Test Trials Evolution

Un avertissement s’impose à tous les énervés de la manette : Trials Evolution risque bien d’impacter votre budget manette, et vous allez comprendre pourquoi. Sous ses airs de jeu de motocross lambda se cache en réalité un jeu qui risque de vous tenir en haleine un bon bout de temps. Reprenant le concept initié par son prédécesseur, le titre de RedLynx pousse le vice encore plus loin. Il est donc toujours question de courses de trials bourrées d’obstacles, qui ne demandent qu’à être franchis par votre bécane. Pour y parvenir rien de plus simple : une gâchette pour accélérer, une autre pour freiner et le stick analogique gauche pour incliner le pilote. Un gameplay enfantin et on ne peut plus basique mais diablement efficace. C’est bien simple, qu’on ait joué à Trials HD ou non, qu’on ait l’habitude des jeux de course et de moto en particulier ou pas, la prise en main est immédiate. Ainsi, il faudra aller d’un point A à un point B, le plus rapidement possible et en évitant au maximum de se crasher. Plus facile à dire qu’à faire tant le jeu est vicieux par son level-design, ainsi que l’apparente simplicité des obstacles qui nous oblige de rouler de la gauche vers la droite comme dans un jeu de plate-forme. Et des plates-formes, il n’en manque pas dans Trials Evolution. Les développeurs ont mis un point d’honneur à créer une multitude d’univers, histoire de dépayser les pilotes casse-cous que nous sommes. Bien sûr, on retrouvera les inévitables tracés forestiers, désertiques et les chemins creusés au beau milieu d’une casse automobiles, mais à ces circuits s’ajoutent des paysages beaucoup plus originaux comme des ruines antiques, des mines plongées dans les ténèbres ou encore le parcours "Trial des Limbes", véritable clin d’œil au jeu LIMBO en reprenant l’esthétique noir et blanc du jeu. Bref, ce ne sont pas moins d’une soixantaine de pistes qui vous attendent, dont certaines mémorables par leur durée de vie ou de leur difficulté. En parlant de difficulté, le jeu classe les courses en cinq catégories : Débutant, Facile, Moyenne, Difficile et Extrême. Ne vous inquiétez pas, vous les découvrirez toutes à travers le mode solo qui vous invite à gagner un maximum de médailles pour débloquer épreuves et permis. Les permis servent à déverrouiller de nouvelles bécanes afin d’accéder à de nouveaux tracés.
 

Colossal trial

Pour ce qui est des médailles, le bronze vous est accordé en finissant une course. Mais atteindre l’argent et l’or requiert un doigté sans pareil et de réaliser une course quasi parfaite. Oubliez donc la présence des checkpoints pratiques en cas de chutes/crashs/noyades/explosions/brûlures pour se remettre en selle rapidement en appuyant sur le bouton B. Ces écarts de conduite impacteront sur le résultat final, car en plus de récupérer des médailles, le challenge est de battre sa liste d’amis pour peu que l’on soit connecté au Xbox LIVE. Désormais apparaîtront les fantômes de vos contacts pendant la course, vous indiquant alors si vous êtes en avance ou complètement à la bourre par rapport à vos camarades de jeu. Une indication toute bête mais qui influe grandement sur notre façon de jouer au point de recommencer une dizaine de fois un même parcours histoire de se la péter sur les classements en ligne. Quant à la pression qui pèse sur nos épaules en cas de leadership, on n’en parle même pas. La moindre erreur de jugement, une roue qui reste trop longtemps en l’air ou une poutre qui nous empêche de progresser et ce sont de précieuses secondes qui s’envolent. Dans ces conditions, on râle, on peste, on s’énerve, on est à deux doigts de balancer la manette et les mauvais joueurs trouveront toujours un prétexte à leur mauvais résultat. Difficile d’incriminer la réalisation du jeu tant Trials Evolution a été particulièrement soignée par ses développeurs. La physique de la moto et le poids du pilote influant sur la bécane sont parfaitement retranscrits, au même titre que les éléments interactifs de la piste. Parfois même, on se surprend à admirer le décor en arrière-plan tant celui-ci est riche et dynamique, parfois trop même, ce qui gâche un peu la lisibilité du tracé. C’est le cas notamment des effets de lumière lorsque les circuits sont plongés dans le noir. L’éclairage du phare de la moto devient alors notre fil d’Ariane pour appréhender le parcours.C’est sûr que si vous attendiez que Trials Evolution soit un jeu de motocross réaliste, passez votre chemin. Il suffit de faire un détour par le mode jeux d’adresse pour voir que les développeurs misent avant tout sur le spectacle et le fun avec des défis à ski, aux commandes d’un OVNI ou avec des handicaps de conduite. Bref, autant dire qu’on se marre seul ou à plusieurs. Et là encore une fois, RedLynx n’a pas fait les choses à moitié avec des modes en ligne et en local où il sera possible d’affronter 3 autres pilotes en même temps sur un tracé Supercross. Trials Evolution se veut aussi communautaire grâce aux classements en ligne, aux comparaisons de stats mais aussi et surtout grâce à la création et au partage en ligne des courses. Un éditeur de pistes est disponible pour designer le parcours de ses rêves et le montrer aux joueurs du monde entier. Avec une telle option, la durée de vie de Trials Evolution en devient presque illimitée et c’est tant mieux !

TEST VIDÉO TRIALS EVOLUTION