Test Shadow Warrior 2 sur PC, PS4 et Xbox One sur PC
17 20
Shadow Warrior 2 est une franche réussite avec un humour toujours omniprésent, tandis que Lo Wang continue d’envoyer du pâté. Entre une histoire prenante et déjantée, un héros bourré de charisme et un gameplay hyper nerveux, le studio Flying Wild Hog fait honneur à la licence pour ce second épisode. Ajoutez à cela des graphismes de haute volée et une bande-son aussi bourrine que le héros et vous obtenez un excellent jeu pop-corn qui vous gardera scotché à l’écran avec de l’action non-stop. On regrettera simplement que le mode multijoueur soit arrivé comme un post-scriptum dans le jeu, manquant de pas mal d’optimisation et surtout d’un système de chat pour interagir avec les autres joueurs. On se consolera avec le prix de vente réduit du titre (36.99€ sur PC, en réduction pour sa sortie sur Steam à 29,59€), sa durée de vie correcte et une certaine rejouabilité.
- Lo Wang !
- Nerveux et rapide
- L'approche RPG qui permet des pauses dans un océan de vitesse
- Jolis graphismes
- Scénario de bonne facture
- Toujours plus de ketchup !
- Un mode multijoueur sympa...
- ...mais qui aurait gagné à être mieux fini.
- Répétitif car très bourrin
- Les environnements en ville chez Zilla nettement en dessous.
Oyez, Oyez, brave gens ! Le grand Lo Wang est de retour ! Disciple officieusement entraîné par le King Duke Nukem lui-même lors des grandes années du studio 3D Realms, Shadow Warrior a réussi en 2013 un come-back plein de verve et de classe. Exactement l’inverse de ce qu’a subi ce pauvre Duke avec l’épisode Forever en fait. Fort de ce retour inespéré, les développeurs polonais de chez Flying Wild Hog ont décidé de remettre le couvert en apportant une bonne dose de polish à leur jeu. Shadow Warrior 2 arrive donc avec une liste de promesses plus longue que la lame du katana de Lo Wang. On nous promet un mode multijoueur, une aventure plus longue et un rendu plus classe. Lo Wang est-il parti en campagne électorale, ou bien tient-il ses promesses ? Verdict tout de suite.
Shadow Warrior 2 continue donc dans la lancée des épisodes précédents en proposant un gameplay typé FPS bien nerveux, un humour omniprésent et surtout plus de ketchup que dans une usine Heinz. Premier constat, Shadow Warrior est beau ! Sérieusement, les environnements en extérieur proposent un rendu graphique splendide, une direction artistique léchée et un niveau technique qu’on n’attendait clairement pas de la part d’un jeu édité par Devolver Digital (plus connu pour sa promotion des indés). Testé sur PC, le jeu offre une belle distance d’affichage, plein de particules lorsque vous découpez du démon et une gestion de l’éclairage vraiment très réussie. On se prend même à admirer les fameux godrays qui percent la canopée d’une forêt de bambous. Si on juge sur le physique, Lo Wang a carrément la classe et sur ces dernières années, il a plutôt mieux vieilli que votre serviteur. D’ailleurs, les démons aussi ont gagné en finesse avec un design toujours plus démoniaque, même si certaines têtes sont connues. Même chose au niveau des armes qui ont profité d’un nouveau traitement de surface, les reflets sur les lames étant vraiment cools. On se demande même pourquoi le studio nous a dévoilé des trailers aussi moches. Après le downgrade graphique d’Ubisoft, bienvenue dans l’upgrade graphique chez Devolver. On en redemande !
LE FAST RPG
Là, vous allez me dire qu’on n’est pas là pour juger sur le physique et qu’ils font chier ces joueurs PC a toujours mater le moindre polygone. C’est vrai. Mais bon, avouez que le physique compte tout de même ! Première nouveauté : si Shadow Warrior 2 se joue toujours comme un FPS, il s’agit en fait d’un RPG. Exit donc le scénario linéaire où tout déroule, et bienvenue dans un système avec plusieurs zones de jeu, un hub et même des quêtes annexes. La montagne du dragon sera donc la zone central dans laquelle on pourra dépenser nos deniers dans les divers boutiques disponibles. Autre nouveauté qui vous occupera un bon moment : l’arrivée des gems. Ces reliques qu’on récupère un peu partout dans les niveaux et qui sont lâchées par les démons que vous avez découpés sont une part essentielle du jeu. Chaque arme dispose de trois emplacements pour y mettre des gems qui vont radicalement modifier les propriétés de vos armes. On peut y ajouter des dégâts élémentaires (feu, glace, acide, électrique) qui vont continuer à endommager vos ennemis avec le temps, mais aussi modifier les statistiques de votre arme. La stat la plus importante étant évidemment le DPS, et l'on va tout faire pour maximiser ce score en cherchant les meilleurs gems. Pour y arriver, un système de crafting est présent afin de recycler vos reliques miteuses et les combiner entre elles. A la forge de Maître Smith, on va pouvoir combiner trois gems (contre paiement !) afin d’en créer de meilleures et ainsi améliorer encore plus les armes. Compte-tenu l’impact de ces bonus sur les stats de vos armes, c’est un élément qu’il ne faut absolument pas négliger. Sur certaines épées, on a plus que doublé les dégâts en choisissant les bonnes reliques.
Exit donc le scénario linéaire où tout déroule, et bienvenue dans un système avec plusieurs zones de jeu, un hub et même des quêtes annexes.
