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Test The Legend of Zelda : Spirit Tracks sur DS

Test The Legend of Zelda : Spirit Tracks
La Note
note The Legend of Zelda : Spirit Tracks 17 20

Malgré l’idée du donjon central, The Legend of Zelda : Phantom Hourglass pouvait décevoir les puristes à cause de sa durée de vie artificielle et son immanquable air de déjà-vu. Retenant les leçons du passé, Nintendo a, pour Spirit Tracks, appliqué à la lettre les conseils prodigués afin de nous rendre une copie qui frôle l’excellence à plusieurs niveaux. Avec cette aventure mieux rythmée, plus digeste et surtout plus inventive, la firme de Kyôto nous prouve que des perspectives d’évolution pour la série existent bel et bien, et que la notion de coopération peut parfaitement s’adapter à Hyrule. Sans vouloir rendre un Zelda jouable à plusieurs en dehors d'un mode dédié, il faut reconnaître que Nintendo est parvenu à insuffler une touche inimitable dans les dernières heures de jeu, un je-ne-sais-quoi de génial. Riche en friandises annexes, ce second épisode DS ne pêche au final que par une première grosse moitié facile et expédiée. Comme quoi, lorsqu’un cheminot ne fait pas la grève, il sait se rendre de bonne compagnie.


Les plus
  • Une réalisation splendide
  • Univers drôle et attachant
  • Prise en main impeccable
  • De vraies bonnes énigmes, même en coop'
  • Des grosses quêtes annexes
  • Les voyages en train plutôt rigolos
  • Certains thèmes musicaux qui en valent la peine
Les moins
  • Des donjons majoritairement courts et faciles
  • Un peu court en ligne droite
  • Pathfinding du spectre perfectible


Le Test

Les dernières – fausses ? – pistes données par Eiji Aonuma aidant, nous pouvons dresser un constat implacable. Sans tenir compte d’une quelconque chronologie fumeuse, on remarque que la série The Legend of Zelda a suivi pas à pas les progrès de l’Humanité, à mesure que ses suites s’empilaient. D’une aventure exclusivement pédestre, nous sommes d’abord passés à la découverte de l’élevage avec Epona dans Ocarine of Time. Avant, qui sait, les premiers pas de Link dans l’aviation, vinrent ensuite l’époque formidable de l’exploration du monde avec la traversée des océans (Wind Waker et Phantom Hourglass), puis ici la révolution industrielle avec l’avènement de la locomotive à vapeur. Mais en attendant de voir si le prochain grand Zelda annoncé sur Wii nous enverra tutoyer les étoiles, voyons si The Legend of Zelda : Spirit Tracks n’est pas un épisode qui mérite de rester à quai.


The Legend of Zelda : Spirit TracksA l’heure de la conquête de Mars, de l’A380, des passes Navigo et des bouchons sur le périph’, il paraît peu évident que devenir cheminot fut un jour la source d’une immense fierté. Dans le monde de The Legend of Zelda : Spirit Tracks, cet événement est pourtant comparable à l’adoubement au Moyen-âge, comme en témoigne la convocation de Link au château de la Princesse Zelda pour y être solennellement consacré conducteur de trains. Les usagers de la SNCF et la RATP ne le savent que trop bien, les chemins de fer sont une énigme aussi insoluble qu’imprévisible. Mais on aurait tort de se plaindre de nos "problèmes de caténaire" et autres "accidents de personne", ce qui arrive au petit Link pour son premier jour de service est bien pire ! Les rails sacrés (éléments indispensables à l’exercice de ses fonctions) quadrillant la planète s’évanouissent mystérieusement. Forcément inquiétée par cet incident auquel le personnel du RER D n’avait jamais songé, Zelda demande à Link de la conduire à la Tour des Dieux pour voir exactement de quoi il en retourne. Malheureusement, c’est sur le ministre Kimado et Traucmahr, son bras droit, que nos deux héros vont tomber, ces deux êtres malfaisants se présentant, comme d’habitude, avec des intentions de rapt. Manque de pot, leur coup foire à moitié et c’est avec le corps vide de l’âme de la souveraine qu’ils repartent accomplir la résurrection du Roi Démon.

