Test Star Wars : Battlefront 2

Si l’on a tendance à considérer Street Fighter, pour ne citer qu’elle, comme l’exemple même de la série aux suites interminables, une licence cinématographique tire son épingle du jeu en sortant chaque année des nouveaux opus à la pelle. Rien qu’en 2005, la saga Star Wars a généré dix-sept titres toutes plates-formes confondues. Alors imaginez le total de jeux estampillés Star Wars qui ont vu le jour depuis la création de la mythique saga par Georges Lucas. Evidemment, on a eu droit à du très bon comme à de l’exécrable (qui a dit Star Wars : Masters of Teras Kasi ?). Mais cela n’a pas freiné les ardeurs du studio LucasArts Entertainment surtout depuis les ventes records de Star Wars : Battlefront et la sortie de l’ultime épisode au cinéma Star Wars Episode III : La Revanche des Sith. Mais c’est bien sûr ! Pourquoi ne pas mélanger dans cette suite l’univers des troisièmes mésaventures d’Anakin Skywalker et les combats démesurés de Star Wars : Battlefront ? La bienvenue te souhaite Maître Lucas dans Star Wars : Battlefront II.

Ta destinée tu suivras

A vrai dire, ce n’est pas uniquement l’Episode III que vous retrouverez dans ce jeu. La Menace Fantôme, La Guerre des Clones, Un Nouvel Espoir, L’Empire Contre-attaque, Le Retour du Jedi se sont tous donnés rendez-vous dans Star Wars : Battlefront II en y apportant leurs lots d’armes, de véhicules et de planètes à conquérir. Plusieurs conflits vous emmèneront de Kashyyyk, à Naboo en passant par Coruscant ou Dagobaah et vous serez amenés à incarner des soldats de l’Empire comme des Rebelles de l’Alliance au fil des scénarii. Si au commencement, la République doit se battre contre l’armée des clones pour asseoir sa domination, c’est bien sûr la confrontation entre les Rebelles accompagnés des Jedis et des troupes de l’Empereur qui animeront les débats. C’est ce que vous propose le mode Avènement de l’Empire qui suit chronologiquement tous les évènements de la galaxie jusqu’à la trahison du chancelier Palpatine devenu pour l’occasion Dark Sidious. N’imaginez pas partir en héros en contrôlant qu’un unique clampin. Comme dans le premier opus, vos assauts réuniront une dizaine, une vingtaine, voire une trentaine de vos compatriotes et si vous devez mourir sur le champ de bataille, vous pourrez vous réincarner en un autre soldat selon vos points de contrôle acquis. On ne change pas un principe qui a fait ses preuves.       

L’objectif premier de chaque mission est de diminuer l’armée ennemie en lui volant ses checkpoints de régénération, ainsi au fur et à mesure du combat les troupes s’amenuiseront jusqu’à la défaire totale. Ceci dit, Pandemic Studios a tout de même peaufiné son scénario en nous obligeant à respecter certains objectifs comme la destruction de certains véhicules, la récupération d’objets, la protection des défenses ou le maintien d’une position durant un certain laps de temps. Selon les consignes, il faudra bien choisir son soldat et sa technique d’approche. Plusieurs classes existent selon la faction intégrée. Chaque armée possède d’emblée 2 unités disponibles. Il ne tiendra plus qu’à vous de faire vos preuves sur le terrain en glanant des points de combat afin de débloquer certaines unités spéciales. Pour généraliser, sachez que vous avez droit aux soldats lourdement armés, aux fantassins polyvalents, aux tireurs d’élite, aux éclaireurs et aux techniciens. Stormtrooper, Espion Botham, Guerrier Wookie, Commandant Clone, Magnagarde ou Dark Trooper, chaque personnage possède un arsenal dédié à ses fonctions et aux munitions limitées qu’il faudra souvent rechargées auprès d’un droïde de maintenance. Mais le choix ne s’arrête pas à cette vingtaine de personnages puisqu’il faudra parfois compter sur l’arrivée de "héros" en réunissant certaines conditions. Incarnez un Jedi ou pourquoi pas l’Empereur fait forte impression au milieu des tirs de blasters et autres détonateurs thermiques.

