Test Sports Connection

Car techniquement, c'est d'une faiblesse intersidérale. La fluidité est une notion qui n'existe pas dans Sports Connection visiblement, et le jeu n'arrête pas de ramer aussi bien en pleine partie que pendant les temps de chargement qui durent des plombes. Hallucinant. Les graphismes ? On se demande si c'est bien un câble HDMI qui est livré avec la Wii U, et Wii Sports prend tout de suite des allures de chef-d'oeuvre quand on fait la comparaison. Les couleurs sont ternes, ça n'arrête pas de baver façon chien de Pavlov et les personnages ne ressemblent absolument à rien. On ne parle même pas des menus qui font froid dans le dos tellement ils sont glauquissimes, alors que Sports Connection est censé représenter une grande fête sportive, même si on ne dispose que de 6 disciplines (football, tennis, karting, golf, baseball, football américain). Comme si le disque optique de la Wii U n'était pas capable d'en contenir plus... Le football est incontestablement l'épreuve qui donne le plus envie de mettre des claques aux développeurs, qui ont eu la fabuleuse idée de placer sur la même touche les passes et les frappes. Une jauge de puissance permet de faire la différence entre les deux, mais cette méthode empêche d'aligner des passes longues. Du coup, toutes les actions se ressemblent, d'autant qu'il est impossible de centrer pour glisser une tête ou une reprise de volée. De toute façon, les joueurs se positionnent de manière totalement débile sur le terrain, et comme ils ne sont jamais signalés hors-jeu par l'arbitre, ils n'hésitent pas à camper devant les buts adverses quand ils ne se planquent pas derrière l'un des poteaux de corner. Bref, avec des commentaires moisis et une ambiance de monastère, il y a de quoi se tirer une balle dans la tête.

On se demande si c'est bien un câble HDMI qui est livré avec la Wii U, et Wii Sports prend tout de suite des allures de chef-d'oeuvre quand on fait la comparaison."

Avec tous les jeux de courses qui existent sur Terre, on pensait que le karting allait tirer son épingle du jeu. Même pas. C'est mou, il n'y aucun rythme et seule la jauge de boost - que l'on remplit en multipliant les dérapages - sollicite les neurones du joueur. Si l'on opte pour les fonctionnalités gyroscopiques du GamePad, la conduite devient tout de suite imprécise et laborieuse. Pas moyen de s'amuser là non plus, donc. En ce qui concerne le tennis, on se doutait bien que l'on n'aurait pas droit à du Top Spin 4, mais on espérait un résultat correct. Ce n'est pas du grand art, mais c'est sans doute là que l'on s'est le moins ennuyé au final. Les déplacements du personnage sont gérés par l'I.A., le joueur n'ayant la main que sur les montées au filet. Pour taper dans la balle, soit il faut imiter le mouvement avec la Wiimote, soit il suffit de glisser le stylet sur l'écran tactile du GamePad. Dans les deux cas, avoir le sens du timing permet de décocher de gros coups droits et de trouver des angles pour mettre l'adversaire au supplice. On a failli s'endormir avec le golf, et le baseball ne nous a pas plus convaincus même s'il permet d'entrapercevoir le potentiel du GamePad lorsque l'on se retrouve sur le champ. Enfin, si le football américain fait de son mieux pour être dynamique, les tactiques mises en place par l'I.A. ne sont pas suffisamment nombreuses pour mettre le joueur en panique. C'est vrai qu'il ne s'agit pas d'une simulation, mais la console coûte minimum 299€ et le jeu est vendu séparément une cinquantaine d'euros. A ce prix-là, on a le droit d'avoir des exigences. D'ailleurs, soulignons qu'il est obligatoire de posséder un Wii MotionPlus pour profiter des épreuves nécessitant la Wiimote. Le coup de grâce pour les petites bourses.