Test également disponible sur : Xbox - GameCube - PlayStation 2

Test Shadow The Hedgehog sur PlayStation 2

Test Shadow The Hedgehog
La Note
note Shadow The Hedgehog 12 20

Takashi Iizuka rend une copie plutôt satisfaisante alors qu’il était en charge d’un projet dont l’intérêt n’était pas flagrant à l’avance. Shadow The Hedgehog, loin d’être un hit inoubliable aux ambitions démesurées, tire donc correctement son épingle du jeu, et saura faire passer quelques bons moments à ceux qui arrivent à concéder qu’un Sonic en 3D, ce n’est pas forcément à jeter. Pour ceux qui ne sont pas parvenus à dépasser le stade du "c’était forcément mieux avant", notre test du bi-dimensionnel Sonic Rush sur Nintendo DS arrivera prochainement !


Les plus
  • Nerveux et dynamique
  • De nombreuses zones
  • Les trois chemins
Les moins
  • Jouabilité hasardeuse
  • Réalisation perfectible


Le Test

Mascotte et licence reine de la firme de Haneda depuis 1991, Sonic sait néanmoins faire preuve d’un peu plus de retenue que son confrère le plombier débordant que certains nomment désormais "Marioverdose". Récemment pourtant, Sega a sollicité son hérisson un peu sur tout les fronts. Outre le lointain et fantasmatique Sonic The Hedeghog next gen', le hérisson inoxydable est de retour sur DS avec Sonic Rush, mais aussi bientôt sur consoles de salon avec Sonic Riders et immédiatement avec Shadow The Hedgehog. Doublon inutile ou spin off des plus sympathiques ?


L’idée d’un clone maléfique de Sonic ne date pas d’hier. Dans Sonic The Hedgehog 2 déjà, on pouvait affronter, peu avant la fin du jeu, une création du Dr Eggman, en la personne d’un Sonic cyborg. Dans Sonic CD ensuite, le thème de la dualité du hérisson revient en force avec le personnage de Metal Sonic. Depuis Sonic Adventure 2 sur Dreamcast, les têtes de ferrailles sont à la décharge, le vrai rival de Sonic se nomme désormais Shadow, énigmatique hérisson noir pas aussi rapide que son homologue bleu, mais dont la nature lui permet de faire preuve d’une force de caractère un peu plus percutante. Effectivement Shadow ne sait ni qui il est, ni d’où il vient. Initialement partagé entre un mépris pour l’être humain et les souvenirs flous d’une escapade avec une jeune fille, Shadow va se retrouver malgré lui au centre d’un conflit opposant la race humaine et des envahisseurs extra-terrestres qui prétendent le connaître.

 

Choose your destiny

 

L’idée de départ de Shadow The Hedgehog est plutôt séduisante, puisque ses orientations sont clairement tracées. Bien que les chemins et les fins disponibles soient plus nombreux, il existe principalement trois camps, au sein desquels il est possible de bifurquer en cours de route. La méthode la plus simple et également la plus concise pour finir Shadow The Hedgehog est de ne pas suivre ce ringard de Sonic et sa bande, ni d’écouter ce que disent ces ignobles aliens qui ont l’outrecuidance de vous donner des ordres. Shadow a ses propres raisons de collecter les Chaos Emerald, c’est ainsi que s’il se contente de foncer au bout du stage le jeu peut se boucler en un rien de temps puisque Shadow aura suivi la ligne droite de son destin, composée de six stages. Il apparaît évident que le jeu de la Sonic Team repose sur la notion de replay value. Il existe en tout une vingtaine de stages, et celui qui voudra tous les débloquer devra refaire le jeu bien plus d’une fois. De manière générale, le joueur n’aura profité de Shadow The Hedgehog que lorsqu’il aura fait le jeu au moins trois fois, en optant pour chacun des camps.

Concrètement, vous serez interpellé régulièrement par les émissaires de l’un ou l’autre des camps. Dans celui des gentils, un personnage de l’univers de Sonic fera son apparition, des plus connus (Tails le renard, Knuckles l’échidné) aux moins célèbres (Cherry l’abeille, Espio le caméléon). Chaque stage nécessite de remplir un objectif qui déterminera le camp que vous aurez suivi. Pour rester neutre il suffit de foncer au bout de la course, mais le jeu s’avère un brin plus compliqué et intéressant dès lors qu’il s’agit de remplir les objectifs imposés par le chemin que vous souhaitez emprunter. De manière générale il s’agira soit de collecter des objets précis, soit d’éliminer toute la troupe adverse. Des phases de recherches qui rappellent celles de Knuckles dans Sonic Adventure 2 ? Nullement, car les développeurs ont tenu à ce que leur jeu soit différent d’un Sonic tout en préservant son aspect dynamique. Ainsi le choix s’est porté sur des niveaux extrêmement linéaires, ressemblant plus à des circuits qu’à des stages de jeu d’aventure. Très arcade dans son gameplay, Shadow dispose alors de zones dont les checkpoints font offices de téléporteurs. C’est ainsi qu’il est possible de revenir sur ses pas à loisir, la topographie d’un Sonic permettant rarement de parcourir le chemin à pied en sens inverse. Et le tour est joué. Shadow The Hedgehog mêle un gameplay arcade et super dynamique, tout en nécessitant de maîtriser le terrain pour localiser différents objectifs.

 

Shadow Hearts

 

Par ailleurs on aurait pu penser, à la vue de la jaquette, que le jeu offrirait une prédominance d’armes à feu, et que son principe se serait tourné ainsi vers celui des phases de Tails et Eggman dans Sonic Adventure 2, une sorte de shoot un peu lent et pas très fun. Heureusement, il n’en est rien finalement. On peut même clairement progresser sans ramasser aucune arme. Shadow évite de sombrer dans le piège du gunfight à tout va pour notre plus grand plaisir. Il n’en reste pas moins qu’il serait dommage de se priver de tout ce que le hérisson cleptomane peut ramasser sur son chemin pour s’en servir comme arme. Shadow a de plus tendance à ne perdre que très peu d’anneaux par impact, il est donc plutôt difficile de perdre, bien que les boss soient plutôt costauds. Par contre, on perd souvent des vies à cause de l’étroitesse de certains passages qui ne présentent apparemment pas le moindre danger, mais voilà, ce fainéant d’hérisson est monté sur des baskets-fusées et a donc tendance à démarrer en trombe. L’inertie du personnage est de ce fait assez alarmante, et rien n’est plus facile que de se vautrer bêtement à cause de cette jouabilité assez surprenante. Mais là ou la Sonic Team ne déçoit pas c’est sur le plan du dynamisme de certains passages. On le sait, il est possible de boucler le jeu très rapidement, mais les zones à découvrir son nombreuses, et les passages de grind fous dans l’espace, ou les superbes loopings sur les autoroutes en ruines sont encore là. Les niveaux psychédéliques des réseaux d’informations façon Matrix font aussi leur petit effet, même si tout ça manque un peu de verdure et d’espace naturels ! Shadow arrive donc encore à éblouir mais peut être trop peu souvent, et la réalisation pourra sembler dépassée pour la plupart des joueurs. Cependant, Shadow The Hedgehog est bien l’exemple du jeu dont une réalisation parfois bâtarde n’enlève rien au plaisir qu’il peut procurer.




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Steeve Mambrucchi

le mardi 29 novembre 2005, 17:10




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