Au milieu des combats, ta voie tu trouveras

Comme dit précédemment, la mort prématurée de votre personnage n’est pas une fin en soi. Et Dieu sait que vous allez périr au combat même pour les kakous des batailles épiques. Sur le front, vous ne savez plus où donner de la tête tant les nombres d’unités à l’écran impressionnent. On se retrouve assez vite au milieu de la bataille et il va falloir agir vite et bien. Malheureusement, la maniabilité n’est pas des plus précises pour ce qui est notamment de la visée. Que vous ciblez un ennemi ou non, vos tirs sont souvent vains même en utilisant un sniper à la visée précise. Cela est du bien évidemment aux déplacements rapides des soldats. Cela ne veut pas dire qu’ils évitent intelligemment vos tirs mais qu’ils galopent à droite à gauche un peu comme vous pour tenter de survivre aux vagues adverses, car niveau I.A. le jeu propose du très bon, comme les tireurs d’élite ennemis, et du mauvais avec des personnages qui canardent directement dans un mur sans changer de position. Et au milieu de ce capharnaüm de métal et de laser, mieux vaut privilégier les armes lourdes ou à la cadence de tirs élevée pour terrasser plus rapidement ses adversaires.

Mieux encore, l’utilisation de véhicule s’avère fructueuse et à ce niveau-là LucasArts Entertainment a fait les chose en grand en proposant un large choix d’engins : les motos jet 74-Z, les chars d’assaut TX-130S, les droïdes araignée, les TR-TT ou encore les fameux AT-ST affiliés à l’Empire. Selon la classe de véhicules choisie, le blindage sera plus ou moins résistant et la vitesse de déplacement variera selon le poids de l’engin. Mais la plus grosse nouveauté de ce Star Wars : Battlefront II réside dans l’apparition des combats spatiaux comme on les connaît dans Star Wars : Rogue Leader : Rogue Squadron II ou Star Wars : Starfighter. Et à vrai dire, la maniabilité des X-Wing, chasseurs TIE, A-Wing, V-Wing, Y-Wing ou bombardiers CSI est on ne peut plus simple. Les combats galactiques rendent un très bel hommage à l’œuvre magistrale de Georges Lucas et on se prend vite au jeu grâce à une très bonne configuration des boutons pour les phases de tirs, de boost ou d’atterrissage. Heureusement que tout ceci coule de source car les missions dans l’espace sont plus difficiles que les phases à pied à cause de l’arsenal implanté dans les Croiseurs interstellaires et de leur bouclier indestructible. Cependant, la meilleure technique pour venir à bout de la flotte ennemie est de se rendre au cœur même des Croiseurs afin de les saboter. Que ce soit donc sur terre ou dans les airs, les batailles sont vraiment impressionnantes et on prend plaisir à les mener de bout en bout même si, il faut le reconnaître, la répétitivité des objectifs rend le soft de Pandemic Studios un tantinet lassant à la longue.

Gangréné de problèmes le multijoueur sera

Et pourtant on a envie d’en voir la fin, pour tous fans de Star Wars, car le jeu est fidèle à la saga dans ses moindres détails (armes, véhicules, soldats …). Mais le plus impressionnant concerne les décors gigantesques et fourmillant d’actions annexes à vos séquences de jeu. Voir des dogfights de chasseurs pendant que vous réduisez en miettes des Super Droïdes de Combat, ça en jette ! Dommage que l’animation des humains ou des robots soient si raides et que le moteur graphique ne soit pas plus poussé. Sinon, on aurait tenu là un jeu mémorable. Enfin pour ce qui est du mode solo car dès lors qu’on s’aventure en mode online, les déceptions s’enchaînent à la pelle. Graphiquement, le jeu perd de son charme mais le plus horripilant concerne la fluidité des actions. Jouables jusqu’à 64 sur PC, 32 sur Xbox et 24 sur PlayStation2, le jeu aurait de quoi satisfaire les appétits des Star Wars boys malheureusement les problèmes de lags sont récurrents malgré la possibilité de paramétrer sa connexion (enfin jusqu’à 1024 kb/s) dans les options du jeu. Pire encore quand ça ne rame pas, les déplacements sont décuplés par conséquent évitez les phases de sniper. A cela, il ne faut pas non plus oublier les bugs de collisions en tout genre. Un constat malheureusement décevant pour un titre qui se repose beaucoup sur sa compatibilité online. Mais ici aussi, et malgré ses soucis techniques dérangeants, l’ambiance est prenante, tant est si bien que l’on pourrait faire l’impasse sur les sautes d’humeur des serveurs.