Test également disponible sur : Switch

Test Super Bomberman R : retour en disgrâce totale sur Nintendo Switch

Test Super Bomberman R sur Nintendo Switch
La Note
note Super Bomberman R 9 20

Si Bomberman a souvent forcé le respect au temps de la Super Nintendo, on ne peut pas dire que Super Bomberman R soit une franche réussite sur Switch. Graphiquement limité – pour rester poli – le jeu est également une déception quand on creuse un peu le gameplay. Les adeptes de la première heure devront vite oublier une bonne partie de leurs techniques ancestrales, tandis que les néophytes auront certainement du mal avec la vue isométrique de la campagne solo qui n’est pas le meilleur moyen de se familiariser avec le concept. Heureusement que le mode multijoueur et sa caméra classique sont là pour prendre un peu de plaisir, mais les tares sont beaucoup trop nombreuses pour fermer les yeux.


Les plus
  • Du fun à plusieurs
  • La vue classique en multijoueur
Les moins
  • La caméra du mode "Histoire"
  • Graphiquement limité
  • Les chutes de framerate
  • La pauvreté du contenu
  • Des musiques qui tapent rapidement sur les nerfs
  • On a connu des Bomberman plus nerveux
  • L'humour un peu lourd
  • Le contrôle du personnage qui manque de précision


Le Test

On aurait tendance à l’oublier : le line-up de lancement de la Switch ne se résume pas au fabuleux The Legend of Zelda : Breath of the Wild. En effet, d’autres jeux sont censés propulser la machine au firmament des charts, comme Super Bomberman R par exemple. La série fête ses 33 printemps cette année, et Konami a donc choisi la nouvelle console de Nintendo pour dégainer un épisode que l’on espérait festif. Malheureusement, au bout de quelques partie, on se rend compte que c’est plutôt la soupe à la grimace.


Super Bomberman RL’enthousiasme des fans que nous sommes a immédiatement été douché par cette caméra initiale dont le positionnement nuit à la lisibilité de l’action. Il n’y a tout simplement aucune maîtrise dans les perspectives, et il n’est pas rare que l’on se fasse prendre en traître par un ennemi planqué derrière un bloc. Mieux, il est difficile de différencier le rez-de-chaussée des plates-formes situées en hauteur ; dans les moments tendus où l’on se retrouve encerclé par une horde d’ennemis, c’est clairement la misère. Bref, mêmes les inconditionnels auront du mal à retrouver leurs marques, et tout ce qui fait le sel de la licence s’évapore au fil des bombes mal placées, des distances mal évaluées, et des déplacements mal assurés. D’ailleurs, concernant ce dernier point, on vous conseille d’opter pour la croix directionnelle de la manette Pro, ne serait-ce que pour gagner en précision, quitte à ce que le pouce soit excentré. Le contrôle du personnage est beaucoup trop hasardeux avec le stick du Joy-Con. De quoi faire grimper le montant de la facture, c’est vrai, mais quand on met bout à bout les défauts techniques de ce Bomberman Super R, tous les moyens sont bons pour rendre l’expérience plus agréable. Quoi qu’il en soit, ce ne sont certainement pas les graphismes qui vont permettre au jeu de sortir la tête de l’eau. En plus de ne pas faire dans la netteté, la réalisation affiche des couleurs fades et des textures qui frôlent l’inexistence, que ce soit sur l’écran du salon ou celui de la tablette. On évitera de trop s’attarder sur la dégaine des ennemis qui n’ont aucune allure, et sur les effets on ne peut plus risibles. Si c’était pour faire ça, il aurait mieux valu que les développeurs se contentent d’une 2D propre et efficace. Là, le tableau n’est vraiment pas terrible, sachant que même avec une qualité visuelle aussi minime, Super Bomberman R s’offre quelques chutes de framerate assez hallucinantes à ce niveau.
 

Si Bomberman a souvent forcé le respect au temps de la Super Nintendo, on ne peut pas dire que Super Bomberman R soit une franche réussite sur Switch. Graphiquement limité – pour rester poli – le jeu est également une déception quand on creuse un peu le gameplay.


Super Bomberman RPourtant, certains ingrédients ayant fait la renommée de la série sont là, à l’image des bonus qui permettent de secouer un peu tout ça. On pense aux patins qui permettent de se déplacer plus rapidement, aux flammes qui augmentent la portée des bombes, aux Spike Bombes dont l’explosion transperce les blocs, ou encore aux gants de boxe pour droiter les bombes et les dégager de notre passage. Comme on conserve le bénéfice des items tant que l’on n’a pas mis définitivement un genou à terre, il est quand même utile de scruter les niveaux afin de récupérer le maximum de bonus. Avec une I.A. aussi vicieuse – pour ne pas dire grugeuse – et des boss qui semblent lire en nous comme dans un livre ouvert, c’est plus qu’appréciable. Au sujet des boss justement, la seconde phase pendant laquelle on doit les combattre dans une arène est assez troublante dans le sens où l’on peut se déplacer librement, alors que les bombes continuent d’exploser "à l’ancienne". Il faut prendre le pli, et trouver le bon timing n’est pas forcément évident. Puisqu’il faut bien parler du contenu du jeu, on note la présence d’un mode "Histoire" dans lequel il s’agit de venir à bout de l’Empereur Buggler et des Bomber-Vilains. Ces derniers sont au nombre de cinq, soit autant de planètes à explorer seul ou en coopération. Sans forcer son talent, on torche le tout en à peine quelques heures, mais il faut bien admettre que certains niveaux donnent quelques sueurs froides, au point de devoir piocher dans les 7 vies dont au dispose au début de chaque run. Pour reprendre une partie là où elle s’est arrêtée, il faudra dépenser une poignée de gemmes – 300 généralement ; dans le cas contraire, on devra reprendre au premier niveau de la planète concernée. Pour passer au level suivant, il s’agira de respecter certaines conditions comme éliminer tous les ennemis, récupérer des clés, encore activer des interrupteurs, escorter des personnages, ou encore survivre durant le temps imparti. Ces objectifs permettent de casser le rythme par moments soporifique du mode "Histoire", malgré les cinématiques dont l’humour n’a pas réussi à nous arracher un seul sourire.
 


EXPLOSE EN PLEIN VOL


Super Bomberman RIl ne reste donc plus que le mode multijoueur pour sauver ce qui peut encore l’être. Avec une caméra qui se place comme dans les épisodes historiques, c’est tout de suite moins laborieux. Bomberman a toujours été fun à plusieurs et Super Bomberman R n’échappe pas à la règle, même si ça reste en-dessous des épisodes de la grande époque. Jusqu’à 8 joueurs peuvent se tirer la bourre en local ou en ligne, sachant qu’il y a moyen de prendre part à des matchs classés (Bataille de ligue) ainsi qu’à des parties amicales (Bataille libre). On peut créer son propre salon – et en définir les règles – avant d’inviter ses potes bien évidemment, mais ça ne permet pas de masquer certaines carences quand on a passé des nuits blanches alors que l’on avait cours le lendemain. Les bonus ne sont pas suffisamment nombreux pour mettre en place les pires pièges, ce qui rend les coups dans le dos assez prévisibles, en fait. On finit malgré tout à faire la danse du ventre pour célébrer une victoire, mais au fond de nous, on sait que ce Super Bomberman R ne fera pas date.

 


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