Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Sengoku Anthology

Test Sengoku Anthology PS2
La Note
note Sengoku Anthology 10 20

A l’instar de beaucoup de compilations d’oldies, Sengoku Anthology n’a de valeur que si vous êtes un cœur nostalgique et que vous avez toujours rêvé d’avoir ces trois beat’em all de l’ère Neo Geo à un prix dérisoire. Passé cet aspect de pur collectionneur, le titre de SNK Playmore n’a que très peu d’intérêt, surtout que les deux premiers épisodes ont pris un sacré coup de vieux !


Les plus
  • Les trois Sengoku à moins de 30€
  • Difficulté de l'époque
Les moins
  • Sengoku premier du nom a mal vieilli
  • Durée de vie assez faiblarde


Le Test

Genre on ne peut plus apprécié dans les années 80 et 90, du temps où les salles d’arcade étaient combles et où les consoles 8-bit et 16-bit faisaient le bonheur des joueurs, le beat’em all existe toujours aujourd’hui mais sous une forme beaucoup plus évoluée, et souvent plus complexe à prendre en mains. Fidèle à sa politique, SNK Playmore recycle l’une de ses plus anciennes et obscures licences, Sengoku, via une compilation des trois épisodes sortis sur la regrettée Neo Geo. Le jeu vaut-il toujours la chandelle aujourd’hui ?


Sengoku Anthology a ceci d’intéressant qu’il permet de voir à quel point la série a évolué au cours de son existence. Sortis au début des années 90, Sengoku (1991) et Sengoku 2 (1992) marquent une période où la rigidité d’un gameplay ne repoussait aucun joueur ni critique. A l’époque, on pouvait se contenter de quelques pauvres attaques sans que la lassitude nous gagne au bout de dix minutes ; d’autant que les combos se suffisaient à deux-trois coups de poing enchaînés. C’est bien ce que nous proposait le premier Sengoku qui tirait tout de même son épingle du jeu grâce à une ambiance particulière où s’entrecroisaient deux mondes : celui d’aujourd’hui, forgé dans le béton et dans la pollution, et un univers repris du folklore japonais, avec des créatures issues de contes et autres légendes nippones. Le mariage peut paraître saugrenu dis comme ça, mais les failles temporelles qui ponctuent le jeu obligent nos deux samouraïs des temps modernes d’être en alerte permanente. Si par principe et par habitude, chaque protagoniste dispose d’un éventail de coups et autres attaques spécifiques, SNK ne s’est pas vraiment tué à la tâche pour faire varier les plaisirs. Que ce soit le Japonais avec ses lunettes de soleil ou l’américain et son chapeau de cow-boy, la palette de coup reste la même, tout comme les transformations auxquelles sont soumis nos deux héros. En effet, grâce à quelques gems glanés ici et là, nos deux guerriers peuvent faire appel à des entités supérieures pour savater plus efficacement les ennemis. Une idée plutôt bienvenue, permettant surtout de jouer avec des persos moins rigides et dotés de coups plus puissants. Assez attrayant et novateur à sa sortie, le premier Sengoku brillait surtout pour ses graphismes chiadés, détaillés et bourrés d’effets spéciaux en tout genre. Evidemment, 20 ans après, les critères ne sont plus les mêmes et le titre de SNK Playmore paraît bien fade, mais les cœurs nostalgiques auront néanmoins encore un peu de respect pour ces aînés qui ont guidé les voies.

Sengoku Antalgique ?

Cela dit, l’année suivante, SNK sortait une suite, baptisée sobrement Sengoku 2. Plus beau, grâce à une réalisation plus fine et de meilleur goût, et mieux animé, le titre s’est aussi offert un beau lifting en matière de gameplay. Nos deux samouraïs ont gagné en prestance, disposent de coups plus nombreux et peuvent dorénavant faire usage de leurs pouvoirs plus souvent. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à des miracles, Sengoku 2 étant sorti en 1992, certains mécanismes restent ultra rigides, comme les sauts ou la gestion des collisions. Il faudra donc attendre 2001 pour que Sengoku 3 voit enfin le jour sur Neo Geo et que la série s’adapte aux canons actuels. Une sortie pour le moins inattendue puisque cette année, SNK devait fermer boutique et laisser filer la plupart de ses prestigieuses licences chez l’ennemi coréen. Développé par Noise Factory, Sengoku 3 n’en reste pas moins l’épisode le plus abouti de la série. On note néanmoins pas mal de modifications majeures dans ce troisième épisode, à commencer par un changement de direction artistique. Les personnages abordent chacun une carrure plus imposante et l’univers proposé tranche radicalement avec le folklore japonais auquel on était habitué. Les décors paraissent un peu plus vides et l’on se contente de se balader dans des grandes métropoles du monde entier, chacune d’entre elle correspondant à un niveau de difficulté bien distinct. C’est en réalité du côté du gameplay que la série a pris du galon. De deux personnages identiques, nous sommes passés à six samouraïs tous différents les uns des autres. Si Kagetsura et Falcon restent les personnages les mieux équilibrés, on prendra plaisir à manier Kurenai, rapide mais fragile, et Kongoh qui se caractérise par sa puissance et sa lenteur. Du classique en somme. Deux autres persos, Byakki et Okuni, se rajoutent au casting une fois qu’on les a battus et que les trois premiers niveaux ont été bouclés. La variété est de mise et le gameplay plus moderne fait de Sengoku 3 l’épisode sur lequel on passera le plus de temps. Seulement, on regrettera l’absence de transformations qui était pourtant l’une des forces majeures de deux premiers opus. Tant pis.





Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

Sengoku Anthology prend la pose Les fervents supporters de SNK et de la NeoGeo s'en doutent, Sengoku Anthology, ici illustré, regroupera les trois volets de la célèbre saga de beat'em all Sengoku. 6 | 28/07/2008, 18:40