Test également disponible sur : PS3

Test Ridge Racer 7

Test Ridge Racer 7
Les Notes
note Ridge Racer 7 14 20 note multi-utilisateurs Ridge Racer 7 4 5

Sans apporter une réelle évolution à la série, Ridge Racer 7 fait tout de même l'effort de proposer un gameplay plus subtil, notamment au niveau du drift qui est devenu particulièrement exigeant. La nouvelle gestion de la nitro et la possibilité d'upgrader certains éléments de la voiture rendent les courses indécises, même si les habitués devront patienter quelques heures avant de se retrousser les manches. Le online, quant à lui, optimise sérieusement la durée de vie du jeu avec entre autres un mode duo assez original. Finalement, la déception vient du coté de la réalisation qui, même en 1080p, ne donne pas le vertige et se contente d'ajouter quelques feuilles sur les platanes. Bref, Ridge Racer semble définitivement se complaire dans son rôle de titre de lancement éternel, incapable de se remettre réellement en question pour proposer du jamais vu. Même avec un 7 collé aux fesses !


Les plus
  • Quelques morceaux d'anthologie
  • Nouvelle gestion de la nitro
  • Drift plus rigoureux
  • Courses plus tactiques
  • Multi fourni
Les moins
  • On s'attendait à mieux graphiquement
  • Peu de nouveautés finalement
  • Bruit des moteurs mal rendu
  • Quelques abus de l'I.A.


Le Test

Ridge Racer et la PlayStation, c'est un peu comme les potatoes et la sauce creamy deluxe : l'un ne va pas sans l'autre. Après être parti voir si l'herbe était plus verte sur Xbox 360, la série automobile phare de Namco revient donc au bercail afin de figurer au lineup de lancement de la PlayStation 3. Et pour que le trou budgétaire d'un peu plus de 600 € soit plus facile à justifier auprès de sa petite amie, le développeur nippon est parti d'une feuille blanche pour Ridge Racer 7. Une bonne nouvelle pour ceux qui craignaient une reprise barbare de Ridger Racer 6, d'autant plus que ce nouvel opus apporte son lot de nouveautés.


Si Reiko Nagase est toujours aussi pimpante dans son rôle de pin-up Ridge Racer, elle ne suffit pas - ou plus - pour calmer les ardeurs des pilotes. Le menu déroule plusieurs modes de jeu dont certains sont archi-connus par les inconditionnels. On retrouve les indéfectibles Bataille en Ligne, Arcade et Contre La Montre que l'on ne présente plus. Il y aussi le Garage dans lequel toutes les caisses achetées et/ou remportées sont exposées, et les Options où l'on peut activer le Sixaxis. Mais le plus intéressant réside dans le mode carrière qui se nomme désormais Ridge State Grand Prix, et qui constitue le coeur de Ridge Racer 7. Et pour être franc, les gars de chez Namco ont plutôt bien fait le travail dans la mesure où le joueur n'est plus contraint d'enfiler les courses comme à l'usine, puisque plusieurs challenges doivent être relevés pour espérer venir à bout des quelques 160 courses disséminés sur la carte. Avant de se lancer dans la bataille, on doit d'abord se créer des affinités avec des constructeurs via des essais privés opposant 14 concurrents. En plus de nous fournir des véhicules, les fabricants sont également susceptibles de nous procurer des pièces détachées moyennant finances. Nitro, suspension, pneu, moteur, on peut paramétrer chaque compartiment de la machine. Certes, le tout demeure superficiel car les réglages ne reposent finalement que sur un système de niveau gradué de 0 à 5, mais le fait de pouvoir influer directement sur les performances pures de la voiture représente une première pour la franchise. Les fans de tuning apprécieront peut-être la possibilité de modifier l'esthétique de leur monture en choisissant une nouvelle calandre ou un nouveau capot et pourraient, pourquoi pas, profiter de l'occasion pour faire une peinture complète. 

 

Tokyo Drift

 

Les événements UFRA sont assimilables à des courses soumises à des conditions de participation (course sans nitro, constructeur spécifique, type de véhicule particulier...). Ils peuvent également prendre la forme d'un Contre La Montre sur lequel on peut rester bloqué pendant des heures. Hormis le fait d'allonger la durée de vie du titre, ces courses UFRA servent surtout à se remplir les poches. Le réglement du championnat de Ridge Racer 7 a subi quelques changements. Au lieu de devoir terminer aux quatre premières place puis progressivement à la première pour venir à bout d'une coupe, le Ridge State Grand Prix a adopté un système de points proche de ce que l'on voit actuellement en F1. Le vainqueur gagne dix points, le second huit, le troisième six, le quatrième cinq, et ainsi de suite. Avec uniquement huit concurrents sur la piste en compétition officielle, le moins bien classé récolte au moins un point. Pas assez sévère à notre goût. En cas de mauvais résultat, on peut décider à la fin de la course d'annuler le classement et de retenter sa chance. Cette liberté accordée par Namco mange la difficulté du jeu, mais elle évite aussi de devoir se retaper toutes les courses en cas de faute d'inattention. On aurait pu alors imaginer un système de "vies" qui aurait permis de recommencer les courses mais pas de manière infinie. En tout cas, Ridge Racer 7 balaie d'un revers de main les courses scriptées de ses prédécesseurs, et fait la part belle aux retournements de situations. Rares sont les occasions de voir un pilote dominer une course de bout en bout. Avec une I.A. revue et corrigée, les courses sont devenues nettement moins linéaires que les épisodes précédents. Toujours au centre du gameplay : le drift, l'arme absolue pour finir vainqueur d'une course, à lui aussi subi quelques modifications.

