Test True Crime

Après l’échec de Sony pour détrôner la bombe GTA : Vice City, Activision s’est chargé de mener à bien cette mission avec son titre multi-plateformes : True Crime Streets Of LA. Surnommé avant l’heure comme étant le GTA-killer, on redescend assez vite de son petit nuage pour se retrouver face à un très bon concurrent au jeu de Rockstar.

Round 1 : Tommy Vercetti Vs. Nick Kang

Dans True Crime :Streets Of LA, vous incarnez un flic de choc aux méthodes musclées qui a été écarté des affaires pour excès de violence. Votre nom est Nick Kang et on vous laisse une dernière chance de vous rattraper en résolvant le problème des mafias qui gangrènent Los Angeles. Activision a fait le choix de vous mettre dans la peau d’un flic et non d’un truand. Une façon de marquer sa différence face au hit de Rockstar tout en vous laissant l’opportunité de changer de bord. Une bonne idée qui influence le scénario mais qui ne peut rivaliser directement avec le plaisir d’incarner un mafieux.
Au niveau des possibilités du personnage, notre flic n’a rien à envier à Tommy Vercetti, bien au contraire. True Crime :Streets Of LA vous propose de vraies scènes de baston ou de gun-fights avec un maximum de mouvements réalisables. Réaliser des enchaînements de coups ou maîtriser le mode bullet-time à la Max Payne ne posent aucun problème à Nick Kang. Et il est même possible, au fil de la progression, d’apprendre de nouveaux combos et d’améliorer les performances de son personnage. Et ce même au niveau de la conduite de véhicule. Un principe sympa qui se mérite grâce à votre façon d’agir, en réalisant vos missions comme un bon flic. Donc mieux vaut éviter d’écraser piétons, truands ou de buter un otage. Pour éviter toutes bavures malencontreuses, Nick Kang peut sortir sa plaque, tirer un coup de sommation ou même fouiller les passants à la recherche de drogues et autres armes. Des originalités d’action qui ne sont pas pour nous déplaire, que l’on retrouve au niveau de la conduite, où se mêlent course et shoot avec une gestion des dégâts améliorée par rapport à un GTA. Et pourtant l’ensemble aurait pu être magistralement bon, si seulement Activision avait pensé à une maniabilité bien plus intuitive. Par exemple, pour la version Xbox du jeu, la gâchette gauche sert à entrer ou sortir du véhicule. Donc par intuition, on pourrait croire que la gâchette droite sert à rouler. Faux ! Avec R, vous tirez et passez en mode tir. Et là, vous vous dites que le L permet de repasser en vue conduite. Re-Faux ! Il faut appuyer sur le B car sinon vous abandonnerez votre voiture. Bref, il faut un bon moment avant de maîtriser Nick.

Round 2 : Vice City Vs. Los Angeles

Face à la Cité du Vice de Rockstar, Activision nous plonge en pleine Cité des Anges où guerres des gangs et dérives mafieuses sont légions. A pied ou en voiture, 620 km² des rues de Los Angeles vous attendent. Parfaitement reproduite, Activison a misé gros et le résultat est payant. Quel plaisir de parcourir la ville en long, en large et en travers, par le centre-ville ou sur les autoroutes. Parfois, le voyage est un peu long. Mais qu’à cela ne tienne, vous êtes un flic et par conséquent des missions surprises apparaissent. Rien ne vaut une bonne distraction comme arrêter des rixes entre tapineuses, récupérer un fourgon Activision ou sauver un otage. Bien entendu, toutes ces missions ne sont pas obligatoires et vous pouvez aisément passer votre chemin jusqu’à votre point de rendez-vous. Ces points verts sur la carte permettent d’avancer dans l’histoire. Et nouvelle originalité, lorsque vous échouez, vous pouvez passer à la mission suivante quand même.
On regrettera que Los Angeles ne soit pas plus animée que cela. Que ce soit en pleine ville ou dans les quartiers résidentiels sur les hauteurs, il y a autant de monde … Ou aussi peu de monde. Quant aux voitures, elles ont un comportement suspect. Impossible de s’arrêter en pleine rue sans se faire défoncer le pare-chocs. Et je ne vous parle même pas lorsqu’il faut changer de caisse. Bref un beau fouillis desservi par une caméra capricieuse. Ce n’est pas génial mais on s’y fait à force.
Graphiquement le jeu est plutôt joli sans pour autant nous éclater les mirettes. On regrettera en passant qu’il n’y ait pas de Los Angeles By Night, car, bon, le jour ou le crépuscule, ça va un temps … Vu l’ampleur de la ville, il n’est pas étonnant d’avoir affaire à des bugs d’affichage mais en contrepartie, on a droit à une distance d’affichage plus que raisonnable.

True Crime :Streets Of LA réussi à nous séduire en proposant une alternative à GTA. Le fait de pouvoir zapper les missions, les différentes fins possibles, la grandeur de la ville ou la diversité des mouvements sont de très bonnes trouvailles de la part de Luxoflux. True Crime :Streets Of LA se veut être un 3 en 1 : un jeu de baston, un jeu de gun-fights et un jeu de courses. Malheureusement la maniabilité n’est pas suffisamment intuitive et la réalisation propose quelques lacunes graphiques et des angles de caméras foireux pour plaire à 100%. True Crime :Streets Of LA n’en reste pas moins un très bon mais dont l’étiquette de GTA-killer ne convient pas. Grand Theft Auto peut dormir tranquille … Et l’arrivée début 2004 du pack Collector GTA sur Xbox pourrait faire du tort au titre d’Activision.