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Le premier souci de Tao’s Adventure, outre son manque d’ambition et un choix de jeu 100% tactile pas vraiment pertinent, est qu’un certain Children of Mana finira bien par être annoncé en Europe, et promet quelque chose de plus grand dans la même catégorie. Ca vaut le coup de patienter un peu.
- Ambiance sympathique
- Seul représentant du genre
- Concept assez addictif
- Des plantages à signaler sur notre version
- Traduction approximative
- Un peu léger dans sa catégorie
- Plutôt laid
- Le choix 100% stylet bien lourd
Mine de rien, depuis sa sortie en mars 2005, la DS ne dispose toujours d’aucun véritable RPG à se mettre sous la dent, là où la PSP n’a eu droit qu’à Tales of Eternia. Ce genre si riche en heures de jeu autant qu’en émotion a du mal à fleurir sur des consoles portables auxquelles on destine visiblement des jeux plus immédiats.
Suite spirituelle du Azure Dreams de la PSone, Tao’s Adventure est un soft de Konami qui nous est parvenu à la fin du mois dernier sans trompette ni tambour. Traduit en français, le titre n’a pour ambition que de nous servir de hors-d’œuvre avant l’heure des gros calibres. Par essence, le Donjon-RPG est effectivement une sorte de palliatif, conservant la majorité des caractéristiques du jeu de rôle, mais dans un contexte restreint où le scénario et la narration laissent place à la profondeur de jeu. Le souci, c’est que Tao’s Adventure n’est pas si riche que ça. Une fois installé dans la ville théâtre des opérations, Tao va devoir gravir un à un les 40 étages de la Tour des Monstres, jusqu’à dénicher l’œuf qui permettra de briser la malédiction dont ses proches ont été victime. Invocateur par nécessité familiale, Tao part au charbon avec quelques atouts sous sa cape. D’abord la possibilité de tracer des symboles pour effectuer les magies habituelles, ainsi que la capture de monstres à domestiquer. Nous voilà donc plus ou moins fixés sur la nature du titre de Konami. Ici vos seuls alliés seront les monstres que vous aurez pris soin de faire éclore, et la seule particularité du jeu est de se jouer intégralement au stylet. Si tracer des symboles géométriques de plus en plus complexes pour effectuer des magies part d’une idée sympathique, il va falloir que les développeurs comprennent que devoir tenir perpétuellement la DS d’une main se révèle d’un inconfort plus frustrant qu’autre chose. C’est à l’aide d’une croix directionnelle tactile que vous déplacez Tao, et c’est toujours avec le stylet que vous coordonnez les actions. Naturellement ultra répétitif, Tao’s Adventure n’en est pas pour autant un mauvais jeu. On se prend aisément au jeu de la récolte de pépites d’argent et d’or que l’on va troquer chez la jolie marchande, la revente étant le seul moyen d’amasser un pécule indispensable à l’amélioration de son équipement. Malgré l’éventail de possibilité assez complet offert par les habitants de la ville (restaurant, bar, auberge, marchands, hôpital, bibliothèque) la redondance pointe son nez assez rapidement, si bien que pour se lancer à l’assaut des 40 étages de la Tour des Monstres, il faut quand même faire abstraction de tous les bons jeux qui gravitent sur DS ou ailleurs. Avec son ambiance candide et son character design disgracieux mais expressif, Tao’s Adventure se laisse jouer tranquillement puisque tout est fait pour faciliter la progression (les étages ne sont pas aléatoires et le sort Lien permet de se téléporter à n’importe quel étage déjà visité) et ce malgré l’apparition de boss à la résistance quelque peu démesurée, tout les cinq étages. Quant à la technique, au lieu de réaliser une 3D si minimaliste, de jolis tableaux en 2D eussent été paradoxalement moins archaïques.