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Sans parvenir à corriger les innombrables défauts de son prédécesseur, Sim City Creator, seconde itération de l’incontournable licence sur DS, s’impose comme un divertissement décent. Le character design toujours épouvantable et la prise en charge imparfaite de l’écran tactile rebutent, mais la possibilité de manager une ville depuis l’aube des temps jusqu’au futur proche et de gérer des problématiques propres à chaque époque, ne manque pas d’attrait. Rien de bien transcendant, mais la série semble être sur la bonne voie !
- Nouvelles époques
- Bâtiments historiques
- Catastrophes en série
- La population s'exprime
- Imprécision et manque de réactivité de l'interface tactile
- Campagne obligatoire pour débloquer le mode Libre
- Carte toujours trop petite
- Gameplay quasi-identique pour chaque ère
Après un Sim City DS insatisfaisant, horriblement formaté pour le marché nippon mais fort de chiffres de vente assez délirants, Electronic Arts persiste à adapter sa licence-phare de la gestion urbaine sur la petite machine de Nintendo. La DS se prête il est vrai particulièrement bien au portage des toutes premières versions du jeu. Surprise, sans renier son passé, Sim City Creator innove suffisamment pour éveiller le maire tyrannique qui sommeille en vous.
Cantonné de longue date aux schémas urbains contemporains, la première grande licence à succès de Will Wright se frotte enfin à l’Histoire. Divisé en différentes périodes historiques, Sim City Creator vous permet de développer votre ville depuis les premières heures de l’humanité jusqu’à l’ère contemporaine, voire un peu plus loin. Une évolution intéressante, mais évidemment totalement simplifiée et qui ne modifie pas radicalement l’expérience de jeu. De la phase "Aube de la civilisation" au futur proche, le zoning est toujours au cœur du jeu : à l’aide d’une grille d’aménagement, vous devez vous arranger pour que votre ville comporte des espaces commerciaux, industriels – ou agricoles – et résidentiels. Sans cet indispensable trio, jamais votre ville ne pourra se développer. Vous débloquez en prime, et au fil de l’extension de votre fief, divers bâtiments de service, de la bête cabane de troc jusqu’à la centrale nucléaire, qui vont vous permettre de contenter vos joyeux citoyens. Les moyens d’obtenir ces constructions bonus ne sont pas toujours clairs : il suffit généralement d’attendre un peu et d’augmenter votre cote de popularité, mais cette hausse ne s’opère pas toujours naturellement, vos concitoyens ne vous communiquant pas systématiquement leurs griefs. Un écran fixe sur lequel défilent les habitants de votre ville vous permet toutefois de connaître leur sentiment global, et si celui-ci est négatif, il vous faut réagir rapidement sous peine de devoir faire face à des émeutes !
Rien ne change, tout se transforme
Actualité oblige, la finalité est ici de développer une ville durable. Une expression bien creuse, puisque vous devez relever le même défi que d’habitude : concevoir une mégapole que la pollution et la circulation ne défigure pas totalement. Seul symptôme du changement global, la multiplication des catastrophes, et notamment des tornades, ralentit légèrement votre croissance et vous contraint régulièrement à déblayer les décombres. Cette dernière tâche est plus délicate qu’il n’y paraît, la prise en main de Sim City Creator étant très imparfaite. A l’instar de son aînée, cette nouvelle version souffre d’un manque de précision et de problèmes de réactivité de l’interface tactile. Contraint de cliquer trois fois sur les onglets pour afficher les écrans d’infos, vous raserez également régulièrement des bâtiments par mégarde, action évidemment impossible à annuler. Toujours encombré de personnages tout droit issus du monde du manga, ne s’étendant que sur de petites cartes, n’offrant qu’une palette restreinte d’indicateurs économiques et souffrant d’une réalisation un peu trop sobre, Sim City Creator est un titre relativement facile d’accès, mais dont les pesanteurs ne manqueront pas de rebuter les débutants de la gestion urbaine. La construction même du jeu, qui contraint son utilisateur à boucler une laborieuse campagne pour accéder à l’ensemble des périodes et des bâtiments dans le mode Libre, laisse franchement à désirer. Toutefois, le potentiel addictif de la bête est indéniable, et une fois la partie débutée, il est difficile de savoir à quel moment vous serez capable d’éteindre votre console.