Autre éléments RPG : le système de skills présent dans le premier opus, qui est désormais reconduit et étendu. A chaque niveau, on gagne des points de compétences qu’on va pouvoir réinvestir dans des cartes à plusieurs slots qui vont nous conférer de nouvelles capacités. Points de vie, nouvelles attaques, puissance des attaques et même la possibilité de faire se régénérer votre barre de vie. D’ailleurs, on pourra même acheter de nouvelles cartes si jamais vous avez déjà complété les vôtres. Les skills, c’est la vie, surtout si vous jouez dans les modes de difficulté les plus élevés. L’intérêt de jouer en hardcore étant évidemment que le loot sera bien meilleur, avec de meilleurs gems et un plus grand potentiel pour le crafting. Pour optimiser votre récolte de points de skill, chaque mission sera rejouable afin d’aller tailler plus d’ennemis. Petite finesse néanmoins : pour éviter la répétition, chaque mission (sauf celles avec des événements spécifiques à la quête principale) sera générée procéduralement, avec une topographie modifiée, des ennemis différents et des conditions météo variables. De quoi farmer les 70 armes et les milliers de gems, en évitant de s’ennuyer dans des endroits déjà parcourus maintes fois. Adieu les temps de transport d’ailleurs, puisque Lo Wang va désormais pouvoir se téléporter grâce à la nouvelle acolyte qui squatte son cerveau à la manière de Hoji dans le premier épisode.
LO WANG MOTHERFUCKERS !
Appelée Kamiko, cette jeune demoiselle sera le pivot du scénario puisque dès le début du jeu, on doit aller l’extraire des laboratoires de Zilla. Malheureusement, son corps est corrompu par un sérum injecté par l’entreprise. Pour la sauver, Maître Smith extrait son âme et la place dans votre caboche. L’essentiel de la trame narrative va donc tourner autour de la récupération du corps de la demoiselle. Mais évidemment, rien n’est simple et les histoires de famille vont refaire surface, notamment avec l’arrivée d’Ameonna. On s’arrêtera là afin de ne rien spoiler d’un scénario prenant et servi par un gameplay ultra nerveux. De grosses nouveautés ont fait leur arrivée de ce côté afin de dynamiser l’action. Lo Wang peut désormais profiter de doubles-jumps et de quelques surfaces sur lequel on va pouvoir grimper. L’autre point d’orgue est un dash ultra efficace avec un cooldown hyper réduit. On va donc passer le plus clair du jeu à dasherdans tous les sens comme un dingue. Autant vous dire que la combinaison "double jump + dash" va permettre de traverser des niveaux entiers en un rien de temps. Au point que Windows nous demande souvent si l'on veut activer les touches rémanentes, preuve qu’on spamme la touche du dash un peu trop souvent. Résultat de toute cette vitesse : des combats hyper dynamiques où l’on prend un pied monstre à slalomer entre les armées de démons et à bourriner comme un dingue. Amateurs de subtilité fuyez ! Lo Wang est un bourrin, et plus le temps passe, plus sa capacité à hacher menu les ennemis s’étoffe. Avec Shadow Warrior 2, on est passé d’un écrasé de monstres avec morceaux à un smoothie bien velouté, le tout saupoudré des remarques sarcastiques de Lo Wang qui commente les plus belles actions.
Amateurs de subtilité fuyez ! Lo Wang est un bourrin, et plus le temps passe, plus sa capacité à hacher menu les ennemis s’étoffe. Avec Shadow Warrior 2, on est passé d’un écrasé de monstres avec morceaux à un smoothie bien velouté...
Joie et bonheur, vous allez pouvoir vous la jouer Magimix (ou Vorwerk – la guerre des mixers est pire que celle des consoles) avec des potes ! Shadow Warrior 2 propose un très sympathique mode multijoueur, dans lequel jusqu’à quatre joueurs vont pouvoir unir leurs forces pour annihiler la racaille démonique et les sbires de Zilla. Si le mode est sympathique, on regrette une absence de finition criante. Aucun moyen de communiquer entre joueurs, pas même un chat écrit ! Il faudra donc en passer par Steam Speak ou un logiciel tiers pour discuter et optimiser les attaques. De même, seul l’hôte de la partie sera à même d’activer les triggers et autres objectifs lors de la mission. Quand on rejoint un serveur peuplé d’inconnus, il n’est pas rare de devoir poireauter un bon moment que l’hôte arrive pour activer un switch. Autre problème, vu l’envergure réduite du développeur et de l’éditeur, il n’y a aucun serveur dédié, certains des joueurs ayant une connexion miteuse il faudra attendre parfois très longtemps avant de rejoindre la partie. Ne pensez pas fuir le problème en essayant de revenir sur le menu puisqu’aucune option n’est présente pour abandonner la connexion. Il faudra quitter le jeu comme un bourrin (via le gestionnaire des tâches) pour tenter un nouveau serveur. Espérons que ces problèmes seront gommés lors d’un patch. Enfin, un dernier mot sur la durée de vie du jeu qui a été d’une dizaine d’heures pour faire la campagne en solo, sans rusher comme un dingue. Néanmoins, la quête d’un meilleur loot pour aller tâter du mode hardcore (intitulé "No Pain No Gain") prolonge la durée de vie. Si jamais le challenge reste trop dur, vous pourrez revisiter chaque zone après avoir terminé le solo une fois. Dernier détail, lorsqu’on repart pour une nouvelle partie, tout l’argent, les skills et le loot récupérés sont conservés afin que Lo Wang devienne plus puissant qu’un Super Saiyan.