Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Turok sur X360

Les Notes
note Turok 12 20 note multi-utilisateurs Turok 3 5

Plutôt que de marcher sur les traces d’Acclaim, Touchstone et Propaganda Games ont donné une nouvelle identité à Turok sur le fond comme sur la forme. Bien que les dinosaures soient toujours de la partie, il faut désormais se coltiner des adversaires humains pour des combats qui peuvent s’avérer techniques si on s’en donne la peine. Malheureusement, le schéma de jeu reste trop classique au même titre que son esthétisme et son moteur graphique. Et ce n’est pas non plus le multijoueur qui tirera son épingle du jeu face aux grosses pointures du jeu en réseau.


Les plus
  • Un Turok différent des précédents
  • Quelques effets de surprise
  • Les QTE et les attaques furtives
  • La possibilité de jouer en coopération
Les moins
  • Plutôt linéaire et répétitif
  • Un character-design contestable
  • Level-design en manque d’originalité
  • Des Humains plus bêtes que des dinosaures
  • Seulement trois maps en coop’
  • Trop de lag en multi et peu d’adversaires


Le Test

Tout comme les dinosaures qu’elle s’amusait à martyriser dans les années 90, la série Turok s’est éteinte en 2003 dans l’anonymat le plus complet. Quatre ans plus tard, Touchstone dépoussière la saga et la remet au goût du jour grâce à la motivation du studio Propaganda Games qui s’est chargé d’adapter les nouvelles aventures de notre farouche indien sur Xbox 360 et PlayStation 3. Mais son come-back passera tout aussi inaperçu, faute d’originalité.


Turok était incontestablement l’un des titres majeurs de la N64. A cette époque, l’éditeur Acclaim, tel qu’on le connaissait, tenait la grande forme et pouvait se permettre d’offrir quelques exclusivités au constructeur nippon. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que Turok : Dinosaur Hunter deviennent rapidement une référence des jeux de tir à la première personne, et si le soft a rapidement perdu sa couronne au profit de GoldenEye 007, l’éditeur a poussé sans cesse le vice de la chasse aux dinosaures en sortant annuellement un nouvel opus de sa série. Suivirent ensuite Turok 2 : Seeds of Evil et Turok 3 : Shadow of Oblivion, entrecoupés d’un titre résolument multijoueur, à savoir Turok : Rage Wars en 1999. Ce n’est qu’en 2003 et avec le naufrage d’Acclaim que Turok : Evolution nous a laissé un goût amer dans la bouche. Mais notre indien a la peau dur et le revoilà quatre ans après, prêt à en découdre avec ces satanés sauriens… Mais pas que !

 

Un indien dans la jungle

 

Oubliez tout ce que vous connaissiez au sujet de Turok, de ses origines amérindiennes au "Campaigner", en passant par le "Chronosceptor", la "Concordance Lazare" ou "Primagen l’Ancien". Le héros de cet opus signé Propaganda Games n’a plus rien à voir avec celui d’Iguana Entertainment. Hormis ses origines et son patronyme, le Turok de 2008 a échangé sa panoplie de parfait petit chasseur de dinosaures contre celle d’un ancien mercenaire embauché par les commandos d’élite de la Compagnie Whiskey pour mettre fin aux agissements des membres du Wolf Pack, une organisation rebelle menée par Kane, votre ancien mentor. Vous vous doutez bien que les choses vont rapidement tourner au vinaigre, lorsque votre appareil s’écrase comme une mouche suite à un tir de missiles sur la planète abritant ces dangereux criminels. La mission, c’est la mission et peu importe les aléas du métier, vous la mènerez à bien. Seul problème dans tout ça, la planète sur laquelle vous vous êtes échoué regorge d’ennemis plus dangereux encore que les mercenaires que vous avez à vos basques. On ne change pas une formule qui a fait ses preuves pendant plus de dix ans. Les dinosaures sont toujours au rendez-vous. Seulement cette fois, ils ne sont pas armés de pétoires futuristes. Ils tiennent simplement leur rôle de sauriens carnivores et c’est amplement suffisant pour vous donner du fil à retordre. Bien entendu avant d’être poursuivis par une horde de raptors affamés ou de vous faire courser par un dangereux T-Rex, vous rencontrerez quelques herbivores tranquillement installés dans cet écosystème. Les parasaurolophus paissent non loin de quelques diplodocus faisant office de décor, mais cette faune paisible n’est qu’une exception dans cet univers sauvage où proies et prédateurs se fondent dans une jungle hostile.

 

Hmm… Charal !

