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Pourquoi alors ne pas avoir baptisé cet opus tout simplement Ridge Racer si l’aspect DS a été délaissé ? Sachez que le titre, en plus de proposer un mode Grand Prix sympathique et les classiques modes Time Attack et Single Race, est compatible WiFi. Vous pourrez jouer ainsi jusqu’à 6 joueurs avec une seule cartouche. Encore faut-il craquer pour Ridge Racer DS. La DS accueille grâce à Namco son troisième jeu de courses aux côtés de Asphalt Urban GT et Need For Speed : Underground 2. Malheureusement le titre pêche par ses graphismes décevants, une maniabilité tactile inconfortable et une monotonie générale.
- Bonne sensation de vitesse
- Jouable jusqu’à 6 avec une cartouche
- Graphiquement décevant
- Bugs de collision
- Les pilotages tactiles inconfortables
Si la série Ridge Racer a su séduire les joueurs au lancement de certaines consoles, il semblerait que l’arrivée des nouvelles portables change la donne. Entre la PSP et la DS, c’est le jour et la nuit et Ridge Racer DS n’illuminera malheureusement pas les soirées étoilées de Nintendo.
J’en vois déjà qui débarquent armés de fourches et torches, tels des villageois de Resident Evil 4, m’accusant d’être un hérétique pour oser une comparaison entre Ridge Racers et Ridge Racer DS. Mais il est bien difficile d’occulter le jeu de courses de Namco sorti sur PSP dans ce test alors que la DS est unanimement présente dans l’esprit des joueurs comme étant la concurrente directe de la première console portable de Sony (en attendant une hypothétique Game Boy Advance 2). Les heureux possesseurs de PSP le reconnaîtront, il est quasiment impossible d’effacer de sa mémoire les superbes visuels de Ridge Racers, vitrine technologique par excellence de la PlayStation Portable aux côtés de WipEout Pure.
Docteur Jekyll et Mister Hide
C’est donc bercé par le charmant regard de la divine Reiko que l’on insère Ridge Racer DS dans sa DS (pardi !). Et là, une phrase revient en boucle comme un disque rayé : "le retour à la réalité risque d’être dur". Mais au lieu de se faire un claquage façon sosie de Christie dans Dead or Alive 3, notre sang ne fait qu’un tour. C’est à se demander si on ne s’est pas trompé de portable en fouillant dans notre sac et si notre main ne s’est pas posée par erreur sur la GBA. J’exagère peut-être un chouïa mais il est vrai qu’en découvrant les graphismes de Ridge Racer DS, on a tout bonnement l’impression de régresser d’une génération. Commençons par la modélisation des véhicules. Si celle-ci semble être de bonne facture à l’écran de sélection des bolides, une fois en course le résultat est décevant. Manquant cruellement de détails, mis à part des effets de reflets sur la carrosserie, les caisses sont d’une banalité et d’une monotonie à quelques exceptions près. On aurait pu rengainer notre déception grâce à une gestion des dégâts mais comme pour tout opus de la saga Ridge Racer, elle est absente. Il semblerait que Namco ne soit pas encore décidé à bousiller les carrosseries des voitures. Qu’importe ! Passons aux circuits. Ici aussi, on est droit à un travail bâclé. Textures pauvres, aliasing prononcé, on est difficilement séduit par la vingtaine de courses disponibles réparties entre les trois zones de jeu : Ridge Racer Classic (ville), Revolution Northwest (montagne) et Renegade Southwest (désert). Fort heureusement, les sensations de conduite sont au rendez-vous grâce à une bonne fluidité et des pistes proposant des virages en épingle et des sauts impressionnants. Si la conduite arcade s’avère en règle générale agréable, malgré quelques bugs de collisions entre les véhicules, on ne peut pas en dire autant du pilotage tactile.
Ridge Racer DS, deux lettres de trop
Ridge Racer DS propose 3 types de gameplay axés résolument sur les dérapages. Le premier, appelé Easy, offre une maniabilité des plus classiques mais sûrement la plus confortable. La croix multidirectionnelle permettra de contrôler son engin tandis que les boutons A et B serviront à accélérer et freiner. Les pilotes chevronnés pourront également opter pour une transmission des vitesses manuelle à l’aide des touches X et Y. Une fois le jeu en main et la technique des dérapages maîtrisée, on s’essaye aux deux autres paramètres de contrôle. Le Mode Hard correspond à l’utilisation du stylet pour les gauchers comme pour les droitiers. Dans les deux cas de figure, les gaz, les freins et les rapports de vitesse basculent soit sur la croix multidirectionnelle, soit sur les quatre boutons A, B, X, Y. Dès les premiers tours de circuits, on n’est pas à l’aise armé de son stylet. On a tendance à regarder l’écran du bas affichant le volant plutôt de se concentrer sur la course se déroulant sur l’écran supérieur de la DS. Cette sensation est également présente en Mode Expert avec l’utilisation de la partie tactile de la dragonne. Une mauvaise prise en main de la console vous obligera plusieurs fois durant la course à repositionner votre pouce, perdant pendant le contrôle de votre véhicule une fraction de seconde. Si cela n’a pas de répercutions en ligne droite, imaginez le résultat pendant un virage ou lorsque vous devez redresser votre bagnole. Malgré les tentatives, on reviendra à cette bonne vieille maniabilité croix et boutons, ce qui prouve une fois de plus que l’utilisation tactile de la Nintendo DS est encore perfectible pour un jeu de bagnoles.