Test Supremacy MMA sur X360

Bon, on ne va pas vous faire l'affront de vous expliquer de nouveau ce qu'est le Free Fight, on préfère plutôt vous renvoyer vers le test de EA Sports MMA qui revient succinctement sur ses spécificités et ses origines. Pour faire court quand même, il s'agit d'une pratique sportive qui mélange divers arts martiaux pour un résultat souvent brutal où les giclées de sang ne sont clairement pas à proscrire. Bien sûr, Supremacy MMA reprend la même recette, même si peu d'éléments jouent en sa faveur sur le papier ; à commencer par le nombre de combattants qui est réduit à une dizaine (dont le célèbre Jerome Le Banner), là où UFC Undisputed 2010 affichait 100 cogneurs contre 80 pour EA Sports MMA. Aïe ! Du coup, histoire de varier les plaisirs, Supremacy propose deux fighters féminins, toutefois cela est loin d'être suffisant pour faire passer la pilule... Pour tenter de se donner plus de contenance, le jeu de 505 Games propose un mode "Histoire" personnalisé pour chaque personnage, (les stars ont enregistré leur voix pour les cinématiques du jeu), ceci afin de leur donner plus d'humanité et de davantage immerger le joueur. S'il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très élaboré (on est à mille lieux de ce qu'a fait Fight Night Champion), cette idée a le mérite d'être assez intéressante. Mais comme chacun sait, ce n'est pas le nombre de participants et le scénario qui font qu'un jeu de combat est bon ou non, mais bien son système de jeu, et force est de constater que là aussi, on est loin d'atteindre des sommets. Tout d'abord, avant de se lancer dans l'arène, un petit détour par le tutoriel composé de plusieurs parties s'impose. Hélas, ce dernier est extrêmement mal fichu étant donné que les différents exercices s'enchaînent même si on a pas rempli l'objectif demandé ; ce qui fait qu'on a le temps de ne rien assimiler. Vraiment dommage, surtout que le jeu n'est pas un modèle d'accessibilité.

Suprême NTMMA

En gros, on frappe avec deux touches (poings et kicks) et le reste se joue sur les phases de soumissions, des esquives et des contre-attaques à base de QTE. Mais le problème, c'est que l'affichage de ces QTE pose trois problèmes : elles s'affichent dans un coin de l'écran, elles sont de petite taille et il faut réagir en moins d'une demie seconde. Autant dire que les parties deviennent vite éprouvantes et confuses avec une IA qui, elle, réussit toutes ses QTE, même en Facile... Rageant. Pour autant, ce n'est pas parce que Supremacy MMA est difficile à prendre en main, qu'on a affaire à une simulation. Loin de là... Les personnages sont trop statiques, les animations sont rigides et certains combattants efficaces au corps à corps sont clairement abusés au niveau de leurs stats. En fait, pour s'en sortir, il faudrait connaître toutes les combinaisons possibles pour chaque situation (coups, contre-attaques, esquives) et pouvoir lire dans l'avenir pour avoir une bonne anticipation des coups donnés. La bonne blague... Sinon, visuellement, on ne peut pas dire que Supremacy MMA nous face ressentir la folie qu'il règne sur le ring de ces gladiateurs des temps modernes. Si la modélisation des personnages passe encore, les animations (comme nous l'avons vu), les zones de collisions et les effets de particules (sang et sueur) sont bien trop cheap pour convaincre. Et ce ne sont pas les modes de jeu qui rehausseront le niveau, bien que l'XP accumulée d'un personnage, qui sert à déverrouiller de nouveaux éléments comme des tenues, soit conservée d'un mode à l'autre. En plus des modes Histoire et Exhibition donc, il est possible de simuler un petit tournoi (ou la santé du joueur ne remonte pas entre les matchs contrairement à l'IA ...) et de se lancer dans le mode Survie. Bref, pas de quoi fouetter un arbitre, surtout que le jeu en ligne témoigne de serveurs déserts et d'affrontements simples. Vous l'avez donc compris, Supremacy MMA est placé sous le signe de la lassitude et de la frustration et on vous conseille fortement de patienter jusqu'à l'arrivée de UFC Undisputed 3 pour fracasser du fighter avec un plaisir sûrement plus authentique.

TEST VIDÉO SUPREMACY MMA