, le concept de Viva Piñata : Pocket Paradise se prête à merveille à la Nintendo DS, et ce portage n’a rien d’une version au rabais de la copie originale, comme on aurait pu le craindre au départ. Beaucoup de plaisir et une durée de vie très longue au programme, pourvu que l'on aime se prendre un peu la tête, et se plonger à 100% dans un jeu de gestion plus complexe qu’il en a l’air.
- Concept adapté à la DS
- Ca devient vite très prenant
- Graphismes réussis
- Longue durée de vie
- Vue un peu trop rapprochée du terrain
- Le niveau de concentration que le jeu demande pourra en rebuter certains
Si vous pensiez que le jardinage et l’élevage étaient des activités sérieuses, détrompez-vous. Viva Piñata : Pocket Paradise risque fort de vous faire changer d’avis. Et si cette fois c’est sur Nintendo DS que ça se passe, le jeu de Rareware n’a rien perdu de sa grandeur.
Vous vous dites forcément que ce Viva Piñata : Pocket Paradise vous rappelle quelque chose ; et pour cause, c’est le nom d’un jeu sorti sur Xbox 360 il y a deux ans, et qui a même eu droit à une suite il y a peu. Un jeu Rareware donc, développeur travaillant main dans la main avec Microsoft depuis quelques années, maintenant. Non, ce n’est pas une incroyable coïncidence, mais bel et bien une petite infidélité (déjà amorcée avec Diddy Kong Racing DS l’an dernier) très pardonnable puisque la DS semble un support idéal pour accueillir ces drôles de petites bestioles. Le concept n’a pas changé : vous commencez avec un petit terrain en friche qu’il vous faut transformer en véritable jardin d’Eden, où de nombreuses créatures viendront gambader et se bécoter. Mais entre ces deux étapes, vous allez devoir abattre pas mal de boulot, car ces chères Piñatas sont certes très mignonnes, mais quelles divas ! Chaque espèce a ses propres exigences : tout d’abord pour daigner venir vous rendre visite, ensuite pour accepter de s’installer sur vos terres, et enfin pour se reproduire. A vous, donc, d’aménager votre jardin pour faire en sorte de remplir les critères, et peu à peu augmenter votre population. Certaines auront besoin d’un légume particulier, d’autres d’un pourcentage minimum de terrain recouvert d’herbe, ou encore de pouvoir manger d’autres Piñatas. Si au départ la tâche s'avère relativement simple à accomplir, plus on progresse, plus l'affaire prend l’allure d’un véritable casse-tête !
Qui sème...
Après la théorie, place à la pratique ! Grâce aux divers instruments mis à votre disposition, vous pouvez jouer sur l’aspect de votre terrain en choisissant de semer de l’herbe où vous voulez, ou au contraire, d’en enlever pour créer des zones boueuses. En faisant un peu de shopping, vous pouvez également acheter des graines à planter, des légumes à disposer (pour attirer certaines créatures), des maisons à bâtir (une par espèce de Piñata, indispensable pour les faire rester et se reproduire)… Naturellement, dans ce joli monde, le capitalisme est également de mise : rien n’est gratuit. Aussi, pour gagner de l’argent, vous pourrez revendre d’éventuels objets inutiles qui traîneraient dans votre jardin ,ou mieux, des Piñatas, certaines valant un bon petit pécule. Vous vous dites que se débarrasser de ses bestioles quand l’objectif est d’en attirer peut paraître contradictoire, sauf que c’est justement là que la reproduction se montre particulièrement utile. Une fois deux Piñatas de la même espèce confortablement installées dans votre jardin, il ne vous reste plus qu’à vous débrouiller pour que les conditions favorables à leurs câlins soient réunies. Un petit cœur apparaît alors sur la tête de chaque bestiole, et c'est alors à vous de les pousser l’une vers l’autre à l’aide du stylet, et de laisser ensuite faire la nature. Peu après leurs ébats, un œuf arrive, laissant apparaître peu après un petit appelé à devenir adulte et à se reproduire à son tour. La vie animale, c’est bien joli, mais il faut également penser aux végétaux. Il suffit de planter la graine correspondant à celui que vous voulez (direction le magasin, mais vous en aurez parfois en cadeau) et de bien penser à l’arroser régulièrement.
Naturellement, dans ce joli monde, le capitalisme est également de mise : rien n’est gratuit. Aussi, pour gagner de l’argent, vous pourrez revendre d’éventuels objets inutiles qui traîneraient dans votre jardin ,ou mieux, des Piñatas, certaines valant un bon petit pécule."
Comme vous pouvez le constater, le jeu est très complet et ne semble pas avoir fait de concession pour son passage sur portable. D’ailleurs, on pourrait même aller jusqu’à dire que le concept se prête mieux à la DS qu’à la Xbox 360, grâce au stylet et à la possibilité d’emmener sa console partout pour continuer à s’occuper de son jardin. Mais attention, si en apparence Viva Piñata : Pocket Paradise est tout mignon tout plein, cela n’en fait pas pour autant un titre simple et très accessible. Au début, tout paraît facile, on avance par étape et on n’a pas grand chose à gérer. Mais plus on progresse dans le jeu, plus le jardin se remplit et plus les ennuis arrivent ! Il faut gérer tout un tas de choses en même temps : penser à arroser ses plantes, à favoriser la reproduction de ses protégés, attirer de nouvelles espèces, gagner de l’argent, faire attention aux combats entre Piñatas, améliorer la déco, soigner les bêtes malades… Sans compter les espèces ennemies qui viennent mettre le souk dans cet écosystème à l’équilibre précaire que vous avez durement mis en place. Bref, ne comptez pas suivre votre émission de télé favorite ou mener une conversation tout en jouant, le jeu nécessitant toute votre attention. Du coup, cela peut devenir assez difficile, voire fatiguant à la longue même si au final ça n’enlève rien au fun ; il faut juste savoir à quoi s’attendre pour ne pas être déçu. Techniquement, rien à redire. C’est franchement joli et on reconnaît sans peine les différentes espèces de Piñatas, près d’une soixantaine au total. Au stylet, tout se fait très simplement et avec l’habitude, on arrive vite à maîtriser toutes les petites subtilités. Un regret toutefois : on aurait aimé pouvoir reculer un peu plus la caméra, histoire d’éviter les défilements incessants de l’écran. Car même si on peut accéder à une carte globale du jardin, cela aurait pu faciliter les choses.