 

Frustrant et excitant, ce sont les deux premiers mots qui viennent à l'esprit lorsque l'on se met à balbutier ses premiers dérapages. Frustrant, car avec ces fameux rails invisibles qui n'ont jamais été aussi présents qu'à l'ère PSX, on a l'impression de revenir dix années en arrière. Les drifts ont perdu en souplesse, ce qui oblige à amorcer le virage sous un angle d'attaque parfait. Et c'est justement ce qui est excitant dans ce nouveau drift. Jusqu'à présent, on pouvait se contenter de suivre la piste en glissant tranquillement. Le simple fait de déraper permettait de tenir les concurrents à une distance. Dorénavant, même si le drift est propre mais le survirage mal dosé, on se fait griller par les concurrents. Si des bidouilles sur les pneus ou le moteur peuvent masquer les erreurs de pilotage de façon ponctuelle, c'est beaucoup plus difficile sur toute une course. Tout en conservant son style arcade, Ridge Racer 7 tente donc de rendre son drift plus réaliste que jamais. La gestion de la nitro est elle aussi différente. Comme d'hab', vous remplissez vos bonbonnes à chaque fois que vous dérapez, et vous les brûlez une à une (R2), par deux (L2) ou toutes les trois d'un coup (R2+L2). Considéré ici comme un équipement upgradable du véhicule, les partenariats avec les différents constructeurs autorisent une consommation variée de la nitro. Ainsi, on peut avoir recours à une nitro qui ne se recharge qu'en dehors des drifts, ou bien qui dure plus longtemps mais qui est moins puissante. Pour rester dans le classique, l'Ultimate Charge est toujours présent, notion selon laquelle on peut bénéficier d'une charge de nitro supplémentaire si on dérape pendant la consumation de la dernière bonbonne. Un art qui nécessite une parfaite connaissance des tracés et un sens aigü du timing. Autre élément à prendre en considération : le sillage. Derrière ce terme anglophobe se cache en fait le phénomène de l'aspiration. En vous mettant juste derrière un adversaire, on profite d'une meilleure vitesse de pointe et on peut réaliser des dépassements de daron en déboîtant au dernier moment. Une petite jauge, pas toujours significative, en bas à gauche de l'écran indique lorsque l'aspiration est effective. Parallèlement à ces ajouts, la différence entre les voitures au drift faible, standard, dynamique et spécial a été conservée. Les caisses au drift dynamique n'adhèrent plus aux petites chicanes comme cela était le cas jusqu'à présent. Au bout d'un certain angle, la voiture se met à glisser.

 

Rouler sur six axes

 

Comme évoqué un peu plus haut, il est possible d'activer les capteurs du Sisaxis. C'est un coup de main à prendre : presser et relâcher au bon moment Croix tout en faisant des grands gauche-droite pour réaliser des drifts impecc'. A l'instar de certains titres Wii tels que Red Steel pour ne citer que lui, la reconnaissance de mouvements est défaillante, avec un certain temps de latence entre chaque coup de poignet. Un delay ignoble qui vient s'ajouter au peu de classe que l'on a à tenir la manette comme ceux qui jouent pour la première fois à un jeu de course. Compatible 1080p pour les plus fortunés, Ridge Racer 7 se dote d'une réalisation toute juste correcte, mais pas suffisante pour un jeu sorti il y a un peu plus d'un an sur une console next-gen. Si les bolides paraissent plus détaillés et plus reluisants que sur Xbox 360, les environnements pêchent toujours pas leur manque de textures et d'éléments décoratifs. L'impression de vitesse est par contre excellente, et on se régale en nocturne avec ces traînées lumineuses omniprésentes. En offline, on a droit à un écran splité qui dégrade légèrement la qualité visuelle du jeu. Par moments, le framerate se met même à tousser, mais rien de bien grave.

 

Si vous disposez d'un accès pour le Playstation Network, Ridge Racer 7 propose un mode en ligne. Plusieurs ladders sont dispos, ainsi que des modes de jeu taillés pour le online. A commencer par les courses à 14 participants, où les règles traditionnelles sont appliquées. Mais on peut aussi organiser des courses par équipe. A la fin de ladite course, les points sont attribués en fonction de la position finale des pilotes, et l'équipe gagnante est celle qui totalise le plus de points. Enfin, il existe également les courses en binôme. Explications : vous devez arriver les premiers à la fin de la course, en essayant de drifter le plus possible en duo afin de remplir la barre de nitro commune le plus rapidement possible. Original. Le PlayStation Store proposera du contenu à télécharger, cela va de soi. Concernant l'aspect sonore du titre, le rugissement des moteurs est particulièrement criard, on se croirait chez le marchand de poissons. Le DJ de service est toujours présent, accompagné cette fois d'une speakerine qui n'hésite pas à fournir moult conseils avant le départ d'une course. La qualité des thèmes musicaux est inégale, mais on arrive tout de même à dénicher quelques morceaux qui mériteraient de figurer dans le best of de la série. Before Your Reach For Love d'Urban Soul et de Kiva est absolument divin, et rappelle que le vocal house est un style à déguster avec une coupe de champagne. Sans aucun doute le titre phare du jeu. Il y a aussi le très bon Cross Saw Funk de Tomo Inoue, ou bien encore le très claquant Don't Deny Love de Boyd Jarvis.





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