Test également disponible sur : Xbox - PC - PlayStation 2

Test The Matrix : Path of Neo sur PC

Test The Matrix : Path of Neo
La Note
note The Matrix : Path of Neo 10 20

Mais alors, rien n’est bon dans The Matrix : Path of Neo ? Sur les différents critères qui définissent un bon jeu, à vrai dire, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Seulement, l’hommage fait aux frères Wachowski en intégrant des scènes majeures des trois films et en rajoutant des séquences de jeu inédites mérite le détour pour les fans de la trilogie. Mais il faut en passer par une maniabilité exécrable, des visuels gâchés par une overdose de blur, des bugs à foison, et une I.A. inexistante. Décidemment, ce n’est pas cet opus qui nous réconciliera avec la licence Matrix et Shiny Entertainment.


Les plus
  • Fidèle à l’univers Matrix
  • La motion capture des combats
  • La sensation de puissance de certains coups
  • Les musiques et les voix officielles
  • La pilule bleue
Les moins
  • Manque de réactivité dans les combos
  • Caméra horripilante
  • Gameplay brouillon
  • Des ennemis idiots
  • Des énormités graphiques
  • L’effet de blur ubiquiste
  • La pilule rouge


Le Test

La licence Matrix a déjà accouché de deux adaptations vidéoludiques pour le moins critiquables mais Atari ne s’arrête pas à ça et tente de redorer le blason de la série avec The Matrix : Path of Neo en faisant la part belle au héros de la trilogie des frères Wachowski.


Si certaines licences cinématographiques ont réussi à se faire une place au soleil dans le cœur des joueurs, on pense notamment au Seigneur des Anneaux ou à Star Wars, il faut bien avouer que l’univers Matrix fait office de brebis galeuse. Avec déjà deux opus à son actif, la série n’a pas encore trouvé chaussure à son pied. Et malgré les critiques acerbes de la presse et des gamers à l’encontre d’Enter The Matrix et de The Matrix Online, Atari redouble de courage afin de gratifier aux fans de la trilogie un jeu digne des longs-métrages de Larry et Andy Wachowski. Point de Niobe ou de Ghost ici, cette fois-ci, la star n’est autre que Neo et vous allez revivre pas à pas son évolution de simple programmeur anonyme jusqu’à son accession au rang de sauveur de l’humanité.

 

Wake up Neo

 

Pas rancunier pour un sou, Atari a donné une nouvelle chance aux équipes de Shiny Entertainment, responsables du médiocre Enter The Matrix, en leur délégant le développement de The Matrix : Path of Neo. A la différence du titre précédemment cité, ce nouveau jeu d’action ne fait pas la jonction entre deux films mais se présente comme un condensé de la trilogie. Par conséquent, il reprendra bien évidemment les scènes majeures de Matrix, Matrix Reloaded et Matrix Revolutions tout en intégrant de nouvelles séquences notamment lors des phases d’entraînement de Neo. Si dans le premier long-métrage on y découvre uniquement l’aisance de Keanu Reeves dans la maîtrise délicate du kung-fu, The Matrix : Path of Neo nous dévoile également d’autres aspects de son apprentissage. Avant de tabasser amicalement Morpheus dans le dojo modélisé avec soin par Tank, vous enchaînerez plusieurs épreuves inédites faisant référence à quelques œuvres du 7ème Art telles que Kill Bill de Quentin Tarantino, A Toute Epreuve (Hard Boiled) de John Woo ou bien encore Tigre et Dragon d’Ang Lee. Si le kung-fu s’avère être la première étape de votre initiation, vous poursuivrez avec des combats au sabre, des gun-fights d’anthologie et quelques séquences d’acrobaties au dessus du vide. Tout ça pourquoi vous allez me dire ? Et bien, avant de libérer l’humanité des liens qui la retiennent inconsciemment à la matrice et de se débarrasser une bonne fois pour toutes de l’Agent Smith, vous devrez apprendre sur le bout des doigts les différentes possibilités offertes par Neo. Et c’est bien là le challenge le plus épicé de The Matrix : Path of Neo. Le vieil adage "sans maîtrise la puissance n’est rien" annonce la couleur.

