Test également disponible sur : Wii

Test Sonic et le Chevalier Noir

Test Sonic et le Chevalier Noir
La Note
note Sonic et le Chevalier Noir 8 20

Clairement à l'agonie, Sonic et le Chevalier Noir érode un peu plus l'image du hérisson supersonique qui n'avait certainement pas besoin de ce coup de poignard dans le dos, après un Sonic Unleashed : La Malédiction du Hérisson tout juste moyen. Doté d'une réalisation aux petits oignons qui surprendra à coup sûr les détracteurs de la Wii, le jeu se plante littéralement sur le gameplay qui pourrit la progression dans les niveaux avec des combats incessants et une reconnaissance de mouvements défaillante. L'imprécision constante de la Wiimote apparaît alors comme la cerise sur le cake, une sorte de calice que les joueurs avertis boiront jusqu'à la lie. Car Sonic et le Chevalier Noir s'adresse avant tout aux néophytes qui découvrent l'univers du jeu vidéo, et à qui l'on peut tout faire croire, même que Sonic est grand, beau et fort avec une épée entre les doigts.


Les plus
  • Réalisation propre
  • L'univers arthurien
Les moins
  • Reconnaissance de mouvements défaillante
  • Gameplay imprécis
  • Beaucoup trop court
  • Progression hachée
  • Combats monotones


Le Test

Sans préférence aucune, Sonic n'est pas aussi doué que Mario et souhaite le devenir. Les Jeux Olympiques de Pékin ont plutôt bien réussi au hérisson supersonique certes, mais le récent Sonic Unleashed : La Malédiction du Hérisson l'a immédiatement fait redescendre sur terre. Sonic et le Chevalier Noir arrive donc à point nommé sur Wii pour tenter de redorer le blason de la mascotte de SEGA, une tâche qui s'annonce particulièrement difficile lorsque l'on sait que la Wiimote et le Nunchuk sont capables de se rebiffer lorsqu'ils ne sont pas caressés dans le sens du poil. Si la qualité visuelle du titre de la Sonic Team ne déçoit pas les rétines, les combats mollassons en particulier et le manque d'ambition du jeu en général le rendent définitivement ennuyeux. Autopsie d'un échec.


Sonic et le Chevalier Noir revisite le mythe du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde, sans nécessairement verser dans le rose-bonbon comme sait si bien le faire Nintendo avec son plombier moustachu. On prend les choses avec un minimum de sérieux donc, ce qui est toujours bon signe lorsque l'on est sur le point de commencer une quête malheureusement courte ici. Le Roi Arthur, ensorcelé par le pouvoir maléfique de la légendaire épée Excalibur qui l'a transformé en Chevalier Noir, sème la terreur dans le royaume de Camelot. C'est la raison pour laquelle la divine Merlina va solliciter l'aide de Sonic en le téléportant directement dans son univers médiéval. Pour mettre fin au règne de l'ombre démoniaque du Roi Arthur, notre héros va devoir suivre les conseils avisés de la magicienne qui le mènera tout droit à Caliburn, l’arme sacrée dont l'utilisation nécessite une âme pure et un profil chevaleresque. Naturellement, le casting de Sonic et le Chevalier Noir regroupe les personnages les plus connus de la saga Sonic, et c'est plutôt amusant de voir que les développeurs de la Sonic Team ont tenu à respecter les codes qui régissent les légendes arthuriennes. Ainsi, Amy endossera le costume de la Dame du Lac, tandis que Shadow, Knuckles et Blaze incarneront respectivement Lancelot, Gawain et Percival. Tails, quant à lui, occupera un rôle plus anonyme - celui d'un forgeron quelconque -, mais non moins important puisque c’est chez lui qu’il faudra se rendre pour parfaire son équipement. Contrairement à ce que l'on craignait jusqu'à présent, Sonic et le Chevalier Noir a de la gueule et offre l'opportunité de visiter des lieux qui sortent du canevas visuel auquel s'était restreinte la Sonic Team ces dernières années. Coloré, faisant appel à quelques effets de lumière saisissants, le jeu affiche des paysages médiévaux qui illuminent l'écran ; dans les limites techniques imposées par la Wii évidemment. On se surprend même à remarquer de nombreuses textures séduisantes qui prouvent que le jeu n'a pas été peint en une après-midi. Toutefois, Sonic et le Chevalier Noir n'offre pas un champ d'action infini, ce qui réduit du coup les risques de tomber sur un polygone tracé à la main ou sur un château auquel il manquerait deux briques, et rappelle aussi le caractère dirigiste du jeu. Quant à l'animation, elle ne connaît quasiment aucune baisse de régime malgré les nombreux éléments qui s’entassent sous les yeux parfois.

