Test TrackMania Turbo sur PS4 et Xbox One sur Xbox One
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Toujours aussi dynamique et efficace, le concept de Trackmania se décline dorénavant en version Turbo, disponible aussi bien sur PC que sur consoles. Tout le monde peut donc désormais profiter des centaines de circuits livrés avec le jeu, des courses à 100, de l'éditeur de pistes et même de nouveaux modes pour jouer en local. Si ces derniers sont forcément bons à prendre, ils ne se montrent toutefois pas aussi extraordinaires que prévu, et ne suffisent donc pas à renouveler véritablement la licence. Mais vu que le gameplay de base ne comporte aucune faille, ce n'est pas bien grave. Les habitués apprécieront de retrouver leurs marques tandis que les nouveaux joueurs découvriront avec délice les joies de ces courses arcade et néanmoins exigeantes.
- Du fun immédiat, notamment en ligne
- 200 circuits… et bien plus
- Du multi local à toutes les sauces
- Bien mignon
- Certains modes de jeu dispensables
- L'éditeur de niveaux peut effrayer
- Nouveautés limitées
- Derniers circuits difficilement accessibles
Entre les versions originales du jeu, les extensions, les remix, les moutures gratuites pour l'e-sport et les versions épisodiques, la série Trackmania a toujours été un peu compliquée à suivre. Avec l'arrivée des trois volets estampillés Trackmania 2 à partir de 2011, on pensait la nomenclature sur les rails. Mais voilà que le nouvel épisode qui nous intéresse aujourd'hui ne s'intitule ni Trackmania 2, ni Trackmania 3, mais tout simplement Trackmania Turbo. Un quasi retour aux sources qui s'explique certainement par la sortie multi-plateformes.
C'est en effet la première fois que la série de Nadeo pose ses roues sur les consoles de Sony et Microsoft. Toutefois, ce nouveau volet sort également sur PC, histoire de ne froisser personne. Et c'est tant mieux, car Trackmania Turbo se montre bien plus complet que certains épisodes passés, qui ne nous proposaient par exemple parfois qu'un seul environnement, Ici, on a droit d'emblée à quatre environnements, trois d’entre eux étant déjà connus des habitués de la série, le quatrième étant quant à lui totalement inédit. Comme son nom l'indique, Canyon Grand Drift propose un décor fait de canyons désertiques. Les pistes concoctées par Nadeo pour cet environnement privilégient notamment les rampes de saut, qui amènent notre véhicule à rester longtemps dans les airs. Dans Down & Dirty Valley, c'est la verdure qui prédomine, ainsi que les passages hors-pistes, qui demandent de savoir manœuvrer dans la terre ou les flaques d'eau. Rollercoaster Lagoon, le nouvel environnement, nous offre quant à lui un décor tropical, fait de mer turquoise et de palmiers exotiques. On y trouve également des boucles dignes des plus vertigineux grands-huit, qui nous mettent régulièrement la tête en bas. Enfin, le gigantesque et futuriste International Stadium multiplie les pistes lustrées comme un miroir, sur lesquelles glisse à toute vitesse le véhicule de type Formule 1.
Car, oui, à chaque environnement est dédié un type de voiture particulier. Ce n'est pas la seule spécificité de Trackmania par rapport aux jeux de course classiques, puisqu'en plus d'assumer un gameplay totalement arcade, le jeu se permet même de ne pas gérer les collisions entre les véhicules. Cela permet non seulement à 100 joueurs de pouvoir participer à une même course en ligne, mais l'intérêt de cette lacune volontaire réside également dans l'obligation de ne s'en prendre qu'à soi-même en cas d'échec, et dans la possibilité de recommencer en toute tranquillité chaque course, jusqu'à avoir mémorisé chaque détail de la piste. Pour améliorer son chrono, il faut en effet savoir ralentir aux bons moments, déraper dans certains virages, accélérer dans d'autres, éviter certains obstacles, choisir tel chemin plutôt que tel autre, anticiper les passages où la piste forcera l'arrêt de notre moteur pendant quelques instants, freiner en plein saut pour ne pas terminer dans un mur, et bien d'autres choses encore.
TURBO SAUCE ÉPICÉE
Afin de nous enseigner en douceur toutes ces subtilités, le jeu nous propose un mode solo constitué de 200 circuits répartis en cinq catégories, qui ne se débloquent qu'à condition d'avoir remporté suffisamment de médailles de bronze, d'argent ou d'or dans les circuits précédents. L'intention est louable et la pédagogie fonctionne parfaitement sur les séries White, Green, Blue et Red. En revanche, certains joueurs risquent de ne jamais voir les derniers circuits de la catégorie Black, car ils nécessitent grosso modo d'avoir obtenu une médaille d'or sur toutes les pistes précédentes. Pas simple ! Mais après tout, c'est une des spécificités de Trackmania que de marier accessibilité extrême et exigence réelle à la longue. D'ailleurs, l'éditeur de circuits fonctionne un peu sur le même principe. Si l'on peut rapidement créer ses premières pistes avec le mode débutant, il faut passer par le mode avancé et sa relative complexité avant de pouvoir créer des niveaux capables de rivaliser avec ceux fournis par défaut. Pour les plus fainéants, un générateur de niveaux est tout de même disponible. On se contente de choisir l'environnement, l'ambiance (aube, journée, crépuscule) et la longueur de la piste. Ensuite, le programme se charge de créer un nouveau circuit aléatoire. Pratique pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité lors d'un défi entre amis. D'ailleurs, en plus du mode en ligne qui constitue clairement le gros morceau du jeu, Trackmania Turbo met également l'accent sur le jeu en local. On peut tout aussi bien jouer chacun son tour en Hot Seat à seize, que profiter du split screen à quatre. Des modes reprenant peu ou prou les concepts de Micro Machines ou de Mario Kart font même leur apparition. Dans le premier cas, tout le monde joue sur le même écran, et une sortie du champ de la caméra équivaut alors à une sortie de piste.
Dans le second, quelques bonus sont disponibles pour égayer les parties, et l'on peut donc de temps à autre disposer d'une voiture géante ou minuscule (ce qui change la manière d'aborder certains passages), ou encore de la possibilité de tirer. Si ces nouveaux modes sont évidemment les bienvenus, les concepts ne sont toutefois pas poussés assez loin pour susciter un enthousiasme démesuré. On peut d'ailleurs remarquer que ces modes sont planqués dans un recoin des menus, ce qui prouve que le cœur du jeu réside toujours dans les courses classiques. D'ailleurs, le nouveau mode "Double Driver" tient lui aussi plus du gadget sympathique mais dispensable que de la révolution de gameplay. Contrôler un seul véhicule à deux joueurs demande certes une bonne communication afin que les partenaires tournent à peu près dans la même direction au même moment mais, à la longue, cela génère au moins autant de frustration que de fun. Au final, c'est donc une nouvelle fois en ligne qu'on s'amuse le plus, à tenter de battre les chronos des autres joueurs afin de progresser dans les différents classements régionaux ou mondiaux. Petite précision au passage, la connexion Internet n'est pas obligatoire et le jeu accepte donc facilement de se lancer en mode hors-ligne. De nos jours cela ne va pas forcément de soi, et c'est donc à porter également au crédit de ce très sympathique Trackmania Turbo.