 

Difficile de prédire quel rôle vous allez tenir dans Turok. Tantôt vous deviendrez le quatre-heures d’un dino aux dents longues, tantôt vous serez pris en grippe par un soldat lourdement armé avant que celui-ci ne se fasse dévorer tout cru par un raptor affamé. Là est peut-être tout l’intérêt du jeu, à savoir se faire des alliés au moment le plus opportun. D’ailleurs, comme le dis le vieil adage : "l’ennemi de mon ennemi est mon ami". Il ne faut pas perdre de vue qu’il est possible d’exterminer les ennemis de plusieurs façons. Ceux qui préfèreront faire parler la poudre auront recours aux nombreuses armes à feu du jeu qu’il s’agisse de mitraillettes, de shotguns, de fusil de sniper, de grenades, de lance-missiles ou de canon plasma. De ce point de vue-là, ils seront servis avec, pour chacune des armes, deux modes de tirs différents. Au contraire, les joueurs voulant se faire discret préfèreront utiliser l’arc ORO C9 Perforator. Plus vous le bandez, plus votre flèche touchera une cible éloignée, le tout dans un silence de mort. Pratique pour ne pas vous faire repérer. Pour le combat rapproché, rien n’est plus mortel que votre poignard de combat. Si de prime abord, cette arme semble ridicule face aux sbires de Kane et aux dinosaures, elle est incontestablement l’arme la plus mortelle du jeu. Tapis dans les fougères de la jungle, vous pouvez asséner une technique de close combat en vous rapprochant suffisamment de votre ennemi. Lorsque la lame de votre couteau pointe vers le haut, il est temps de faire couler le sang au travers d’une cut-scene d’une rare violence. Cependant, lorsque vous vous attaquerez aux dinosaures, le timing sera primordial pour saigner votre proie. Ces derniers n’hésiteront pas à battre en retraire, vous sautez sur le coin du museau ou grimper aux arbres pour éviter de finir en tournedos. Aussi étrange que cela puisse paraître, les dinos de Turok sont beaucoup intelligents que les rebelles que vous poursuivez. Les humains se contentent bêtement de se planquer derrière une caisse, peu importe s’ils sont à couvert ou pas, de recharger leurs armes devant vous ou pire encore de fixer une grenade qui tombe à leurs pieds. Indéniablement, on préfèrera les joutes avec les sauriens réservant leur lot de surprises. Les créatures utilisent ingénieusement la végétation pour s’y planquer avant de bondir sur votre carotide. S’enchaîne alors un QTE différent selon l’attaque, Quick Time Event dans lequel vous devrez marteler les gâchettes ou le stick analogique pour vous défaire d’une mort assurée. Seul problème, c’est qu’un fil des heures le schéma de jeu ne change guère. Ainsi donc on pourrait résumer Turok en trois étapes : combat contre les dinosaures, affrontement avec les mercenaires et pot-pourri de tout ce beau monde. Ajoutons à cela quelques scripts ici ou là et une linéarité omniprésente camouflée par de vastes paysages.

 

Bof attitude

 

Parlons-en du level-design. Là aussi, il n’y a finalement pas de quoi sauter au plafond. Les premiers niveaux sont un parfait aperçu de ce qui nous attend durant tout le jeu. Une jungle touffue, des arbres centenaires à perte de vue, des marécages brumeux, quelques cavernes étouffantes, des plateaux rocailleux désolés, de longs tunnels grisâtres et deux, trois camps militaires en ruine. Le panorama est certes séduisant mais vite rébarbatif car trop souvent identique. Les développeurs de Propaganda Games n’ont pas fait l’effort de renouveler le paysage et les effets visuels qui vont avec, tant et si bien qu’on a l’impression de tourner en rond. Esthétiquement, on s’attendait à mieux et il en est de même pour le character-design de Turok et ses compatriotes taillés à la serpette. Puisqu’on parle réalisation, notons que le jeu propose un doublage en français qui aurait pu être de meilleure facture si un effort avait été fait sur la synchronisation avec les lèvres des différents intervenants. Si le solo vous tiendra en haleine un peu moins de dix heures, difficile d’être emballé par l’aspect multijoueur du jeu. Plutôt complet avec les modes "Chacun pour soi", "Team Deathmatch", "CTF" ou "Attaque / Défense", le titre n’attire malheureusement pas les foules et il faut se lever tôt pour rencontrer du monde et faire avec des serveurs inadaptés et des lags de connexion importants. On se contentera alors de l’option coopérative beaucoup plus stable mais qui ne reste qu’une option du fait de ne proposer que trois petits niveaux à torcher. Ce n’est pas demain la veille que vous lâcherez Call of Duty 4 : Modern Warfare ou Halo 3.




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