Pimp my Tracks

The Legend of Zelda : Spirit Tracks
Faire les choses à moitié est une vilaine manie commune à beaucoup de grands méchants dans le jeu vidéo, leur coûtant généralement le triomphe final. Reprenant la construction de son aîné The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, The Legend of Zelda : Spirit Tracks offre l’occasion à Zelda de s’exprimer concrètement pour la première fois dans l’histoire de la saga. Divisé en quatre parties distinctes, le monde de cet opus est également soutenu par une tour centrale, la fameuse Tour des Dieux, dans laquelle il faudra progressivement dénicher des stèles capables de restaurer les voies sacrées qui mènent vers une nouvelle contrée. Comme dans The Legend of Zelda : Phantom Hourglass et son Temple du Roi des Mers, ce niveau se pose donc en fil rouge de l’aventure, s’intercalant systématiquement entre deux donjons classiques. Possédant des règles semblables (la limite de temps en moins) à celles connues du précédent opus tout en étant moins fastidieux à parcourir de par son découpage niveaux distincts, il nous mettra aux prises de spectres invincibles que l’on peut seulement affaiblir après avoir récolté les trois larmes de lumières du palier traversé. Il suffira alors de pointer son stylet sur l’ennemi pour que l’esprit de Zelda, qui nous suit durant toute l’aventure, prenne possession de l’immense armure. En plus de permettre à la princesse de se venger directement, cette nouveauté, loin d’être anodine, introduit une notion inédite à ce jour : la résolution d’énigme en duo. Traverser des coulées de lave porté par le bouclier d’un spectre, l’envoyer activer un interrupteur derrière un rideau de pics ou exploiter les spécificités des différents types de chevaliers élargit le champ d’action que l’on avait l’habitude d’utiliser dans la saga. On ne vous gâchera pas le plaisir de la découverte, tout juste prendrons-nous le soin de préciser que s’il ne s’agit pas de l’épisode le plus difficile de la série, loin s’en faut, il réserve tout de même d’authentiques moments de Zelda avec du level design pur sucre dans le dernier vrai donjon et l’ultime partie de la Tour des Dieux. S’il est inutile de déplorer la reprise du terriblement efficace schéma "un donjon, une arme, un boss", on regrettera une nouvelle fois la facilité déconcertante et la longueur un peu limite affichées par les donjons avant la dernière ligne droite de l’aventure.

Spectral  Force

 

The Legend of Zelda : Spirit TracksSans vouloir insister, c’est d’autant plus dommage que The Legend of Zelda : Spirit Tracks livre une partition technique sans fausse note, de sa réalisation attachante plus fine et colorée que celle de son prédécesseur, à sa prise en main tactile infaillible. A ce propos, on précisera que Zelda étant une jeune fille, et blonde qui plus est, elle se révèle incapable de se montrer autonome. Il faut alors lui tracer ses itinéraires en prenant un minimum soin de contourner le décor pour ne pas mettre en lumière un pathfinding perfectible. La possibilité de lui cibler un élément avec lequel elle peut interagir ou de la rappeler vers soi pour qu’elle se contente de suivre Link limite les mauvaises surprises. Comme vous pouvez vous en douter, parcourir le monde ne se fait plus sur la petite embarcation à voile de The Legend of Zelda : Phantom Hourglass mais installé dans une locomotive contrainte de parcourir les chemins de fer restaurés au fil de notre progression. Ce qui aurait pu être un frein à la liberté d’exploration se révèle être au final une jolie trouvaille, puisqu’elle permet des déplacements plus rythmés et captivants. La présence de trains maléfiques qui mettent un terme à notre partie dès qu’on les touche n’est pas innocente à cette amélioration. Anticiper leurs déplacements pour tracer sa route, jouer avec le levier de vitesse ou changer le sens d’un aiguillage en catastrophe font partie des petites péripéties que la mer est incapable de nous proposer. Et parce que faire "tchou-tchouuuu" est le rêve de tout gamin de la génération pré-Star Academy, il est inutile d’argumenter davantage. Cette subtile introduction au chapitre musical étant faite, impossible de ne pas revenir sur la Flûte de la Terre (une flûte de pan qui nous demande de sélectionner une note au stylet puis de souffler dans le micro pour la jouer), l’instrument qui permet, en duo avec un Locomo, de restaurer l’énergie des stèles sacrées. Contrairement aux épisodes qui ont suivi Ocarina of Time, se contenter de sortir les notes dans le bon ordre ne sera pas suffisant puisqu’il faudra veiller à ne pas voir son rythme faussé par la mélodie de son partenaire. Jouer seul révèlera les secrets dissimulés, restaurera la santé de Link ou permettra d’interpeller un oiseau notamment. La qualité globale des compositions pourra en laisser certains sur leur faim, même s’il faut reconnaître que certains thèmes répondent magnifiquement à l’appel à l’aventure que véhicule le jeu.

 

 

Un peu juste en ligne droite (comptez une douzaine d’heures), la durée de vie est heureusement gonflée par un nombre d’à-côtés assez conséquent, qui dépasse sans peine celui de The Legend of Zelda : Phantom Hourglass."

 

 

The Legend of Zelda : Spirit TracksUn peu juste en ligne droite (comptez une douzaine d’heures), la durée de vie est heureusement gonflée par un nombre d’à-côtés assez conséquent, qui dépasse sans peine celui de The Legend of Zelda : Phantom Hourglass. Passons sur le mode multi à quatre joueurs maximum avec une cartouche qui a surtout le mérite d’exister pour parler de choses concrètes. Ce n’est peut-être pas ici que l’on retrouvera nos regrettés fragments de cœur, mais faire la chasse aux lapins, dénicher tous les tampons pour ce bon vieux Nico, découvrir les différents portails de téléportation, répondre aux attentes des NPC pour obtenir leur gemme de force et révéler de nouveaux chemins à explorer, en conduire d’autres en respectant "le code de la route" ou améliorer sa locomotive en troquant les nombreux trésors trouvés est le genre de petites choses qui prend parfois pas mal de temps, et qui permet de donner une certaine consistance à l’univers. Certes, cela nous oblige à multiplier les allers-retours, ce qui peut-être fatigant en cas de raté, mais avec sa bonne humeur permanente, son humour intelligemment distillé, ses personnages attachants et ses dernières heures palpitantes, il aurait été dommage que l’expérience tourne court.





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Hung Nguyen

le vendredi 11 décembre 2009, 19:27




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