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Malgré un gameplay répétitif et une réalisation en demi-teinte, Deadly Creatures s'avère être un petit jeu d'action bien sympathique. On peut saluer les développeurs pour cette tentative de nous faire incarner des personnages inhabituels, voire repoussants pour les plus arachnophobes d'entre vous !
- Des "héros" originaux !
- Les contrôles à la Wiimote
- Le système de mouvements à gagner
- Gameplay très répétitif
- Graphismes pas toujours convaincants
- La caméra gêne parfois la jouabilité
Un plombier moustachu et bedonnant, un hérisson bleu, un dragon violet aux grands yeux ou encore un furet et son gentil robot de compagnie... Et si pour une fois, on évitait d'incarner un héros mimi tout plein ? Si pour une fois, l'horrible bestiole n'était pas l'ennemi, mais le joueur ?
C'est justement la bonne idée des développeurs de Deadly Creatures. Et pour trouver la créature repoussante idéale, ils ne sont pas allés chercher bien loin, puisque c'est une araignée et un scorpion qu'ils nous proposent d'incarner le temps de cette aventure à échelle forcément réduite. Passons rapidement sur le scénario, qui vous place dans un lieu désertique pour vous en faire explorer les sous-terrains et reliefs, tandis que deux hommes à la surface semblent à la recherche de quelque chose. Vous contrôlez donc une tarentule et un scorpion alternativement tout au long des dix chapitres de l'aventure. Les deux bestioles ne se contrôlent pas tout à fait de la même façon (seule l'araignée peut sauter, par exemple), mais les bases sont les mêmes : vous commencez avec quelques mouvements de base, puis en acquérez de nouveaux à mesure que vous tuerez des ennemis et gagnerez des points d'expérience. Vous avez donc tout intérêt à ne pas esquiver trop de combats pour augmenter vos capacités plus rapidement. Il a une attaque rotative, la possibilité de lancer une toile (pour la tarentule, évidemment !), piquer un opposant, faire des combos, creuser, se planquer dans un sol meuble, pincer, charger... Le tout se fait évidemment à la Wiimote et au Nunchuk grâce à des combinaisons de touches et de mouvements. Dans son gameplay pur, le jeu aurait très bien pu sortir sur une autre plate-forme, mais il faut reconnaître qu'il est très agréable de remuer de la télécommande devant sa télé, ça renforce évidemment l'immersion.
Microcosmos
Et puisque nous parlons de gameplay, poursuivons. Outre quelques particularités liées aux capacités exclusives de l'une ou l'autre bestiole, les niveaux se déroulent de la même façon. On va d'un point A à un point B en se débarrassant des ennemis, qui vont du lézard à la veuve noire en passant par le serpent. Selon leur taille, ils sont plus ou moins faciles à faire trépasser : il faut parfois de nombreux coups et un brin de ruse. Quelques passages se déroulent en paysage ouvert, mais dans l'ensemble, la progression reste assez linéaire. Au début, on s'amuse beaucoup à se battre et grimper sur les murs, mais passée la surprise d'incarner des créatures aussi répugnantes et peu communes dans ce rôle-là, on commence à entrevoir le plus gros défaut du jeu : sa répétitivité. On a l'impression, en dépit de l'arrivée régulière de nouvelles capacités, de faire souvent la même chose. Si on admire le level design de certains passages, où l'on avance tantôt sur le sol, tantôt sur un mur, on ne peut s'empêcher d'imaginer qu'un gameplay moins linéaire aurait été tellement bien adapté à l'univers du jeu ! Dommage, mais cela reste tout de même sympathique. Autre grief : la jouabilité manque parfois de précision, la faute à une caméra qui perd parfois un peu la tête et empêche de viser juste. Rien de catastrophique toutefois. Enfin, les graphismes laissent perplexe : on peut difficilement trouver la réalisation soignée mais le jeu n'est pas laid non plus. La palette de couleurs, souvent sombre et triste, donne probablement cette impression de répétitivité visuelle. Bref, Deadly Creatures ne restera pas gravé dans nos mémoires, c'est certain.