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Difficile de faire l’émerveillé face à un Resident Evil 4 qui a déjà été torché par la moitié de la planète. Difficile aussi de convaincre ces mêmes personnes d’investir une quarantaine d’euros pour revisiter la Wii Edition avec une télécommande, l’unique "innovation" majeure du titre. Resident Evil 4 : Wii Edition est donc avant tout une affaire de collectionneur et de neophyte. S’appuyant sur des qualités connus de tous et dernier d’une famille de quadruplés, il est logiquement la version la plus complète. Un hit qui vieillit bien finalement.
- Toujours aussi beau
- Le format 16/9
- Des affrontements d’anthologie
- La version la plus complète
- Le plus de la Wiimote…
- …malgré une visée par moments rigide
- Toujours aussi bourrin
- On aurait aimé un système de strafe
- Un léger manque de challenge
Resident Evil 4 fait partie de ces légendes qui ne mourront jamais, qui auront toujours leur mot à dire quelle que soit la plateforme choisie, même deux ans après la sortie de la copie originelle. Si son passage sur PC s’est révélé catastrophique, la mouture PlayStation 2 a par contre claqué pas mal de rétines, ce qui laissait présager du bon pour cette version Wii fusionnant grosso modo tout ce que l’on a vu sur consoles, bonus compris. En fait, l’unique intérêt de Resident Evil 4 : Wii Edition réside dans son gameplay, qui profite bien évidemment de la Wiimote et de son Nunchuk pour trancher les carotides et fusiller les genoux.
Inutile de s’étaler sur le sujet, tout le monde – ou presque – sait que Resident Evil 4 représente une refonte totale de la série, avec entre autres la supression des zombies et de leurs vomissures acides. Malgré cette amputation remarquée, cette suite réussit à plonger le joueur dans une ambiance glauque qui n'est pas sans rappeler celle du film 28 jours plus tard de Danny Boyle. Au final, le jeu déroute autant que ses frères et assure une bonne dose de terreur contrairement à ce que l’on aurait pu croire. Croyez-nous, les fermiers et leurs outils de trépanation ne sont guère plus accueillants que leurs confrères à la chaire pourrie. Le scénario est le même : Leon S. Kennedy est de retour et doit retrouver Ashley, la fille du Président américain. Elle a été aperçue pour la dernière fois en Europe et a probablement fait l'objet d'un kidnapping. Resident Evil 4 : Wii Edition, c’est aussi l’occasion de recroiser certains visages comme celui de Ada Wong qui est revenue du monde des morts – ce n’est plus une surprise - mais aussi Jack Krauser, un ex-compagnon militaire de Leon. D’ailleurs, leur premier affrontement fait partie des moments d’anthologie du jeu, même si l’opus Wii n’a bénéficié d’aucune optimisation graphique.
Léon de Bruxelles
Le titre tourne désormais en 480p, le genre de détail qui ne tue pas ou plus à l’heure où de plus en plus de foyers investissent dans du plat. Cela dit, Resident Evil 4 : Wii Edition a toujours de la gueule, et cette finesse supplémentaire dans le rendu est appréciable. Le character design, les effets, les textures, tout a un peu plus de consistance. Mais comme précisé en prélude, c’est la combinaison Wiimote / Nunchuck qui prévaut ici. Le fameux voyant rouge a été remplacé par un réticule nettement plus imposant, ce qui facilite les headshots et autres gourmandises de sniper. Le jeu perd en difficulté du coup, car il est facile de coller une balle entre les yeux sans pour autant trembler de la main. Après une trentaine de minutes d’acclimatation, on comprend le truc : B + mouvement arrière de