*Test* Super Mario Party : grosse fiesta assurée sur Nintendo Switch ?

Ainsi après The Top 100, qui était simplement un best of réunissant les mini-jeux les plus populaires, Nintendo et Nd Cube livre un vrai nouvel épisode de Mario Party. C’est d’ailleurs le premier à voir le jour sur Switch et l’éditeur a voulu marqué le coup avec programme copieux. En effet, fondées sur l’utilisation d’un Joy-Con seul, les différentes épreuves exploitent chacune de ses fonctionnalités, que ce soit la détection gyroscopique, la visée infrarouge ou encore les vibrations HD. Il s’agit alors de mouliner le plus vite possible pour faire pédaler son personnage, viser des cibles avec une catapultes ou encore faire cuire un cube de viande à la poêle, sachant que l’on ressent à travers la manette le moment où l’une de ses faces arrive à point. Et ce n’est là qu’une poignée d’exemples, puisque le jeu compte un total de 80 mini-jeux. On imagine alors qu’il faudra un certain temps avant de vraiment en faire le tour. Ce qui n’est pas forcément le cas des plateaux du mode principal, car ceux-ci ne sont malheureusement qu’au nombre de trois, auxquels s’ajoute un quatrième qu’il faut débloquer. Un choix un peu plus large n’aurait certainement pas été de refus, ne serait-ce que pour offrir plus de variété au niveau de l’ambiance.

Cela dit avec des parties censées durée au moins une heure avec le nombre de tours minimum, selon l’estimation affichée dans le jeu, il y a de quoi tenir tout une soirée. Les plateaux reprennent d’ailleurs des éléments des Mario Party récents. Il est ainsi possible de modifier le parcours de son personnage à chaque embranchement plutôt que de simplement suivre une boucle toute tracée. Il est également possible de s’allier avec un personnage secondaire qui vient ensuite prêter main forte durant les mini-jeux. Cela ouvre alors la porte à des choix stratégiques : doit-on directement viser l’étoile, faire un détour pour recruter un coéquipier ou aller déclencher l’un des évènements propres à chaque décor ? Chaque personnage dispose en outre de son propre dé spécial que l’on peut utiliser à chaque tour. Si sa valeur maximale dépasse celle d’un dé normal, il expose également au risque de tomber sur un chiffre faible et donc de limiter son déplacement, ce qui demande là encore mûre réflexion avant de se lancer. Dans tous les cas, chaque partie est l’occasion de retournements de situation improbables : mais si l’on peut maudire le jeu, et ses camarades, après s’être fait volé dans la dernière ligne droite, c’est pour ce genre de moment qu’on aime se réunir autour d’un Party Game, pas vrai ?

GROSSE AMBIANCE OU BIEN ?

Mais quoi de mieux qu’un mode de jeu en coopération pour se rabibocher avec les proches que l’on vient d’arnaquer sans vergogne ? Car Super Mario Party a aussi cela en réserve. En effet, l’Excursion en rafting place les quatre joueurs sur une embarcation : le but est alors de pagayer de manière coordonnée afin d’arriver à la fin d’un parcours dans le temps imparti. La descente est également émaillée de nombreux pièges et surtout de mini-jeux qu’il faut remporter en équipe afin d’engranger quelques secondes supplémentaires. Au rayon des modes annexes, on trouve également la Scène rythmique, qui consiste, comme son nom l’indique, en un jeu de rythme qui rappelle, dans une certaine mesure, Rhythm Paradise et dans lequel on doit suivre les instructions de Toadette, la chef de revue. C’est un mode sur lequel on ne devrait pas forcément s’éterniser, mais il faut avouer qu’on se laisse facilement aller à faire l’idiot dans son salon, Joy-Con à la main, au moins le temps d’un essai. Mais le mode le plus surprenant se situe certainement dans la salle de jeu de Toad, car on y trouve des jeux pensé pour l’utilisation de deux Switch associées. Cela permet d’étendre la surface disponible en collant deux tablettes côte à côte ; surface qui peut ensuite être modulée selon le positionnement des consoles afin, par exemple, de tirer partie des obstacles dans Carapace Castagne Deluxe, un jeu qui met en scène une bataille de tanks.

Le Mini-Baseball se joue en plaçant les tablettes dos à dos, comme des bornes d’arcade placée en mode Versus, pour donner à chaque équipe le point de vue du batteur et du lanceur. Pour finir, Nintendo a aussi pensé à ceux qui ne peuvent pas forcément se réunir au même endroit et à inclus du jeu en ligne. Cela se limite toutefois à des séries de cinq mini-jeux, il faut donc faire l’impasse sur les plateaux et tout le déroulement qui va avec, ce qui risque de laisser un goût amer aux joueurs acharnés. Alors même s’il est vrai que, après vingt ans d’activité, la série Mario Party se repose sur des principes que l’on commence à bien connaître, Nintendo a fait de son mieux pour exploiter l’aspect versatile de sa console et ainsi renouveler, au moins en partie, l’expérience. Résultat : Super Mario Party réussit parfaitement sa mission de divertir tous les profils de joueurs, que l’on soit expérimenté ou non.