10 20
- Bien animé
- Un spidey qui réagit bien
- Level design incompréhensible
- La DS sous-exploitée
Parmi la première livraison de jeux destinés à la DS, Spider-Man 2 est une des rares licences de film à accompagner le lancement de la console de Nintendo. Prometteur sur des captures d’écran, Spider-Man 2 va t’il être à la hauteur de l’excellent film de Sam Raimi ?
Les réponses à la plupart de nos questions se trouvent dès le premier niveau de ce Spider-Man 2 DS. En effet, les premières secondes le confirment, Spider-Man 2 est un jeu techniquement très réussi. Mélange de 2D et de 3D, les décors et les animations sont largement supérieures à ce que pourrait afficher une simple GBA. Spidey répond très bien à vos sollicitations même si les premiers combats ne sont pas totalement satisfaisants du fait la courte portée de vos attaques. Toujours est-il que l’on manie très vite l’homme-araignée dans ses déplacements terrestres et aériens. Autre constat immédiat, ce jeu est incroyablement difficile, non pas que les ennemis soient durs à vaincre mais tout simplement car la plupart des missions (dont la première) vous demandent de trouver des otages disséminés dans des immeubles. Le level design est tellement étrangement conçu qu’on tourne très vite en rond à la recherche de ces fichus otages. Pour le public a priori assez jeune visé par ce jeu, cela peut être très vite démotivant. Comme, de plus, de nouveaux pouvoirs sont à dénicher dans divers recoins des niveaux, que des bonus sont déblocables en finissant un tableau avec une note maximale (celle-ci dépendant de la réalisation des objectifs et du temps passé), on se prend vite à maudire le responsable du level design…
Emmêlé dans la toile
Si, comme développé en préambule, Spider-Man 2 exploite les qualités graphiques de la DS, il est loin d’en utiliser les spécificités. En effet, l’écran tactile ne sert la plupart du temps qu’à choisir votre super pouvoir et affiche parfois quelques dialogues. Seuls quelques passages sous forme de mini-jeux nécessitent réellement l’utilisation du stylet, notamment lors d'affrontement avec les boss. C’est bien peu, d’autant que ni le micro ni le Wi-Fi ne sont appelés à la rescousse. De Spider-Man 2, ze movie, on ne retrouve qu’une partie puisque l’histoire, si elle a quelques recoupements avec le film, suit un tout autre déroulement. Vous ne combattrez donc pas uniquement Doc Ock mais également quelques vieilles connaissances du tisseur telles que Mysterio ou Vulture. Mais avant d’affronter ces super vilains, vous devrez vous coltiner tout un tas d’ennemis plus ou moins difficiles à éliminer allant des hommes de main aux androïdes volants en passant par des araignées. Pour vous aider en cas de danger, vous pouvez faire appel à votre Spider Sense en appuyant sur la touche L, l’action se déroule au ralenti alors que votre personnage reste à une vitesse normale. Si cette version Peter Parkerienne du bullet time est une bonne idée, elle est un peu gâchée par le fait que le chrono, quant à lui, continue à défiler à une vitesse normale. Le temps étant un des facteurs clefs dans l’attribution d’une bonne note en fin de mission et certaines d’entre elles étant même chronométrées, voilà qui n’incite pas à utiliser cet avantage…
Mélange d’action et d’exploration, Spider-Man 2 pêche essentiellement dans cette seconde catégorie, faute d’un level design brillant, voire même classique. On retiendra simplement qu’en tant que jeu de toute première génération sur DS, il augure de possibilités techniques intéressantes. Pour le reste, ce n’est sans doute pas un achat prioritaire dans le line up de sortie de la nouvelle console de Nintendo.