Test Rock of Ages sur X360

Zeno Clash n’ayant guère marqué les esprits, ACE Team compte bien se rattraper en imposant son style avec un Rock of Ages à la jaquette peu engageante et peu enthousiasmante non plus, il faut bien l’avouer. Une grosse pierre affublée d’un visage et détruisant un château, jusqu’ici rien de bien original pour un titre qui s’apparente à un simple jeu de stratégie. Mais à l’image d’un Odama sorti en 2006 sur GameCube, le soft se démarque par sa volonté de mélanger les genres et donc de séduire un plus large public encore. Mais avant d’entrer dans les détails, replaçons Rock of Ages dans son contexte historique car oui, le titre d’ACE Team revisite l’Histoire avec un grand H, mais au gré des envies des développeurs. Puisqu’ici tout est question de batailles entre grandes armées, pourquoi ne pas faire affronter Agamemnon et Charlemagne, Leonidas et Louis XIV, ou bien encore Marie-Antoinette et Léonard de Vinci. Et pour éviter toute somnolence comme dans un cours d’histoire, les rixes sont animés sous forme de petites scénettes qui ne manquent ni d’humour, ni de clins d’œil au Septième Artet à quelques célèbres licences du jeu vidéo.

Rolling Stones
 

Une fois le théâtre des hostilités en place, on comprend bien vite que le jeu se scinde en deux parties. Tout d’abord, Rock of Ages se présente comme un jeu d’adresse façon Super Monkey Ball. Sur un plateau sinueux et bordés de ravins, il faudra amener sa boule jusqu’aux portes de la forteresse ennemie. Plus votre pierre est intacte, plus elle endommagera l’entrée adverse. Sa vitesse aura aussi son importance dans les dégâts qu’elle infligera. Autrement dit, vous devrez faire preuve de dextérité pour manier votre boule pour la préserver au maximum et pour gagner en vitesse. Le second aspect de Rock of Ages est beaucoup plus stratégique ! Si d’un côté vous devez attaquer, de l’autre vous devez défendre car l’adversaire fera tout pour écrabouiller votre personnage bien planqué dans sa forteresse. Pour bousiller le rocher ennemi et limiter ses déplacements, vous aurez accès à un large choix d’unités qui se complètera au fur et à mesure de votre progression dans les époques.  De la simple vache qui bloquera la route aux grandes tours, en passant par les tonneaux explosifs, les catapultes, les dirigeables ou les moulins à vent, tout est bon pour annihiler les offensives ennemies. Mais attention ! L’ennemi possède le même panel d’unités pour mettre un terme à vos attaques. 

L'âge de pierre

Là où le jeu se complique et devient beaucoup plus tactique, c’est au niveau de la gestion des ressources. Pendant votre folle descente, chaque élément ennemi détruit vous rapporte de l’argent, argent qu’il faudra utiliser pour consolider ses défenses. Mais cette monnaie est également utile pour améliorer votre boulet. D’une simple pierre, vous pourrez l’upgrader en boule de feu, la harnacher de métal ou la changer en marbre. A vous donc de bien jauger vos dépenses en fonction de l’avancée de l’adversaire et des dégâts qu’il vous reste à lui infliger pour remporter la victoire. Il faut aussi prendre en considération, le temps de descente de votre pierre, et le temps qu’il faut pour la reconstruire. Si vous perdez du temps à trop esquiver les défenses ennemies, l’adversaire grignotera de précieuses secondes. Mais a contrario, à foncer tête baissée, votre boule ne fera pas grand mal arrivée aux portes du château-fort adverse. Bref, Rock of Ages propose un très bon challenge, allant crescendo, qui mixe bien réflexion, réflexes et adresse. Seul bémol dans l’affaire, le jeu tourne vite en rond après quelques parties puisqu’il s’agit toujours de descendre le plus vite possible, de construire ses défenses, de redescendre, de reconstruire ad vitam aeternam.  Il sera toujours possible de titiller le mode "Time Trials" ou "Ski-Boulet" qui consiste à toucher un maximum de cibles, mais Rock of Ages ne se renouvelle pas beaucoup plus. Heureusement, jouer à deux en ligne ou en local offre au jeu de bonnes tranches de rigolade. Encore faut-il que son acolyte soit séduit par les choix graphiques des développeurs. Si les scénettes façon fresques décalées plairont à tout le monde, en jeu, le titre ne brille pas par son originalité et ne fait pas preuve de prouesses techniques.Seule l’architecture évolutive du level-design change en fonction des époques (grecque, médiévale, Renaissance, romantisme…). Ça reste très classique pour un jeu en téléchargement. Côté gameplay, rien à redire. L’ascension du boulet est simplissime, et la mise en place des défenses rapide (parfois un peu trop) et intuitive. Là non plus, Rock of Ages ne révolutionnera son époque mais conviendra à tout un chacun.