 

Croire à l’incroyable

 

A peine vos premiers pas effectués dans le jeu que vous réalisez déjà dans quelle galère vous vous êtes mis. Le contrôle de Neo est fastidieux notamment à cause d’une caméra capricieuse que l’on aura souvent tendance à replacer dès lors que vous vous retournez, changez brusquement de direction ou rasez certains murs. Mais quand bien même, on persiste à découvrir les premiers combats malgré la raideur dans les déplacements du héros. Et là, la baffe s’accompagne d’un revers puisqu’en plus de se coltiner les angles de caméras foireux, il faut jongler avec un enchaînement de combos mous du genou et ne répondant pas au doigt et à l’œil. Si un seul bouton est nécessaire à balancer quelques taloches, cela est amplement suffisant puisque vous allez souvent le combiner avec les projections afin d’asséner un maximum de coups au corps à corps. Sur ce plan, la motion capture rend honneur à l’univers Matrix en reproduisant à la perfection les mouvements de Neo de ses coups de pieds sautés à son bourre-pif dévastateur. Et pour donner encore plus de sensation de puissance aux attaques, un petit effet bullet-time accompagne chacun de vos faits et gestes si vous enclenchez votre concentration qui permettra un meilleur contrôle de la matrice.

 

Au fur et à mesure du jeu, vous apprendrez de nouvelles combinaisons, des attaques surpuissantes ou des compétences spéciales qu’il faudra réutiliser en cours de combat. Les mémoriser avant chaque affrontement ne sera pas nécessaire vu que le jeu vous aide grandement en affichant à l’écran les boutons utiles pour les réaliser. Encore faut-il y parvenir car cette satanée caméra fait encore des siennes et si par malheur vous loupez un ennemi d’un pixel vous êtes bon pour taper dans le vide en attendant la fin de votre combo à moins d’appuyer rapidement sur le bouton d’esquive qui vous redonnera une chance d’arriver à vos fins. Imaginez ce cas de figure lorsque vous êtes cernés par une demi douzaine d’ennemis et c’est le mal de crâne assuré doublé d’un amas immonde de polygones. Mais les combats rapprochés sont malgré tout beaucoup plus jouables que les séquences de gun-fights catastrophiques. Lorsque vous saisissez une arme, Neo cible automatiquement un ennemi et pour changer de victime vous devrez trifouiller le stick analogique droit. Le comble bien évidemment, c’est que la caméra tentera de se placer selon votre choix et que vos déplacements en pâtiront par conséquent. Pour éviter de partir dans tous les sens, la seule solution revient à ranger les armes pour les ressortir à nouveau et continuer le massacre. On préférera donc se ruer sur son adversaire et engager le combat au corps à corps afin de l’expédier manu militari plutôt que de la cribler de balles.

 

The Matrix has you

 

Si le gameplay est bien loin de nous convenir, on peut en dire autant de l’aspect visuel du jeu. Les développeurs de Shiny Entertainment ont réalisé un travail en dent de scie à cause d’un moteur graphique et physique gangrené de bugs en tout genre. En premier lieu, ce qui nous choque, c’est l’utilisation exacerbée de l’effet de blur afin de masquer les différents soucis techniques qui peuvent apparaître durant le jeu. Le résultat général donne donc un jeu flou même sur les plans rapprochés. Dommage car la modélisation des décors, plutôt fidèle il faut le reconnaître, fait honneur aux films Matrix. L’autre point important auquel s’est attaché Shiny Entertainment est la représentation des personnages. Si en règle générale celle-ci est de bonne facture, étrangement Neo est l’un des protagonistes les plus ratés avec sa tête plate et inexpressive, alors qu’a contrario certains ennemis imaginés pour l’occasion bénéficient d’un rendu exceptionnel. Cela dit, difficile de tomber sous le charme de cette modélisation lorsqu’on découvre les énormités graphiques que l’on retrouve dans le jeu. Les bugs sont omniprésents allant sur un simple enchevêtrement de polygones, aux ralentissements en passant par les balles qui traversent les murs, les objets animés d’une force étrange ou les cadavres rebondissants. On pourrait évidemment trouver des raisons à ces anomalies comme le fait que la matrice modifie la physique des corps et des objets, mais ce serait pardonner à Shiny Entertainment un travail de débuggage bâclé. Autre défaut du jeu, l’Intelligence Artificielle du jeu inexistante. Les ennemis foncent têtes baissées dans le tas sans chercher à contourner le problème et pourquoi pas vous tendre des pièges. Ils sont bêtes et disciplinés un point c’est tout.




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