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Bien que le nombre de modes de jeu soit restreint (Exhibition, Partie Rapide, Multijoueur et Combats Historiques) et aucun mode Carrière, Rocky Balboa est vraiment plaisant à jouer notamment grâce à une prise en main rapide et un fun assuré par la puissance des coups et la maîtrise de son personnage. Mais c’est surtout la fibre nostalgique qui nous pousse toujours plus loin afin de découvrir la grosse vingtaine de boxeurs, les 18 rings mythiques des films et les extraits vidéo en version originale. Annoncé rapidement et présenté de manière très légère, Rocky Balboa est finalement une bonne surprise qui en séduira plus d’un en cette période de disette vidéoludique.
- Tout l’univers de Rocky au grand complet
- Prise en main rapide
- Réalisation réussie
- Les séquences vidéo extraites des films
- Une version originale qui a son charme
- Pas de mode Carrière
- Stabiliser son boxeur pendant le décompte
- L'absence de soin entre deux rounds
- Des arènes vides
- Des loadings longuets
Les vieux de vieille font de la résistance au cinéma comme en jeux vidéo et le meilleur exemple de ce début d’année est incontestablement l’infatigable Sylvester Stallone qui, avant de partir au service d’une ONG dans Rambo IV : Pearl of The Cobra, remonte sur le ring pour un ultime combat dans Rocky Balboa. Après le sympathique Rocky de feu Rage Software et le mauvais Rocky Legends d’Ubisoft, c’est l’éditeur français qui renfile les gants de boxe pour nous préparer au duel Rocky « L’Etalon Italien » Balboa contre Mason « The Line » Dixon sur PlayStation Portable. Fight Night Round 3 n’a qu’à bien se tenir.
Avec plus de 67 millions de dollars de recette au box-office américain, le sixième volet de la saga Rocky ne pouvait qu’intéresser un éditeur tel qu’Ubisoft, conscient que l’image du boxeur et l’aura entourant le personnage de Sylvester Stallone sont indémodables depuis le premier film sorti en 1976. Toutes les générations ont vibré au rythme des jabs et des uppercuts de Rocky tant et si bien que le mythe revient 30 ans après sa première diffusion. Cette fois-ci on retrouve Sly devant et derrière la caméra pour un long-métrage encensé par la critique notamment grâce à une sensibilité qui manquait peut-être aux précédents volets. Mais le jeu Rocky Balboa ne fait pas pour autant dans la finesse. Ubisoft laisse de côté les pectoraux gants de toilettes du boxeur et son incommensurable tristesse d’avoir perdu Adrian pour se concentrer sur les combats qui ont fait de Rocky une légende vivante du cinéma.
L’esprit d’un champion ne meurt jamais
Digital Fictions a donc opté pour une rétrospective des succès et des défaites de Rocky tout au long de sa vie et l’appellation Rocky Balboa n’est là que pour inciter les spectateurs à acheter le soft. Mais passons ! L’UMD compile donc les évènements majeurs de Rocky, Rocky II, Rocky III, Rocky IV, Rocky V et donc Rocky Balboa. C’est pire que Martine à la Plage ! A l’évocation de chacun de ces films, difficile de ne pas penser avec nostalgie aux redoutables adversaires que le boxeur a mis KO. Qui aurait pu croire que Dolph Lundgren, Carl Weather et MR. T seraient modélisés dans un jeu vidéo en 2007 ? Et c’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve sous forme de polygones Apollo Creed, Clubber Lang, Ivan Drago et d’autres boxeurs moins exubérants tels que Rodney Frazier, Tommy Gun, Dipper Brown, Ray Matthew, Union Cane, Dave Fossan, Joe Czak, Tim Simms, Spider Rico, Marty Liz… Digital Fictions a même poussé le vice jusqu’à modifier leurs tenues selon les épisodes. Comme toute rétrospective qui se respecte, vous débuterez le jeu avec un premier combat contre Apollo Creed après une rapide mise en bouche reprenant certaines scènes du film, le tout accompagné du mythique thème Gonna Fly Now. Voilà qui remémora pas mal de souvenirs ! Mais il est temps de lâcher des bourre-pifs non sans scruter la réalisation graphique du jeu. Si les boxeurs sont très bien modélisés pour de la PSP avec l’ajout d’œil au beurre noir et de quelques contusions au fil des rounds, les arènes manquent singulièrement de détails et se contentent d’afficher une ou deux lignes de spectateurs aplatis par les joies de la 2D. Rien de bien méchant cependant vu que nos yeux se concentrent sur les déplacements de l’adversaire et les positions de notre boxeur. Au contraire l’ambiance est assurée par les commentateurs anglais, les cris de la foule, le soutien de votre entraînement et surtout la puissance de vos coups.
Pas de retraite anticipée
Et c’est là tout l’art de Rocky Balboa, voler comme un papillon et piquer comme une abeille. Comme on dit, sans maîtrise la puissance n’est rien et il ne suffit pas que de bourriner les boutons pour mettre KO son adversaire. A chaque mandale balancée, votre avatar se fatiguera de plus en plus ce qui influera considérablement sur sa vitesse d’exécution, ses parades, sa garde et sa puissance. Vous devez donc surveiller la jauge de souffle et d’énergie en haut de l’écran. Si vous vous essoufflez bêtement à frapper dans le vide, c’est votre énergie qui vitale qui diminuera petit à petit. Pour éviter cette aggravation, mieux vaut espacer vos enchaînements avant d’utiliser un combo de coups rapides et puissants. Sur ce point Rocky Balboa n’a pas à rougir de la série Fight Night. En associant les quatre boutons (Carré, Rond, Triangle, Croix) et les différentes directions du stick analogique, les développeurs nous proposent 24 combinaisons allant du simple direct du gauche, aux coups croisés, aux crochets, aux uppercuts à la tête ou au bide. De plus, grâce au bouton flipper R, vous avez les moyens de contre-attaquer les coups de votre adversaire avec une quinzaine de manipulations différentes. Tout est là pour bien s’amuser ! Et pour encore plus de fun, les boxeurs disposent d’une botte secrète appelée "état" qui permet de renverser une situation.