 

Meurs chevalier !

 

Si Sonic et le Chevalier Noir se montre véloce, la prise en main lamentable du titre renvoie à la prestation médiocre de Red Steel, au moment de démontrer les fonctionnalités immersives de la Wiimote et du Nunchuk. Les carences sont les mêmes que celles du titres d'Ubisoft : l'imprécision constante que l'on ressent pendant les combats ne permet pas d'éliminer les adversaires en un minimum de coup. Que l'on incline le poignet sur la droite ou sur la gauche, Sonic exécutera inlassablement la même attaque. Frustrant. Il y a bien deux ou trois combos que l'on peut sortir pour le style, mais là encore les possibilités demeurent limitées. Inutile dans les premiers niveaux, la parade s'avère salvatrice lorsque l'on doit faire face à une horde d'ennemis. Ce n'est pas le guard impact de Soul Calibur, mais ça dépanne. En plus de ces mouvements de base, Sonic est capable d'escalader un mur ou de glisser le long d'une paroi à l'aide de son épée ; un peu de la même façon que le Prince de Perse et son gantelet dans Prince of Persia. En fait, le souci, c'est que le hérisson bleu a du mal à se prêter au jeu et donne par moments l'impression d'être perdu dans ce royaume qui ne colle pas à sa personnalité. Comme s'il avait perdu la vivacité, le punch, la vista qui le caractérisait depuis sa naissance sur Megadrive. Sonic et le Chevalier Noir n'est pas un jeu rouillé, ce n'est pas le problème. Mais force est de constater que le genre dans lequel s'est englué la Sonic Team ne sied pas à son personnage, dont les sprints sont constamment interrompus par des combats qui hachent alors la progression dans les stages. La multiplication des affrontements est justifiée par la possibilité de modifier le statut de son avatar - Chevalier, Paladin, Cavalier - en accumulant les points d'expérience. Le style Chevalier offre un parfait compromis entre l'habileté de Sonic à manier l'épée et ses talents de sprinteur, tandis que le profil Paladin privilégie le combat à la course. Exactement l'inverse du style Cavalier qui permet de claquer des records lorsqu'il s'agit d'affronter le chrono, surtout en ligne. Si ce triptyque est une bonne idée en soi, il est regrettable que celui-ci n'ait aucune incidence directe sur le contrôle du personnage. En effet, on aurait aimé qu'un as du fight dispose de combos additionnels - sans passer par le système d’étoiles - ou accède à de nouvelles attaques. Pour un athlète né, il aurait été astucieux de lui fournir des mouvements supplémentaires pour le rendre plus agile. Encore aurait-il fallu que l'on ne puisse pas changer de statut d'un niveau à un autre, ce qui plombe grandement l'intérêt du titre et ne rend pas l’évolution du personnage décisive. La possibilité d'améliorer son équipement et celui de ses partenaires ne rassasiera pas les inconditionnels du RPG, tandis que les mini-jeux foireux auxquels il faut se prêter pour gratter quelques items aux habitants agaceront plus qu'autre chose. Quant au multijoueur et la possibilité de jouer à quatre sur une seule et même console, il s'avère anecdotique.





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